Dungeon Drafters
Quand un jeu arrive à la rédac et combine deux de mes genres préférés, autant vous dire que je pousse les collègues dans l’escalier s’il le faut pour me saisir de la clé. C’est le cas avec Dungeon Drafters qui mélange donjon mystère avec combats au tour par tour et deckbuilding, le tout emballé dans des pixels tout mignons. Il n’en fallait pas plus pour attirer mon œil, mais que donne le jeu ?
Artistiquement, Dungeon Drafters coche toutes les bonnes cases sur ma liste. Du pixel art coloré et très soigné, plein de détails, et des animations au poil. Ajoutez à ça une bande sonore parfaitement à sa place. Jamais trop intrusive mais posant toujours l’ambiance adéquate. On peut dire que les développeurs de chez Manalith Studios ont bien réussi leur coup. Les joueurs nostalgiques de jeux tels que Final Fantasy Tactics seront ravis.
Je vous passe les détails du scénario car de ce côté là c’est du très classique. Les forces du mal se sont réveillées du mauvais pied et ont décidé de venir foutre le boxon dans l’équilibre de l’univers. Bien entendu, on compte sur vous, pauvre aventurier débutant, pour remettre de l’ordre dans tout ça et sauver le monde. Mais pas de pression, hein.
Là où se trouve tout l’intérêt de Dungeon Drafters, c’est dans le gameplay. Vous choisissez d’abord votre héros parmi les six disponibles. Si à première vue ce choix peut paraître important (il s’agit d’archétypes basés sur une combinaison de deux éléments qui vont constituer votre deck initial), je vous conseillerais personnellement de choisir le design qui vous attire le plus. En effet, très rapidement, il vous est possible d’accéder aux autres cartes et recombiner vos runes pour utiliser les autres éléments.
Après ça, le jeu vous met immédiatement dans le bain avec un donjon qui sert de tutoriel. Les mécaniques de base sont assez simple à apprendre et prendre en main, mais le jeu présente aussi de nombreuses subtilités qui peuvent se perdre dans la masse d’informations disponibles. L’interface utilisateur est propre mais très touffue et là aussi, certaines informations peuvent ne pas sauter aux yeux. Une fois habituée, cependant, je l’ai trouvée totalement fonctionnelle.
Le cycle de jeu est assez classique pour un donjon mystère. Après quelques préparations (réorganisation de votre deck, collecte de quêtes, etc), vous choisissez quel donjon vous souhaitez explorer et en route pour l’aventure. Il y a six donjons disponibles : un « débutant » assez facile mais qui permet de tester un nouveau deck ou de récolter vos premiers paquets de cartes basiques, un pour chacun des quatre éléments de base et enfin la tour maudite, sorte de donjon ultime qui mettra votre endurance à l’épreuve. Libre à vous de les conquérir dans l’ordre que vous souhaitez. Il est même en théorie possible (même si difficile) de terminer la tour maudite en premier. Une fois la sortie de chaque étage trouvée, vous aurez à décider si vous voulez sortir ou continuer.
Si vous parvenez à sortir vivant du donjon, vous gardez votre butin et pouvez souvent ouvrir les nouveaux paquets de cartes que vous aurez récolter pour étoffer votre deck. Attention donc à ne pas surestimer vos forces au risque de tout perdre. Les donjons sont générés aléatoirement et ont chacun leurs types d’ennemis et de mécaniques variés. Si vous accrochez au gameplay, donc, il est facile d’y passer de nombreuses heures sans s’en lasser.
Malheureusement, petite ombre au tableau, Dungeon Drafters comporte encore un certain nombre de bugs. Une grande partie a cependant déjà été patchée depuis la sortie du jeu, mais certains persistent. Je n’en ai rencontré aucun qui m’a bloquée mais certains autres joueurs semblaient avoir eu moins de chance. Les développeurs semblent toutefois activement à l’œuvre et sont toujours à l’écoute de la communauté. Une petite réserve, donc, mais dont j’ai bon espoir qu’elle soit réglée d’ici quelques temps.
Au final, Dungeon Drafters est une très bonne surprise pour moi. La difficulté un peu corsée couplée à un gameplay intelligent m’a totalement séduite. Malgré les bugs, j’y ai passé de nombreuses heures et je le relance presque tous les jours. Je recommande donc, si mon test a attiré votre attention, d’au moins garder un œil dessus. Une fois les problèmes de bugs réglés on devrait tenir un jeu assez solide dans son genre.
Développeur : Manalith Studios
Éditeur : DANGEN Entertainment
Plateforme : Steam
Date de parution : 27 Avril 2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
