Story of a Gladiator
J’ai vu Gladiator dans le titre et j’ai de suite pensé aux intertitres que je pourrais mettre dans l’article, avant même de me pencher sur la qualité de Story of a Gladiator. Peut être aurais-je dû le faire…
Huîtres ou escargots ?
Suivre la vie d’un gladiateur dans la Rome Antique est totalement sous-représenté et les jeux de qualité dans le lot ne sont pas légion(naire). Point de tortue ou de chrétiens dans Story of a Gladiator. L’histoire se contente de nous placer dans la peau d’un gladiateur lambda qui va devoir faire ses armes dans différentes arènes. Trois campagnes sont proposées : Grèce, Afrique et Rome. Pas franchement d’originalité dans les différentes campagnes qui se contentent de légèrement varier le décor avec des trous ou des pièges sur l’africaine.
L’histoire est totalement inutile et on sent que les développeurs n’ont fait aucun effort, mais genre aucun. Pas de trahison, de vengeance ou même de lignes de dialogues pour justifier la présence de notre avatar. Seule la personnalisation du départ pourrait, en faisant un grand effort d’imagination, apporter un semblant d’histoire.
Graphiquement ce n’est pas mieux avec un jeu assez sommaire et je ne parle pas que des animations. A noter un effort sur la variété des armures, des armes et des boucliers. C’est assez agréable de ne pas se retrouver avec du swap color, ou c’est suffisamment bien caché pour que cela ne se voit pas trop.
Tu aimes les jeux de gladiateurs ?
J’avais bien aimé Son of Rome qui n’est pas, à proprement parler un jeu de gladiateurs, mais proposait une partie de son intrigue dans le monde des gladiateurs. Story of a Gladiator prend le parti de ne faire que ça. En effet, le gameplay peut se rapprocher d’un Beat Them All (BTA) et malgré les nombreuses options proposées par les développeurs, il est très limité. Il faut comprendre que le jeu se limite à tuer tout ce qui passe sans aucune subtilité et parfois aucune lisibilité.
Le jeu propose beaucoup d’options pour se faciliter la tâche dans l’arène avec profusion d’armes, armures, boucliers, dieux à vénérer (qui donnent des pouvoirs quand leur trop grande jauge est remplie), animaux (trois seulement), boutique pour avoir des bonus et l’entraîneur qui permet d’acquérir des capacités spéciales pour combattre les ennemis. Vu comme cela, la quantité fait rêver, mais elle est soumise à un des plus gros défauts du jeu : le grind. Il faut faire et refaire des combats pour espérer pouvoir se payer toutes ces améliorations. Evidemment, le jeu est difficile pour justifier ce grind et tellement bien équilibré que j’ai tout débloqué avant d’arriver à la troisième campagne qui contient quelques jolis pics de difficulté.
Parlons-en de la difficulté : un jeu difficile ne me gêne pas si la difficulté est bien dosée. Il me semble logique d’avoir du mal au début du jeu et pourquoi pas tout le long puisque les adversaires sont censés être de plus en plus coriaces. Sur ce plan, les adversaires sont très variés dans leurs apparences et leurs patterns (ou pas) sauf qu’ils ont des priorités totalement absurdes, peuvent s’acharner sur le joueur qui ne pourra que perdre. Frustrant, mais pas rédhibitoire si c’est bien fait et là encore, soit il y a trop d’adversaires, soit ils sont tellement faibles que c’est trop simple. La difficulté est très mal dosée et ne parlons pas des boss (un par campagne) qui se tuent en trois coups pour peu que l’on soit dans leur dos. Aucune subtilité ou intérêt.
Ne vous êtes vous pas assez divertis ?
Si j’avais pu encenser Story of a Gladiator, je l’aurais fait avec plaisir, mais difficile de le conseiller malgré son petit prix. Reste un défouloir pour un joueur comme Baalim qui, avec son backlog, aura tôt fait de l’oublier. Sa richesse apparente ne cache qu’un jeu mal branlé sur le plan de la difficulté et du gameplay. Des contrôles plus solides et une difficulté mieux dosée m’auraient clairement fait changer d’avis.
PS : pour les joueurs qui veulent vraiment se lancer. Prenez la roulade et le blocage en priorité pour ne pas trop rager.
Genre : Jeu de gladiateur / BTA
Développeur : Brain Seal Ltd
Editeur : Brain Seal Ltd
Date de parution : 27 novembre 2019
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
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