Dwars

Le milieu des jeux de plateau est complexe. Si complexe qu’il faudrait plusieurs thèses combinant sociologie, psychologie et étude des probabilités. Vous avez des joueurs pour qui un jeu doit durer trois jours sur une table de 12m², ceux qui veulent des affrontements ou, au contraire, de la coopération, d’autres enfin qui ne jugent qu’au poids de la boîte. Bref, vous avez absolument de tout. Et au milieu de ce marasme chaotique et hurlant, on trouve, telle une oasis de fraîcheur, les jeux d’apéro. La plupart d’entre eux ne savent probablement même pas qu’ils en sont, et cette catégorie n’en est de toute façon pas vraiment une. Le fait est qu’ils sont parfaits pour cet usage. Et c’est le cas de Dwars, un petit jeu de cartes de Paradice Games, des Messins (oui, ils sont de Metz, non, je ne sais pas non plus pourquoi on ne dit pas Metsois. Arrêtez de poser des questions dans ma tête).

Naguère des roses

Dwars est un jeu de cartes où des nains affrontent des gobelins pour (je cite) « gagner le contrôle de la montagne toulahô ». Ok, on s’en fout, je reprends. Dwars est un jeu de cartes pour deux joueurs où chacun doit être le premier à aligner un exemplaire de chacun des cinq personnages différents qui composent son « équipe » (gobelin ou nain donc).

Tour à tour chaque joueur va placer devant lui, face cachée, un personnage issu de sa main et l’adversaire pourra soit autoriser soit interdire cette pose. L`interdiction demandera bien entendu un sacrifice. Une fois cette phase passée, le joueur retourne sa carte et active la capacité de celle-ci (piocher une carte, faire défausser l’adversaire, etc). Puis c’est le tour de l’adversaire, et on recommence. Le premier à poser face visible un exemplaire de chacun de ses personnages a gagné la partie.

Nain, porte, quoi ?

Le matériel est de qualité. Les cartes sont agréables à manipuler. L’unique différence de nature entre gobelins et nains repose dans l’illustration, cette dernière étant très réussie. Les règles sont simples à comprendre. Il existe même une petite variante un peu plus stratégique pour quand vous êtes habitués au jeu de base. La mise en place est instantanée et chaque partie se conclut en une dizaine de minutes.

Je vous parlais de jeu d’apéro en introduction, et c’est exactement le but de Dwars. Un jeu immédiatement fun, qui se termine vite et qui donne envie de prendre sa revanche quand on n’a pas eu de chance, ou qu’on a été très mauvais. C’est le jeu que vous lancerez en attendant des amis ou en grignotant des chips autour de la boisson de votre choix. Enfin, son format cartes (il n’y en a que 50) et l’espace de jeu très réduit dont il a besoin, font de Dwars le compagnon idéal de vos vacances. En résumé, un bon petit jeu à emmener partout, avec des illustrations et un matos de qualité, le tout pour un prix tout à fait contenu. Comment ne pas craquer ?

Auteur : Quentin Guesnel

Artiste : Kandi Maciejewski

Editeur : Paradice Games

2 joueurs

10 minutes

A partir de 8 ans

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur