Early Access: A Way to be Dead
Je n’ai rien contre les jeux en Early Access, loin de là. J’apprécie aussi de temps à autre l’un de ces jeux d’horreur au gameplay asymétrique, c’est-à-dire un joueur prédateur contre plusieurs autres joueurs comme Last Year ou Dead by Daylight qui ont parfois leur petit succès. Reste que le monde des jeux uniquement multijoueur sur Steam commence à sentir le renfermé, il n’y a plus vraiment de place pour des petits titres qui peinent souvent à attirer suffisamment de joueurs pour remplir leurs serveurs. C’est le cas de certains FPS tactiques, c’était le cas ici. Car mine de rien, il est plus facile de tester certains jeux que d’autres. Dans le cas d’A Way to be Dead, il m’a fallu attendre une mise à jour des devs qui ajoute la possibilité de lancer le jeu avec des bots IA. Car il y avait royalement 0 joueurs en ligne à chacune de mes tentatives.
Vous l’aurez remarqué, ça sent un peu le roussi mais sait-on jamais, le jeu a son Discord qui permet aux plus motivés de s’organiser. Et puis comme dit plus haut, il est en Early Access et peut encore évoluer. Et évoluer, il va devoir le faire car ce qui est proposé actuellement peine à convaincre. L’idée de base n’est pas mauvaise, un joueur joue un scientifique fou qui fait des expériences et les autres des patients qui doivent enterrer des membres dans une tombe avant de trouver une clé pour s’enfuir.
Le scientifique ne supporte plus la lumière et peut être neutralisé avec une lampe torche mais il peut aussi se transformer en zombie temporairement s’il trouve assez de cœurs en chemin (tout respire la joie de vivre et la rosée du matin comme vous l’aurez deviné) ce qui lui permet, à quatre pattes, d’aller plus vite et de courir sus à l’ennemi (sauf que l’IA sait que vous venez et va vous éblouir, vous forçant à zigzaguer jusqu’à pouvoir lui attraper les chevilles).
Le tout se passe sur une seule carte (pour l’instant) qui représente un hôpital délabré, dans le noir et avec au bout d’un moment des zombies qui viennent pimenter les festivités. Mais outre le contenu assez maigre, le gameplay peine lui aussi à convaincre. Le scientifique ne peut pas s’accroupir mais les humains oui, il faut donc s’amuser à faire certains détours lorsqu’on pourchasse quelqu’un. L’IA sait bien sûr où vous êtes, est impossible à surprendre de dos et va jouer à passer d’un côté à l’autre d’un muret pour vous éviter et puis va parfois vous courir dessus ou rester les bras ballants. Bref les massacres ne sont pas trop difficiles à effectuer mais trouver les uns et les autres avant qu’ils n’accomplissent leur tâche dans l’obscurité (et ce malgré une vision thermique à disposition) n’est pas une gageure.
En tant que victime, on rampe, on cherche à trouver les éléments, on court vers la sortie et on se demande bien pourquoi on fait tout cela tellement le jeu loupe le coche. La peur est absente, l’effet de surprise nul, les cartes plates et non inspirées, et les mouvements rigides… Bref le tout n’arrive ni à vous immerger dans son ambiance ni à donner une grande confiance en l’avenir du titre. Titre qui d’ailleurs correspond assez bien au jeu et à ses serveurs. Pour ma part, je déconseillerais d’y regarder de trop près sauf si vous avez des amis avec qui vous aimez souffrir (chacun ses hobbies) vu que le prix est assez bas. A éviter.
Développeur et éditeur : Crania Games
Genre : Horreur, multi-joueur arène asymétrique.
Prix : 5,69€
Date de sortie : 23 juillet 2021
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur