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Tiger King ou le royaume des fauves.

En cette période de confinement, le temps libre semble être la norme et donc on peut s’adonner au binge watching intensif. C’est ce que j’ai cru la première heure du confinement. La désillusion fut totale avec la gestion du quotidien, du boulot encore plus chronophage qu’avant et le travail scolaire des nains alors il m’a fallu quasiment trois semaines pour en finir avec les sept épisodes de Tiger King.

Ce qui commença comme un portrait d’excentrique.

Mon mari, mon chat et moi.

Tiger King ne ment pas sur la marchandise et dès les premières minutes, il parle de la condamnation de Joe Exotic pour avoir commandité la tentative de meurtre d’une de ses rivales. La conclusion étant posée, il faut maintenant comprendre comment tout cela a pu arriver.

Dès le départ, le réalisateur annonce que ce documentaire lui a pris six ans. Autant d’années qui vont permettre de mieux comprendre ce qu’il s’est passé. Cela débute par le portrait d’un homme qui se définit lui-même comme un propriétaire de zoo, gay et plouc avec une coupe mulet. Il a tout pour plaire. Le premier épisode s’attache à ce personnage et ne laisse pas du tout présager de la suite.

Ce qui continua comme une escroquerie.

Je veux la paix et l’amour pour les fauves.

Dès le second épisode, le portrait un peu complaisant de Joe Exotic commence à glisser vers autre chose. Sa rivalité avec Carole Barkin, certains accidents, la gestion assez calamiteuse de son zoo et ses amitiés plus que douteuses nous plongent dans le royaume des fauves, mais pas forcément celui des grands fauves. Nous sommes plus dans un monde d’escrocs et de profiteurs qui ont vu la manne financière apportée par les grands félins en captivité.

Joe Exotic reste le noyau de l’histoire avec une galerie de personnages dont les placards sont remplis de cadavres. Tout n’est pas rose au pays des grands fauves.

Ce qui se termina en prison.

Pas cette cage là, mais une cage quand même.

A la fin du documentaire, Joe Exotic finit en prison après maintes péripéties (ses candidatures à la présidence des USA et au poste de gouverneur sont des grands moments) pour trafic de grands fauves. A 5000$ le bébé tigre, ça peut rapporter beaucoup d’argent.

Au final, personne ne sort vraiment grandi du documentaire et la gestion des grands fauves en captivité a l’air d’avoir accouché de sacrés personnages. Pour autant, le documentaire est loin d’être aussi bon que d’autres dans le genre et le charisme tout relatif de ces escrocs n’aide pas beaucoup. Reste un documentaire qui met la lumière sur une réalité pas très reluisante à propos des fauves aux Etats-Unis.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.