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Series Monthly #4: Août

Bon monthly, monthly c’est à la louche. Avoir regardé les 9 saisons de The Office est aussi un peu cause de retards dans le suivi de cette « série » sur les séries et puis pour tout dire, il me manquait quelque chose dont j’avais envie de parler.

Westworld Saison 3

Westworld représente, à mes yeux, ce qu’est de la bonne télévision. Une série intelligente, qui ne prend pas les spectateurs pour des demeurés, avec une qualité de production excellente (HBO oblige) que ce soit au niveau des acteurs, des effets spéciaux ou du scénario. J’ai plongé dans les deux premières saisons avec avidité même si j’étais conscient qu’on ne révolutionnait pas le genre, le mélange Western/Science-Fiction était parfait et j’attendais la suite avec impatience et pour tout dire, un peu d’appréhension. Lorsqu’une série se passe dans un lieu/une époque précise, s’en éloigner représente un risque et je dois dire que malgré toutes les qualités que je continue d’apprécier dans la série, le passage vers uniquement de la Science-Fiction/Dystopie, n’est pas aussi réussi que j’avais espéré. Plusieurs personnages peinent à justifier leur présence, le scénario dans un futur proche devient paradoxalement plus difficile à croire que dans un « environnement » totalement détaché de notre réalité. Après ça reste clairement de la bonne télé, c’est juste que j’aurais probablement préféré me plonger dans un autre parc que dans une critique somme toute assez « simple » de notre société. Bien mais sans plus donc même si beaucoup apprécieront de voir Aaron Paul et que les deux premières saisons restent à mon sens incontournables.

Perry Mason

HBO again. On plonge cette fois-ci dans le Los Angeles de la période de crise économique de l’entre deux guerres. Perry Mason est alors un simple détective privé, plus proche de l’épave que du génie, alcoolique en colère après un divorce qui le laisse éloigné de son fils, se débrouillant pour éviter la vente de sa ferme familiale à la riche étrangère qui désire en faire un terrain d’aviation. Le premier épisode a eu un peu de mal à me convaincre avec sa musique au saxophone faisant penser à toutes les séries policières des années 80 (salut Nestor Burma) et un personnage (campé par Matthew Rhys) qui attire difficilement l’empathie du téléspectateur. Car pour tout dire, ce n’est pas un génie en tant que détective, ses intuitions ne valent pas tripette et le personnage manque un peu de charisme. Étonnamment, c’est justement cet élément qui va tout doucement rendre la série intéressante. Perry Mason enquête sur le meurtre (et la mutilation du cadavre) d’un bambin pour le compte du cabinet d’avocat de son protecteur. L’affaire se révèle vite être plus complexe, plus religieuse et surtout plus politique qu’attendu et il ne faudra pas longtemps pour que tout repose sur ce qu’il peut trouver afin de sauver la suspecte principale de la potence. La lente montée en puissance laisse espérer que le personnage va prendre de l’ampleur et que la série va petit à petit corriger ses soucis de rythme au fil des saisons, les amoureux de l’époque devraient s’y plaire mais si les ingrédients sont là pour l’instant la mayonnaise a encore un peu de mal à prendre.

Space Force

Retournons du côté de Netflix et avec Steve Carrell en tant qu’acteur principal et réalisateur (au côté de Greg Daniels), John Malkovich en sus, je m’attendais vraiment à passer un bon moment de rigolade et d’absurde. L’absurde est là, la création de la Space Force qui tombe dans les bras d’un général qui espérait un peu mieux et qui doit vivre avec les rivalités avec l’Air Force. Un général aussi un peu con sur les bords, militaire à souhait qui a tendance à désespérer le scientifique en chef incarné par John Malkovich. La série repose d’ailleurs entièrement sur le duo et si le premier épisode fait rire, on ne peut pas vraiment en dire autant de la suite. En fait, le tout semble tiré en longueur, même les blagues, tellement en longueur qu’on n’en rit plus. On dit que les plus courtes sont les meilleures et malheureusement ce principe n’a pas été appliqué ici. On sourit et puis on se demande quand ça va passer à autre chose. C’est tout simplement loupé et c’est dommage parce que l’idée était bonne, tout comme les acteurs mais ça ne suffit pas. Loin de là. A éviter à moins de vraiment adorer les acteurs principaux quoi qu’ils fassent.

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.