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Ynglet

Un yeu de plateforme, c’est myeux quand il n’y a pas d’hystoire dedans. Voire même pas de plateformes, en fayt. Car parfois, il faut déstructurer les choses pour retrouver l’essentyel. Ne pas s’arrêter sur le superficiel, ouvrir son esprit, se faire artyste. Et ça commence par se relâcher et arrêter de rester fixey sur tous ces i greycques comme de bas esprits terryens.

Ynglet est un jeu de bulles, plus que de plateformes. L’espèce de petite crevette d’encre que l’on y contrôle échappe à la gravité, tant qu’elle se trouve dans une des cellules protéiformes et multicolores. L’objectif, bête comme choux, est d’attraper la petite moucheture colorée qui se trouve au bout du niveau, ou parfois d’y acheminer une bestiole non identifiée. Le dash est la principale action, qui permet de rebondir sous certaines conditions, d’activer des cellules, de traverser certaines matières tel un spermatozoïde conquérant.

Les couleurs acidulées sur le fond blanc (la majorité du temps) produisent l’effet d’un tableau Velleda animé, très agréable à l’œil par sa fluidité. On glisse, on rebondit, sous des notes de musiques erratiques produites par un chimpanzé sous weed (les amateurs de jazz trouveront peut-être qu’il s’agit juste d’un morceau de musique tout à fait normal).

L’alchimie visuelle et sonore, bien que minimaliste, fonctionne. Pour aboutir à un niveau de challenge adapté aux fortes chaleurs, quand les réflexes sont encore plus mous que d’habitude. Ynglet est frais, coloré et simple comme un diabolo en terrasse. Pour un prix à peine plus élevé si vous habitez dans le centre d’une grande ville. 

yngletSite officiel
Développeur : Nicklas Nygren (Danemark)
Éditeur : Triple Topping
Sortie : 5 juin 2021
6€
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Bofang

J'écris pour justifier le temps perdu à jouer pendant que d'autres montent des start-up.