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F1 Manager 2023

Une fois, en rentrant à la cave après une longue journée à travailler dans les champs, j’ai vu passer la voiture de sport d’Harvester. Qu’il avait fière allure notre rédac chef dans son auto ! Il était là, cheveux au vent, lunettes de soleil et chemise à manches courtes, en train de piloter son énorme engin. Certes, le fait qu’il pleuve comme vache qui pisse gâchait un peu la prestance de l’ensemble… Mais c’est ce jour-là que j’ai voulu m’intéresser à la F1. Plein d’entrain et sans aucune connaissance préalable, je me suis lancé dans F1 Manager 2023. Et autant vous le dire tout de suite, j’ai ramé comme un ouf, mais je me suis bien amusé !

Passe la seconde, Maurice

F1 Manager 2023 est un jeu de gestion sportive développé par Frontier, oui ceux-là même qui ont fait Elite Dangerous. Non ça n’a rien à voir mais j’aime parler d’Elite Dangerous. Quoi qu’il en soit, F1 Manager 2023 est sorti fin juillet 2023 (ça tombe bien) sur PC et sur les consoles habituelles.

Comme on s’en doute, le jeu vous demande de prendre le contrôle d’une équipe de Formule 1 et de la gérer de A à Z. Vous devez recruter et entraîner des pilotes, développer leur voiture, gérer leur budget, et vous assurer que leur équipe est la meilleure sur la grille. Cette dernière étant l’ensemble des équipes en compétition sur l’année ou un truc comme ça. Ne me demandez pas plus d’explications, je ne comprends pas la moitié des termes utilisés. Le jeu propose un mode Carrière qui sert aussi de tutoriel, un mode Championnat, et un mode Multijoueur que je n’ai pas testé.

Le mode Carrière est le plus complet et vous permet de vivre l’expérience complète de la gestion d’une équipe de Formule 1 dans le détail et de faire évoluer votre équipe au fil du temps. C’est le mode à privilégier si vous n’avez jamais joué à des jeux du genre. C’est aussi, à mon avis, celui qui présente le plus d’intérêt sur la durée.

Le mode Championnat pour sa part, vous met en compétition contre les meilleurs pilotes et équipes du monde à travers des scénarios. J’ai moins accroché à ce mode qui est certes plus rapide dans sa mise en place, mais qui apporte un peu moins de satisfaction.

Le mode Multijoueur, enfin, vous permet d’affronter d’autres joueurs et donc d’autres écuries, mais cette fois-ci en ligne. L’avantage de jouer contre des humains se situe surtout dans la façon de jouer, nettement moins rigide que quand c’est l’IA qui s’occupe de vos adversaires.

Y’a du monde sur la corde (à linge)

Dire que le jeu est une simulation complète serait atténuer la réalité. Si je ne doute pas qu’un fan de F1 en comprend chaque terme, voire même sait repérer les absurdités et les contre-sens du jeu, un novice complet comme moi se retrouve face à une richesse, une précision et une complexité qui peut dérouter.

En effet, vous devez tout gérer : l’entraînement de vos pilotes, leur moral, l’équipe, la recherche et le développement, la voiture, les pneus, etc. C’est tout juste si on ne vous demande pas de gérer aussi les stands de junk-food et le parking des spectateurs (heureusement, non). On vous l’annonce dès le début du jeu, les pilotes sont vos stars mais seuls, ils ne pourront pas gagner. L’équipe est extrêmement importante, du moins autant que la voiture. Rien ne doit être négligé, et ce sont des petits détails qui feront la différence entre une bonne et une excellente écurie.

Il y a donc deux moments dans la gestion de votre équipe : la préparation entre deux courses et les courses proprement dites (qualifications incluses). Ces deux aspects sont aussi importants l’un que l’autre. Autant vous dire que les interfaces sont nombreuses, les éléments à prendre en compte donnent le vertige, et l’implication doit être maximale.

Si vous espériez jouer à un autre jeu entre deux petites courses à la cool, oubliez tout de suite. On est là pour gagner des compétitions et cramer du pneu sur l’asphalte. On n’est pas là pour rigoler, surtout que vous pouvez vous faire virer (si si).

En plus de ces deux points majeurs, vous devez également vous occuper de la recherche et du développement de vos voitures ou de vos équipements techniques. Là encore, c’est la farandole des données obscures pour le profane. On gratte un petit pour-cent ici, quelques kilos par là, on essaye d’équilibrer le tout et on prie pour que rien ne casse pendant la course.

Mais attendez, ce n’est pas fini ! Vous devez également gérer les finances, les sponsors, les contrats, le budget, et même les installations utilitaires ou de repos pour votre équipe.

On voit passer les autos

D’un point de vue graphisme, le titre n’est clairement pas à couper le souffle. Si vous espériez la qualité des derniers jeux de course automobile, il n’est pas au niveau. Toutefois, les modélisations sont satisfaisantes, les visages ont l’air réalistes ; même si je ne peux pas vous dire s’ils correspondent à des coureurs du monde réel de la réalité véritable (je n’y connais rien).

Par contre, une fois la course lancée, vous pouvez choisir plusieurs vues pour la suivre. Une vue « comme à la télé » fait tout à fait le taf, mais vous pouvez opter également pour quatre vues au plus proche de votre coureur dont une carrément par ses yeux, sensations garanties !

De mon point de vue de novice total, j’ai quand même pu noter une certaine redondance dans les courses. Là encore, je ne doute pas qu’un fan absolu sera aux anges en constatant que la moindre de ses décisions a un effet concret sur le résultat. Pour ma part, j’y ai surtout vu des voitures qui tournent en boucle sur un circuit. Les conditions météo, fluctuantes suivant les pays, ont introduit un peu de variété dans la monotonie de la course puisque je devais organiser en urgence un retour au stand pour mettre des pneus plus adaptés.

Enfin, j’aurais aimé que le jeu ne nous « jette pas » directement dans la gestion de Formule 1 mais nous fasse passer par les différentes catégories de courses automobiles. Cela aurait permis à des noobs comme moi de gravir virtuellement les échelons de ces compétitions, et de bien comprendre les enjeux de chaque étape.

Malgré ces quelques points négatifs, liés bien souvent à mon ignorance, je dois dire que je me suis bien amusé et que j’ai même pu développer un vrai sentiment de progression au fil des courses. Attention toutefois, il n’est pas donné (entre 50 et 70 euros suivant les versions) et, d’après certains retours, n’apporte pas grand chose par rapport à sa version 2022. Il n’en reste pas moins que si vous aimez les jeux de gestion très pointus dans un domaine précis, ou si vous êtes fan de Formule 1, ce jeu sera apte à vous satisfaire.

Pour ma part je vais y rejouer, mais avec l’aide d’un ami qui s’y connait très bien en courses automobiles et en détails techniques. Je ne doute pas qu’ainsi le jeu prendra une toute nouvelle dimension, et m’apportera encore plus que ce qu’il a fait jusqu’alors.

Genre : F1 – Simulation – Gestion

Développeur : Frontier Developments

Editeur : Frontier Developments

Date de Sortie : 31 Juillet 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

CekterDown

Fasciné par Sherlock Holmes et le mythe de Cthulhu, j'aime également la science-fiction et tout ce qui s'y rapporte, je ne réponds qu'aux superlatifs et ne désespère pas qu'on me voue un culte un jour. J'aime surtout m'entourer de gens plus talentueux que moi.