Artificial Extinction
Lorsqu’on m’a proposé de tester Artificial Extinction, j’étais un peu en mode « Heing ? Kézaco ? ». Les screens ressemblaient un peu au résultat d’un générateur de terrain d’un moteur de jeu plus qu’à un jeu mais ça semblait sympa comme concept. Placer des tourelles et survivre à des vagues d’ennemis en vue à la première personne, je me suis dit que ça allait me changer les idées.
Le principe est assez simple, l’humanité a fait l’erreur de militariser l’intelligence artificielle plutôt que de tenter de sauver la planète (ça vous rappelle quelque chose ?), l’IA s’est donc mise à exterminer les humains – logique- et vous êtes dans l’espace à la recherche d’un nouveau foyer pour vous et votre famille. La planète est trouvée, c’est pas la Terre mais il doit bien y avoir un coin vivable là dessus. Vous avez donc 9 jours, une mission à chaque fois, pour trouver et sécuriser un lieu de vie pour votre famille qui vous suit, avec pour seule aide votre vaisseau et votre drone.
Evidemment, les choses ne se passent pas comme prévu, à peine avez-vous posé le pied sur ce sol inhospitalier afin de récupérer un peu de carburant, voilà que des robots IA se réveillent et vous attaquent. Vous n’êtes pas arrivé le premier mais vous n’avez pas le choix, il vous faut survivre le temps d’avoir assez de carburant pour chercher un peu plus loin.
Une fois posé, vous aurez trois minutes pour placer des extracteurs de minerai, un pour le carburant bien sûr et puis les autres pour le métal et l’énergie. Pas de construction sans métal, pas de tourelles sans énergie. Vous êtes limité à cinq extracteurs par type de ressource, ce qui limite de facto le nombre de tourelles que vous pourrez aussi faire fonctionner. Le placement adéquat de chaque tourelle est crucial, trop rapprochées et elles peuvent se faire détruire toutes ensemble, il leur faut une bonne ligne de vue sans pour autant être trop vulnérables.
Chaque mission, accompagnée par de la musique électro peu originale mais qui cadre bien, va vous amener petit à petit de nouveaux types d’ennemis et de nouvelles tourelles ou armes qui permettent de les vaincre. On joue donc à la course à l’armement. Tant que des tourelles sont actives, et devant vous, il y a peu de chance que l’ennemi vous prenne pour cible. Mais si vous désirez jouer au héro c’est possible, vous avez un fusil, des mines et plus tard un lance-roquettes. Evidemment, c’est à vos risques et périls et votre attention est souvent requise ailleurs.
Si l’aspect visuel du jeu ne fait pas vraiment rêver avec un terrain tout ce qu’il y a de plus basique, les combats sont eux assez intenses avec de belles explosions. Le tempo empêche aussi le moindre temps mort. Vous vous retrouvez à être sans cesse en mouvement, que ce soit pour ajouter de nouvelles tourelles, les réparer, les améliorer ou pour apporter votre aide à un front sous pression. Chaque mission a sa petite introduction avec une présentation par le drone de ce qui a causé la chute de l’humanité alors que vous approchez de votre prochain point d’extraction dans votre vaisseau.
La variété est là, non seulement par le ton général : dans un canyon, dans la neige, sur un plateau montagneux… mais surtout par cette évolution assez bien pensée des drones. Terrestres, aériens et équipés de toute une série d’armements différents qui vous force à adapter vos défenses.
Le jeu est assez court, comptez 5 à 8 heures, ce qui en fait son prix peut-être un tout petit peu élevé mais une fois la première mission passée on est captivé, les missions ne durent jamais assez longtemps pour qu’on en sorte épuisé ou ennuyé et vous aurez droit à un score final pour ceux qui voudraient rejouer celles-ci. Le dev a aussi prévu d’ajouter de nouveaux challenges pour ceux qui ont terminé l’histoire.
Artificial Extinction est un petit jeu très efficace qui arrive, avec un concept somme toute très simple, à proposer une expérience unique. Si vous êtes tenté, je le recommande chaudement.
Développeur et éditeur : 100Hr Games
Genre : Tower-defense/FPS
Prix : 16,79€
Date de sortie : 13 mars 2020
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur.