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Catherine: Full Body

Je ne connaissais pas Catherine. Vaguement. De nom seulement. Un aperçu bien trop rapide d’un let’s play sur Twitch. Trop rapide, car le jeu plantait systématiquement et obligea le streameur à changer (coucou Noël Malware). C’est donc sans appréhension ni attente particulière que j’acceptais ma mission. Rédiger le test de la version « Full Body » sur Switch.

Après quelques recherches, je découvre qu’il s’agit en fait d’une version remise au goût du jour d’un jeu initialement sorti en 2012 ! Au-delà du coup de « polish » sur les graphismes, le contenu a également été augmenté en intégrant un nouveau personnage et diverses fins alternatives.

Oh la belle paire de…

Qui es-tu, Catherine ? Étonnamment, il ne s’agit pas de l’héroïne du jeu. Enfin du jeu… Entendons-nous bien. Il s’agit avant tout et surtout d’un « visual novel » (habituellement abrégé VN). Pour ceux qui ignorent ce qu’est un VN, il s’agit d’un « roman » vidéo-ludique. Il y a donc beaucoup de lecture, de cinématiques et le joueur/lecteur intervient plus ou moins sporadiquement (selon le VN) pour faire des choix qui orientent la suite de l’histoire. Toutefois, dans Catherine, vous serez beaucoup plus acteur qu’à l’accoutumé, mais je reviendrai plus tard sur cet aspect.

Catherine

Qui es-tu donc, Catherine ? Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas l’héroïne de l’histoire. Cependant, elle est à la fois le déclencheur et le catalyseur de cette aventure. Dans Catherine, vous incarnez Vincent. Un trentenaire sans boulot, qui picole très régulièrement avec ses potes de lycée et vit une histoire d’amour depuis 5 ans avec Katherine. Le genre de mec qui traîne à quitter l’adolescence, par flemme, parce que le confort actuel lui convient et parce que faire des choix, c’est chiant. Il subit plus la vie qu’il en est acteur en somme.

Tout aurait pu continuer comme ça longtemps si Catherine n’avait pas fait irruption dans sa vie. Un lendemain de beuverie, Vincent se réveille avec Catherine dans son lit. Il vient de commettre un adultère alors même que Katherine venait de lui parler mariage.

Katherine

Suite à ce dérapage, Vincent va devenir la proie d’horribles cauchemars. Les phases de cauchemars sont particulières, car c’est ici que vous serez pleinement acteur du jeu. Dans ses cauchemars, Vincent doit monter un escalier un peu particulier. En effet, celui-ci est constitué de différents blocs qu’il est possible de tirer ou pousser pour faire son chemin jusqu’au sommet. Le jeu prend donc des allures de casse-tête. En effet, différents types de blocs auront des réactions spécifiques (bloc à ressort pour atteindre un niveau plus haut, bloc qui s’effrite et se brise une fois qu’on a marché dessus, etc.). Et, histoire de ressentir l’angoisse de Vincent, vous serez parfois poursuivi par une entité qui essaiera de vous faire tomber dans les limbes. Si vous mourez, il faudra alors recommencer, jusqu’à réussir.

Cauchemar, Kauchemar ou Qauchemar ?

Quand vous atteignez le haut de l’escalier, vous accédez alors à une « safe zone » dans laquelle vous pouvez sauvegarder, mais aussi discuter avec d’autres moutons. Oui parce que dans ses cauchemars, Vincent à des cornes de bélier et tous les autres protagonistes sont des « hommes-moutons » . Ça fait partie du cauchemar. Enfin, dans cette zone, il y a un confessionnal qui sert de lien entre les différents niveaux du cauchemar. Une fois dedans, une voix vous parle et vous posera systématiquement une question fermée. Le cauchemar pour Vincent (vous) qui devra donc faire un choix. Chacun des choix (ici ou dans le monde réel de Vincent) fera progresser une jauge du côté « bon » ou du côté « mauvais » (Si vous alternez correctement, vous pouvez même terminer sur « neutre ».). Cet aspect du jeu assure, pour ceux qui apprécient, une certaine rejouabilité pour découvrir les différentes fins selon l’alignement choisi/atteint en fin de jeu.

Vincent face à ses choix

En dehors des cauchemars, Vincent fréquente assidûment un bar, le « Stray Sheep ». Ce lieu est l’occasion de nouvelles phases de « jeu ». Ici, vous pourrez parler avec vos potes, boire des coups et converser avec les autres clients. Vous pourrez également consulter régulièrement votre téléphone portable qui sert d’interface, notamment pour accéder aux options, à la sauvegarde du jeu, mais aussi pour répondre aux SMS que vous recevrez (de Catherine, Katherine et Qatherine). Si vous décidez de répondre aux messages et selon les réponses choisies, vous ferez de nouveau bouger votre alignement.

Des bières et des potes

Vous n’avez pas rêvé, j’ai bien parlé de Qatherine également. Oui parce que, quitte à ce que la vie de Vincent soit bousculée, autant y aller franchement. Il va donc se retrouver sur le chemin de Rin, qu’il va sauver de… on ne sait pas trop mais il va sauver Rin. Et, comme sa situation n’était déjà pas assez compliquée, il va l’enregistrer sous le nom de Qatherine dans son téléphone. Il s’agit là du nouveau personnage intégré dans le jeu.

Qatherine

Voilà. C’est ça Catherine. Un VN avec une histoire bien plus développée que dans bon nombre d’autres VN. Une phase de jeu intégrée dans l’histoire qui est toutefois évitable grâce à un mode automatique (quand on veut juste profiter de l’histoire/voir les différentes fins). Et des choix à faire. Il y a quelques retournements de situation, mais si vous n’avez jamais touché au jeu, je préfère ne pas vous révéler ces twists qui vont retourner le cerveau de Vincent. Les nombreuses cinématiques sont très bien réalisées (on se croirait devant un dessin animé de très bonne facture), l’histoire bien écrite et mon seul regret est que, parfois, il faut « affronter » beaucoup de dialogues avant de pouvoir sauvegarder. Mais bon, on est dans un VN, pas dans un action-RPG ou autres jeux où on sauvegarde toutes les 5 minutes pour ne pas perdre sa progression. Maintenant, vous aussi vous connaissez Catherine.

Site officiel : https://www.catherinethegame.com/fullbody/

Développeur : Atlus et Studio Zero

Éditeur : Atlus et Sega

Plateforme : Switch (PS4 et PS Vita)

Date de parution : 07 juillet 2020 sur Switch

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Eiffel-AD

CM 24h/24, rédacteur fût un temps.