Bloomtown: A Different Story
Un été dans les années 60, quelque part en Amérique, plus précisément dans la petite ville de Bloomtown. C’est là que vos parents vous ont envoyés, vous et votre petit frère, passer l’été chez votre grand-père. Autant dire que de votre point de vue, passer vos vacances dans ce trou perdu à priori tranquille, pour ne pas dire ennuyeux, ne vous enchante guère. Voilà les prémices de Bloomtown: A Different Story, un RPG à côté duquel j’ai bien failli passer, et ça aurait été dommage.
On peut annoncer la couleur d’entrée de jeu, derrière sa façade en pixel art super soigné, Bloomtown a fortement un air de Persona et un parfum de Stranger Things. Les parallèles entre les deux jeux sont nombreux, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Je préfère juste le mentionner une fois pour ne pas avoir à vous en reparler tous les deux paragraphes.
Le jeu se divise en deux parties assez distinctes, qui s’entremêlent au rythme que vous souhaitez. D’une part, tout un panel d’activités assez banales s’offre à vous, allant du petit job d’été pour gagner quelques dollars à la pêche, en passant par le bouquinage ou encore l’exploration de la ville et ses environs. Vous pourrez également vous y faire de nouveaux amis avec qui traîner.
Rapidement, cependant, Emily et Chester, nos protagonistes, découvrent que Bloomtown cache quelque chose de plus sinistre qui déteint petit à petit sur la réalité. Vous m’auriez dit qu’on était à Derry dans le Maine (les amateurs de Stephen King comprendront), ça ne m’aurait pas surprise.
À partir de ce moment-là, l’autre partie du jeu, dont je vous parlais plus haut, s’offre à vous. Celle-ci nous propose non seulement de l’exploration, des puzzles, des combats au tour par tour façon JRPG, mais aussi un système de capture et utilisation des différents démons que vous allez affronter. Une fois capturés, vous pourrez les utiliser a votre avantage lors des combats ou encore les fusionner entre eux pour les rendre plus forts.
Bloomtown est donc un jeu qui veut faire beaucoup de choses, et qui y parvient de façon très honnête. Les quelques petits reproches que je pourrais lui faire sont assez mineurs et sont en général des questions de qualité de vie pour le joueur. Il mériterait d’être un peu affiné pour rendre l’expérience meilleure. D’autre part, la narration est parfois un peu trop superficielle et passe rapidement au chapitre suivant, là où parfois on aimerait en apprendre un peu plus. Si ce n’est pas rédhibitoire, ça nous laisse un peu sur notre faim.
Malgré ça, j’ai vraiment accroché du début à la fin, et j’ai été incapable de mettre le jeu de côté avant de l’avoir fini. Il m’a pour cela fallu une vingtaine d’heures en prenant mon temps avec les activités annexes. À noter que le jeu tourne à merveille sur le Steam Deck, où c’est passé toute mon aventure. Le système de sauvegarde automatique un peu aléatoire avec son choix de fichier ne m’a donc pas embêtée sauf peut-être à la toute fin du jeu, mais il pourra en agacer certains si vous souhaitez revenir en arrière.
Bloomtown est donc une vraie bonne surprise de cette rentrée et gagne à être connu. Même s’il n’est pas parfait, il est très bon et offre une durée de vie plus qu’honnête pour son prix. Les fans de Persona qui cherchent une aventure un peu moins longue ou les amateurs de RPG à base d’horreur qui ne fait pas trop peur seront servis.
Développeur : Lazy Bear Games, Different Sense Games
Éditeur : Twin Sails Interactive
Plateforme : Steam, Switch, Playstation, Xbox
Date de parution : 24 Septembre 2024
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur