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WandaVision

WandaVision n’est pas la première série Marvel, contrairement à ce que pourrait laisser penser la firme aux grandes oreilles. Agents of Shield, Agent Carter, Legion, Runaways entre autres sont passés par là pour ouvrir la voie. La connexion au Marvel Cinematic Universe (MCU) était suffisamment ténue pour que la vision n’en soit pas obligatoire. Par exemple, j’ai suivi un peu Legion et Runaways tout en ayant vu les trop nombreux films du MCU et jamais je n’ai eu la sensation d’être perdu. WandaVision aurait pu suivre cette voie sauf qu’elle s’empare de deux personnages secondaires des films pour les emmener vers le monde télévisuel et surtout, elle est dans la continuité de leur histoire. A ce stade, je ne garantis pas l’absence de révélations fracassantes.

WandaVision reprend après Endgame. Vision est censé être mort et Wanda doit vivre un double deuil avec celui de son frère Pietro, ainsi que celui de Vision avec lequel, elle a une scène avec des explosions pleine de CGI une relation amoureuse. A partir de cet instant, les spectateurs de Disney + pouvaient s’attendre à une énième histoire de super étirée en neuf épisodes de 30 minutes environ (compter 5 minutes de générique de fin) pour approfondir les personnages, sauf que le premier épisode surprend avec son noir et blanc, sa parodie des sitcoms des années 50/60 et un ton très léger.

Cette façon de procéder se poursuit dans les épisodes suivants avec une relecture de l’historique des sitcoms par décennie qui se révèle respectueuse et bien amené. Petit à petit, le vernis craque et l’on se rend compte que tout n’est pas ce qu’il parait être. A partir de cet instant, la série retrouve les rails du MCU et perd toute son originalité pour devenir une série friquée, dans la droite lignée des produits filmiques produits à la chaîne. Ce n’est pas mauvais, mais l’impression de ne pas assumer son propos et en plus, de faire un épisode entier où les scénaristes se sentent obligés d’expliquer par le menu tout ce que les spectateurs ont vu précédemment est décevant.

Au crédit de la série, il faut ajouter la prestation extraordinaire d’Elizabeth Olsen qui campe Wanda Maximoff avec beaucoup de nuance et de subtilité. Rien que pour cela, la série mérite d’être vue. Paul Bettany n’est pas en reste, mais c’est clairement Elizabeth Olsen qui porte la série. Il ne faut pas oublier les autres acteurs qui viennent faire coucou (le caméo d’un certain VA est savoureux) pour rappeler qu’ils ont des obligations contractuelles avec Marvel Studios.

On peut aussi ajouter un travail très soigné sur les décors et la photographie qui rend crédibles les variations d’époque. Cela est possible par un budget que j’imagine assez faramineux pour seulement neuf épisodes. Le dernier étant le moins réussi à cause d’effets spéciaux omniprésents et ne se concentrant pas assez sur les personnages.

En résumé, WandVision aurait pu être une vraie proposition originale si elle avait poussé son concept jusqu’au bout en revisitant les sitcoms de leur naissance à aujourd’hui sans se sentir obligée de retrouver le MCU. Portée par une Elizabeth Olsen qui apporte toute la nuance de son jeu pour camper une Wanda Maximoff en deuil, WandaVision mérite d’être vu pour ce qu’elle est : une tentative timide de sortir du sillon creusé par les films du MCU.

Titre : WandaVision

Genre : Série MCU

Actrices/Acteurs : Elizabeth Olsen /  Paul Bettany et les contractuels du MCU

Série en 9 épisodes disponibles sur Disney +

Il y a des scènes post génériques.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.