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Holy Gibbous !

Une fois n’est pas coutume, je prends la place d’une de ces feignasses de rédacteurs. Pas que ça me plaise hein ?! J’ai déjà la flemme de faire mon taf de CM… Mais bon, Gibbous, Dystopeek et moi c’est un truc un peu spécial. Un genre de plan à 3 pas prévu, dans lequel personne n’est consentant, mais qui satisfait quand même les 3 parties. La fête, la vraie quoi.

Pour planter un peu le décor, j’ai découvert l’existence de Gibbous à mes débuts en tant qu’esclave que CM pour Dystopeek. Et comme je suis fan de Cthulhu et un peu SM sur les bords je m’étais engagé (sous la menace croisée d’un hippie et d’un mouton maléfique) à faire un papier pour la release du jeu. A défaut de coller pile poil à sa sortie (vacances en enfer oblige), mon papier arrive maintenant que j’ai fini le jeu.

C’est l’écran de fin, pas mal pour un début ?

Gibbous – A Cthulhu Adventure c’est quoi ?

C’est un jeu d’aventure dans l’univers de H.P. Lovecraft (étonnant vu le nom non ?!). Auteur connu (et reconnu) de livres d’horreur où celle-ci est suggérée plutôt que décrite crûment. Son œuvre repose sur une mythologie particulière dans laquelle d’anciens dieux difformes et chaotiques (les Grands Anciens) préparent leur retour sur Terre pour en prendre possession et laisser le chaos s’exprimer. Cthulhu (prononcez Ktoulou) est probablement la figure la plus connue de son univers.

Il est grand et il est ancien – mais moins que Sig’

Mais  Gibbous c’est surtout pour moi le premier point and click auquel je joue depuis « Runaway : a road adventure », il y a 18 ans donc… Il faut dire que ce n’est pas mon genre de prédilection en temps normal. Mais de temps en temps un faux pas est permis. Et vu que ça cause Fhtagn et autres Profonds et Grands Anciens, j’ai franchi le pas.

Runaway publié en 2001 !

L’histoire, sans trop spoiler le début du jeu, vous invite à suivre les tribulations d’un détective privé « à l’ancienne » (Don R. Ketype) qui recherche un vieux livre : le Necronomicon. Il rencontrera un assistant bibliothécaire (Buzz) et son chat (Kitteh) particulièrement loquace (oui, oui, le chat parle !). La suite, je vous laisse la découvrir au fil des divers chapitres qui composent le jeu.

C’est un peu l’ambiance à la rédac’

Au niveau du gameplay, on est dans un point and click. Du coup,  on pointe et on clique (merci génie pour ces explications !). Plus sérieusement, que vous dirigiez Don ou Buzz vous aurez toujours le choix entre 3 actions parmi « regarder », « actionner/agir/ramasser » ou « parler ». Très rapidement, vous pourrez avoir une autre action propre à chacun des personnages. A savoir « utiliser un pouvoir spécial » (que je ne décrirai pas ici pour vous laisser la surprise) pour Don, et « utiliser Kitteh » pour Buzz. De plus vous pourrez examiner et/ou tenter de combiner les différents objets que vous allez ramasser au cours de votre aventure via un menu en bas de l’écran. Cela afin de créer de nouveaux objets qui vous aideront à résoudre les énigmes des différentes zones que vous allez traverser. On navigue très facilement d’écran en écran et je n’ai pas rencontré d’énigmes insurmontables ou complètement tordues. Un peu de logique et d’observation suffisent à vous sortir de toutes les mauvaises passes.

Ecran type au début de l’aventure

Graphiquement, c’est magnifique. Chaque décor foisonne de détails sans tomber dans la surenchère ni la surcharge (pondérale, coucou Harvester) (Nd’Harvester : on avait dit pas le physique) et tout est animé à la perfection. Les différents PNJ ont chacun leur personnalité propre et leurs lignes de dialogue qui serviront tantôt à vous poser une énigme, tantôt à vous donner des indices ou tout simplement un peu de profondeur à l’histoire et l’univers qui vous entoure. On va même revisiter certains lieux au cours de ce périple et avoir cette étrange sensation de familiarité dans un environnement qui est pourtant totalement modifié. Les « héros » sont très réactifs et se meuvent très bien dans les différents décors.

Ajoutez à tout cela une ambiance sonore aux petits oignons et des dialogues farcis à l’humour et au sarcasme (meeeowwww) et on tient presque le jeu parfait. Je dis bien « presque » parce qu’en l’état il y a quand même un défaut que je me dois de souligner.

Père et Mètre, fraises et soeurs ?

Si la version en anglais est impeccable, il n’en va pas de même avec la traduction française. Alors certes, vous ne serez pas mis à mal dans les énigmes par ces erreurs de traduction, mais le passage du tutoiement au vouvoiement dans le même dialogue est un peu dérangeant. De même que certains masculins/féminins ou bien encore ce qui ressemble à des fautes de frappe pour des homonymes. Ceci dit, le niveau d’anglais exigé n’est pas élevé si vraiment les fautes de français vous hérissent les tentacules. Et puisqu’on parle de la VF, il y a un événement qui est rendu facultatif si vous jouez en français car très difficilement traduisible. Je vous encourage vivement à NE PAS sauter cet événement !

Ne passez pas cet event par pitié !

En conclusion, mes retrouvailles « fortweet » avec le point and click n’auraient pu mieux se dérouler qu’avec Gibbous – A Cthulhu Adventure. Ce jeu indé, dans un univers que j’adore, avec un humour auquel j’adhère complètement aura comblé un trou (pas touche vilain correcteur !) de 18 années sans pointer et cliquer.

Je repars donc m’endormir dans la cité de R’lyeh, entre 2 bourrelets confortables de papa Cthulhu.

ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn

Genre : Point and click

Site officiel : https://gibbousgame.com/

Développeur : Stuck in the Attic

Editeur : Stuck in the Attic

Plateforme : Steam, GoG

Prix : environ 20€

Date de sortie : 07 août 2019

Eiffel-AD

CM 24h/24, rédacteur fût un temps.