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Dawnfolk

Dawnfolk est un city builder assez minimaliste, mais jamais simpliste, et avec un petit twist puzzle game pour faire chauffer vos neurones. Il est développé par Darenn Keller, qui a quitté Ubisoft il y a quelques années pour suivre son rêve de développer son propre jeu. On peut dire qu’il a bien fait, car Dawnfolk est une petite pépite indie qui mérite votre attention.

Sans doute effrayé par le pixel art bien propre, Harvester m’a laissé le tester, alors qu’il aurait totalement été dans son terrain de prédilection. En effet, sous ses aspects mignons, Dawnfolk n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Il est à la fois facile à prendre en main pour les débutants, mais offre un défi à la hauteur pour les joueurs aguerris.

Le jeu se déroule dans un univers sombre et mystérieux dans lequel vous devez reconstruire votre royaume. Le monde a été envahi par les ténèbres, et il va vous falloir peu à peu regagner du terrain tout en protégeant vos sujets des menaces qui guettent dans l’ombre.

Pour vous aider dans cette lourde tâche, vous êtes accompagné de Lueur, une entité qui ne sera pas sans rappeler Calcifer aux fans de Ghibli. Sans trop vous en dévoiler, le mode histoire vous permettra de découvrir quels secrets se cachent dans l’obscurité ambiante. L’atmosphère qui se dégage du jeu est très réussie.

En parlant du mode histoire, justement, chaque chapitre est disponible en trois modes de difficulté, allant de normal à impossible. Du challenge, je vous le disais, pour les joueurs aguerris de jeux de stratégie. Mais outre tout cela, Dawnfolk offre aussi d’autres modes de jeu : puzzle, curieuses expéditions, bac à sable ou encore un mode infini. De quoi vous occuper, donc, pendant de nombreuses heures.

Comme je vous le disais, le gameplay est assez simple à prendre en main, même pour les débutants, en grande partie parce qu’il dispose d’un tutoriel fort bien ficelé. Dans Dawnfolk, il y a quatre ressources essentielles que vous devrez gérer et qui vous serviront pour la quasi-totalité de votre expansion : la nourriture, les matériaux, la population et enfin la lumière. Le jeu se joue sur une grille, qui, en début de partie, est presque entièrement plongée dans les ténèbres, à l’exception de quelques cases autour de votre camp de base. Vous devrez dépenser votre lumière pour éclairer de nouvelles cases, et étendre peu à peu votre royaume, le coût de chaque nouvelle case allant en augmentant.

Comme dans un city builder classique, chaque bâtiment que vous construisez exerce une fonction particulière qui généralement génère l’une de ces quatre ressources, le but étant de réussir à balancer cette croissance pour alimenter votre expansion. Rien de bien nouveau, me direz-vous, mais c’est là même les principes de base du genre. Bien entendu, les ténèbres cachent aussi de multiples éléments qui viendront vous mettre des bâtons dans les roues, sinon ce n’aurait que peu d’intérêt. Je passerais sur les détails pour ne pas gâcher l’élément de découverte et les points clés de l’histoire, mais toutes ces rencontres viennent agréablement pimenter vos parties.

Chose assez rare pour un jeu du genre, en mode histoire, vos divers choix auront un impact sur le déroulement de celle-ci ainsi que sa conclusion. J’ai trouvé ce choix assez intéressant pour être souligné, et il m’a même donné envie de me relancer dans une seconde partie complète pour voir si j’arrivais à atteindre une fin différente.

Autre point à noter pour les possesseurs de Steam Deck, le jeu est optimisé pour la machine. En réalité, c’est presque même le support idéal pour en profiter dans vos moments de creux ou au fond de votre lit tellement l’expérience y est idéale, tant au niveau du confort que de la fluidité. Oui, ça fait un peu message commercial, mais ce n’est pas le cas. Enfin, si Gabe passe par là et a envie de m’envoyer un Steam Deck Oled, je ne dirais pas non, hein.

L’un des premiers messages que vous voyez en démarrant le jeu, c’est une note du développeur vous disant qu’il a mis tout son amour dans ce jeu et qu’il espère qu’il vous plaira tout autant qu’il a aimé le créer. Eh bien, voyez-vous, je le crois facilement. Chaque pixel transpire l’amour et l’attention qui ont été mis en œuvre pour créer Dawnfolk, jusqu’au moindre détail du menu d’accueil.

On sent que Darenn Keller a vraiment à cœur d’encore améliorer le jeu dans ses moindres détails pour offrir au joueur une expérience aussi parfaite qu’elle pourrait l’être. Si vous ne me croyez pas, jetez juste un œil à sa dernière vidéo à l’heure où j’écris ses lignes, il prend même le temps d’expliquer le contenu du dernier patch en date. Franchement des devs comme lui, on en voudrait plus souvent.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré Dawnfolk et j’ai envie de le recommander aux amateurs de city-builders ainsi qu’aux néophytes qui voudraient s’y essayer. Ne vous laissez pas tromper par son emballage un peu mignon, le jeu est plus profond qu’il en a l’air. Je lui souhaite tout le succès qu’il mérite et je suis bien contente que Darenn Keller ait quitté son poste chez Ubi pour nous produire un peu indie d’une telle qualité. Et si vous ne me croyez pas, essayez donc la démo !

Site officiel

Développeur : Darenn Keller

Éditeur : Astra Logical

Plateforme : Steam, itch.io, Nintendo Switch

Date de parution : 13 février 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.