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C’est en forageant que l’on devient Forager

Dans ma quête perpétuelle de trouver un substitut solide à Stardew Valley, je garde toujours un œil sur les jeux à venir et nouvelles sorties dans le genre craft/farming/aventure. Il y a quelques temps, donc, Forager avait retenu mon attention. Non seulement les graphismes s’annonçaient propres et mignons au possible, mais le pitch était prometteur: « Forager est un jeu en open-world 2D inspiré par les jeux d’exploration, d’agriculture et de crafting comme Stardew Valley, Terraria et Zelda. ». Pile ce que je cherchais, donc…

On commence sur une petite île au milieu de la carte, avec rien autour de nous que de la mer à perte de vue, et une pioche dans notre inventaire. A partir de là, il va falloir se mettre au boulot et commencer à récolter (comme le dit si bien le titre du jeu) les diverses ressources sur votre petit bout de terre.

Votre aventure commence par un mini tutorial assez clair et bien intégré pour vous apprendre les bases et vous orienter sur les choses à faire avant de vous laisser vous débrouiller par vous-même. Rien à redire de ce côté là, c’était simple, efficace, et le jeu est facile à prendre en main dès le début. Petit à petit, vous obtenez assez d’argent pour acheter votre seconde pièce de terrain et étendre votre île. La carte complète comprend cinq biomes différents, toujours placés de la même façon par rapport à celui de départ, et comprenant chacun un certain nombre de puzzles et de donjons, mais la disposition de ceux ci à l’intérieur du biome lui même est aléatoire à chaque nouvelle partie. En outre, plus on s’éloigne de l’île de départ, plus le prix d’achat du terrain augmente (mais aussi au plus il devient facile d’acquérir de l’argent au fur et à mesure qu’on progresse dans le jeu).

De même, à chaque fois que notre héros gagne un niveau, cela permet de débloquer un nouveau talent au choix sur une grille qui s’étend au fur et à mesure. Les talents permettent non seulement d’améliorer les capacités de votre personnage, mais aussi de débloquer de nouvelles technologies, mécaniques de jeu et de nouveaux bâtiments à construire.

Durant les premières heures, le jeu est assez addictif. Et puis doucement, on se heurte au mur du grind. Alors, oui, c’est partiellement de ma faute d’avoir été surprise, car je n’avais pas vu la description mise à jour du jeu : « idle game auquel on n’a pas envie d’arrêter de jouer ». Tout était là. Malgré la description comparant le jeu à Stardew Valley, Terraria et Zelda, une grosse partie des mécaniques de jeu sont proches de celles d’un clicker. Certes il y a quelques donjons à explorer et des puzzles à résoudre, mais malheureusement on en a rapidement fait le tour, et ce qu’il reste est le côté clicker.

Et cela m’amène au deuxième reproche que je peux faire au jeu, et c’est son absence de fin définie. Du coup, quel que soit l’objectif de fin que l’on se fixe soi-même, que ce soit d’acquérir toutes les îles, finir tous les donjons et puzzles, voire débloquer tous les succès, on se heurte inévitablement au mur de grind dont je parlais précédemment. Ou pire, à ce grind couplé à un facteur aléatoire pour trouver certaines ressources ultra rares. Du coup, ca me laisse l’impression d’une augmentation artificielle de la durée de vie, et personnellement un petit goût de frustration.

Au final, on ne peut pas dire que Forager est un mauvais jeu, loin de là, mais ce ne sera certainement pas lui qui viendra remplacer Stardew Valley dans mon petit cœur de gamer. N’étant pas généralement fan des clickers, je n’étais sûrement pas la cible idéale pour ce jeu, qui pourtant au départ avait attiré mon attention en se comparant à trois de mes jeux favoris, mais j’ai tout de même initialement passé quelques heures très agréables. Je recommande donc si vous vous y lancez en connaissance de cause sur le côté grind et que cela ne vous rebute pas.

Site officiel : https://hopfrogsa.net/forager

Développeur : HopFrog

Éditeur : Humble Bundle

Plateforme : Steam, GoG

Date de parution : 18 avril 2019

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.