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Gord

Avec Team17, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Quand Gord nous propose un STR, mais avec un peu de gestion, de stratégie, d’aventure et même un peu de RPG, j’ai bien sûr plissé les yeux. Tout ça dans un seul jeu, tel un sandwich Subway où l’on aurait mis un peu de tout, en espérant que ça soit bon. Voyons voir si la sauce prend (hoho).

Une campagne bien présentée

Les premières missions de la campagne servent de tutoriel, pour apprendre les différentes mécaniques de Gord. Un classique pour ces jeux, plutôt bien réalisé ici. On se focalise d’abord sur la gestion des déplacements de notre petit groupe. Au nombre de 6, l’interface du jeu nous fait vite comprendre que nous n’aurons pas des centaines d’unités, et que chacune d’entre elles est précieuse.

On bouge nos unités comme dans un STR, en les sélectionnant et en leur indiquant une action sur la carte. L’inertie de ces actions est plutôt grande, nous poussant à mesurer chaque choix, voire à utiliser la pause active prévue à cet effet.

Peu d’unités, mais de bonne qualité !

Le système de combat est classique aussi. On tombe sur notre première meute de loups, dont la capacité de vous renverser coûte de nombreux points de vie au personnage qui le subit. Là encore, on se rend compte que nos personnages sont fragiles si on fait n’importe quoi avec eux, et que la perte de l’un d’entre eux compromet la mission.

Là où le concept foire, c’est que très vite, on se rend compte que c’est compliqué de ne pas faire n’importe quoi avec eux sans faire de pause active toutes les 30 secondes. Je m’explique. Vos ouvriers sont polyvalents, ils peuvent faire n’importe quel métier, il suffit de les envoyer sur le bâtiment de production en question. Ils ont des affinités avec certaines professions, mais globalement, ça marche.

Notre premier Gord

Les ressources se trouvent hors de la base, évidemment. Là où il y a des saloperies prêtes à vous bouloter. Par défaut, ils vont là où les ressources sont disponibles, en ligne droite, direction les problèmes. Heureusement, vous pouvez définir les zones auxquelles ils travaillent pour éviter qu’ils fassent n’importe quoi. Mais les ressources ne sont pas illimitées et c’est là que vous devez micromanager à foison.

Une façon d’enrayer cet aspect est de forcer sur l’exploration. Constamment avoir un coup d’avance sur l’exploitation des ressources en envoyant des ouvriers dévoiler la carte. Ce qui est un autre micromanagement, un peu plus fun et plein de surprises. Ça demande une grande attention cela dit, car entre les trésors que vous pouvez trouver, les ennemis qui popent, la gestion du moral, peu probable que vous fassiez autre chose.

Ouais, c’est vite le zbeul

Toutes ces petites mécaniques prédominent une qualité du titre : son ambiance. On a l’habitude que les STR soient assez clean, car on privilégie la lisibilité au réalisme d’un terrain. D’un côté, c’est vrai que Gord n’est pas très lisible, mais dès qu’on apprend à faire attention aux petits détails de la carte, on obtient des avantages.

C’est l’intention du studio à mon sens : nous contraindre à étudier la topographie des lieux pour au moins ne pas se faire surprendre. Il y a des trésors à trouver, des pièges à éviter, des ressources à protéger… La carte fourmille de détails à exploiter, pour comprendre un peu mieux l’univers dans lequel on évolue.

Voilà les « Horreurs », des créatures avec lesquelles il faut négocier

La campagne est plutôt riche en contenu, avec de nombreuses cinématiques, un doublage anglais complet et de nombreuses langues en sous-titres. On découvre petit à petit une intrigue, à base de folklore fortement inspiré des mythes nordiques.

Même si Gord se montre un peu répétitif et manque régulièrement de lisibilité pour réellement pouvoir parler de stratégie, il se montre être une bonne expérience et un bon titre pour quiconque cherche un peu plus qu’un simple STR.

Site officiel
Genre : Stratégie et plus si affinités
Développeur : Covenant
Éditeur : Team17
Plateforme : Steam
Prix : 34.99€
Date de sortie : 17/08/2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

LupusVII

Cliché de geek, boit trop de café, a des projets par dizaines et un backlog de plusieurs vies. Je troque volontiers quelques heures de sommeil à écrire des articles pour vous convaincre d'en perdre également.