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Indiana Jones and the Great Circle

En grand fan de la série Uncharted, je peux vous dire que j’attendais cet Indiana Jones and the Great Circle de pied ferme. Pensez-donc, un titre promettant de nous plonger dans les aventures du grand Indiana Jones, avec moultes péripéties et rebondissements. Un jeu dont on n’aurait pas à attendre 5 ans le portage sur nos PC adorés. MachineGames avait la pression, les fans étaient prêts, hurlaient leur impatience.

Dans Indiana Jones and the Great Circle vous incarnez donc votre pilleur de tombe préféré (désolé Nathan) qui, bien tranquille dans son université par une nuit orageuse, voit un géant pénétrer par effraction, lui casser la figure et se barrer avec un chat empaillé, en laissant pour seul indice un étrange médaillon menant jusqu’au Vatican.

C’est bien assez pour que notre Indie décide de partir à l’aventure, fouet à la main et chapeau vissé sur la tête. Et pour que nous soyons immédiatement happés dans ces années 30 à l’ambiance inimitable, quand le monde était sur le point de s’embraser. Et parcourir le monde à cette époque là n’était pas de tout repos, comme vous allez bientôt vous en rendre compte. Mais en même temps, vous attendiez quand même un peu cela.

Parce que les jeux à la Uncharted ou même Tomb Raider sont là pour vous en coller plein les mirettes et vous faire pousser de petits cris admiratifs et excités tous les 15 secondes. Dans Indiana Jones and the Great Circle ce ne sera pas aussi fréquemment, le rythme étant globalement plus lent, mais croyez-moi, vous serez conquis dès l’intro.

Car là où ses concurrents jouent la carte de l’action non-stop et du décollage de rétine, Indiana Jones and the Great Circle arrive avec maestria à trouver un équilibre entre exploration et action. Vous n’allez pas courir dans tous les sens en continu, mais allez plutôt découvrir tranquillement vos nouveaux environnements – notamment grâce à des cinématiques superbes – avant de basculer sur des phases d’action ou d’infiltration très prenantes, notamment grâce à une IA qui, sans être phénoménale, est suffisamment correcte pour ne pas briser l’immersion.

Résolution de puzzles bien entendu, mais aussi enquêtes et exploration, les niveaux d’Indiana Jones and the Great Circle sont touffus et occuperont les complétistes de longues heures tellement il y a de choses à faire. Mais attention, ce ne sont pas les habituelles chasses aux petites idioties juste pour le plaisir.

Non ici trouver des manuels et les lire – moyennant des points d’aventure récupérés en exploration et découvrant des secrets – vous octroiera de nouvelles capacités, tandis que l’argent récupéré ici et là vous permettra d’acheter de guides et autres objets qui serviront dans les quêtes. Vous l’aurez compris, rien n’est laissé au hasard quand les développeurs des derniers Wolfenstein s’attèlent à un titre (par bonté je ne parlerai pas de Youngblood…).

Tout ceci est bien beau, mais quid de l’enrobage ? Et bien il est tout simplement sublime, si vous avez la machine pour pousser les taquets à fond. Les textures sont superbes, la profondeur de champ offre des panoramas à s’en décrocher la mâchoire et la modélisation des jungles n’a rien à envier aux paysages urbains. Techniquement c’est parfait, mais le prix à payer est que jouer sur SteamDeck est… très décevant car le jeu ne se présentera pas sous son meilleur jour tant il est gourmand. Je déconseille fortement.

Par contre, sur grand écran, au pad ou au clavier-souris, vous pourrez profiter de la bande son parfaite, des doublages excellents (même si on aurait bien entendu préféré entendre Harrison Ford dans la VO) et la prise en main est simple, ce qui est idéal pour un jeu d’action. Les combats par exemple se règlent avec les moyens du bord, notre héros pouvant se servir d’énormément d’objets pour se débarrasser de ses adversaires (même s’il faut l’avouer, la tapette à mouche s’avère moins efficace que la matraque). On pare, on balance des uppercuts, on approche par derrière, on désarme avec le fouet – vous ne l’aviez quand même pas oublié ! – on court pour s’échapper et on escalade beaucoup, la verticalité ayant une grande importance (ça m’a d’ailleurs fait penser à Dishonored et ces nombreux chemins alternatifs).

Indiana Jones and the Great Circle est donc un FPS d’action peaufiné, codé avec amour, à la réalisation superbe et à l’histoire digne des films, un titre qui vous plongera immédiatement dans l’aventure grâce à son jeu d’acteur et son ambiance. Haletant, prenant et rythmé, le dernier bébé des Suédois de MachineGames est un must-have pour les fans d’Uncharted et autres jeux d’aventure dépaysants. Et j’espère pour eux (et moi), que ça n’est qu’un début et que nous assistons à la naissance d’une franchise !

Genre : Adventure

Développeur : MachineGames

Editeur : Bethesda Softworks

Date de sortie : 9 Décembre 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...