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Warrior Orochi 4 Ultimate : Bagarre sauce Musô.

Quand le boss m’a proposé un Musô, je n’ai pas beaucoup hésité même si je ne suis pas un fan absolu et que je suis encore moins les sorties des jeux Omega Force. Warrior Orochi 4 Ultimate a tout du jeu fan service qui est là pour faire plaisir aux inconditionnels, mais est ce que les autres peuvent apprécier ? C’est ce que je vais tenter de montrer avec cet article.

Le scénario, le gameplay et les graphismes : un trio gagnant ?

170 personnages : l’argument !

Le scénario : Non ce n’est pas parce que le jeu est en anglais que je m’en suis totalement désintéressé au bout de cinq minutes. Le thème éculé des univers qui s’entrechoquent pour justifier la présence de plus de 170 personnages issus de différentes franchises ne m’a pas enthousiasmé au point d’avoir une envie folle de suivre cette histoire de bracelets dérobés aux dieux grecs (ceci n’est pas une boutade). Quand en plus, les dialogues se déclenchent au moment où une armée digne de celle de Saroumane dans le Seigneur des Anneaux vous fonce dessus, tenter de lire le texte en anglais ou de comprendre le japonais sans jamais l’avoir étudié devient la dernière de vos préoccupations. Tout ça pour dire que si vous pensez y jouer pour son scénario, passez votre chemin.

Le gameplay : Comme tout bon musô, il se limite à matraquer les boutons pour sortir la plus grosse attaque possible quand les jauges sont pleines. Il y en a pour tous les goûts : de la grosse vague, des éclairs, une super-mega-giga-supra-attaque-de-la-mort-qui-tue digne des meilleurs sentaïs et j’en passe. Parce que dans Warrior Orochi 4, on ne se refuse rien, il est possible de switcher entre trois personnages différents, de monter à cheval et même de faire comme sur un cheval d’arçons avec le personnage féminin de départ dont j’ai perdu le nom (170 noms à retenir, ce n’est pas facile). Le jeu ose même avoir un arbre de compétences pour chaque personnage jouable, la possibilité d’améliorer ses armes, de démanteler ce qui ne sert pas, de monter en niveau. C’est l’orgie des options pour accoucher d’une exécution très pauvre puisque le jeu ne demande aucune technicité : marteler les boutons suffit pour avancer puisqu’il n’y a aucune difficulté en mode histoire. Le fun du jeu se limite à voir monter sa jauge de morts au delà du millier et, pour les amoureux du genre, à débloquer tous les personnages.

Les graphismes : Si l’on passe sur la direction artistique qui rappelle que tous les goûts sont dans la nature, même le plus mauvais, les graphismes sont à l’image de ce que la franchise a su offrir depuis le début, c’est à dire à la ramasse totale. Le seul argument du nombre d’ennemis pourrait éventuellement justifier l’impression de jouer à un jeu à peine digne du début de la PS3. Pour sa défense, il faut reconnaître que les attaques spéciales sont bien foutues et renforcent la laideur de l’ensemble quand elles sont déclenchées, ce qui arrive à peu près toutes les cinq minutes.

Bonus : Il ne faut pas oublier la caméra qui réussit l’exploit d’être toujours là où on ne l’attend pas. Déjà que la lisibilité n’est pas le point fort du jeu, avec une caméra aux fraises, c’est festival. Heureusement qu’il est possible de veerrouiller les ennemis principaux (la piétaille n’étant là que pour affoler les compteurs) afin de frapper à bon escient pour débloquer la suite du niveau.

Tu l’aimes comment ton musô ?

Fan du musô : si vous avez eu besoin de lire mon article pour vous décider à l’acheter, c’est que vous n’êtes pas un vrai parce que le jeu est sorti le 14 février. Sinon, c’est dans la veine du genre avec plus de 170 personnages jouables (je pense que c’est le principal argument pour le vendre).

Amateur de musô : S’il fallait en prendre un seul, je le conseillerais parce qu’il est particulièrement riche (personnages, options…) et il y a plein de modes de jeu pour s’amuser.

Profane du musô : Pas besoin de partir en courant devant la pléthore de personnages, d’options et de modes de jeu. Il suffit de lancer le mode histoire, de suivre le tuto et de matraquer les boutons pour apprécier le jeu si le genre vous attire.

Réfractaire au musô : Warrior Orochi 4 Ultimate n’a pas vocation à plaire au plus grand nombre. Il est calibré pour les fans et malgré un tuto qui prend le temps d’expliquer les bases, il ne renouvelle en rien la formule.

Alors c’est bien ?

Omega Force ne cherche pas à renouveler la formule avec Warrior Orochi 4 Ultimate. Au contraire, le jeu s’adresse clairement aux fans de la franchise qui retrouveront leurs personnages préférés avec des guest stars, des modes de jeu pour faire durer le plaisir et une formule toujours aussi basique.

Personnellement, j’aime bien me faire ce genre de jeux sans pour autant avoir envie de les rincer parce que c’est beaucoup trop répétitif et ça finit par être ennuyeux de marteler les boutons pour nettoyer des décors laids et vides. Certes, il y a une profusion de personnages, la possibilité de changer pendant la mission pour apporter de la variété, mais rien de suffisamment engageant pour vouloir aller au delà du mode histoire en ce qui me concerne. Je n’avais jamais testé en coopératif local et j’ai eu l’occasion de le faire avec cet opus. Il est possible que le fait de ne pas avoir une télévision de 150 cm de diagonale ait joué, mais l’expérience ne m’a pas paru satisfaisante. La lisibilité est encore plus limitée et la difficulté avait l’air d’être aussi élevée qu’en solo.

P.S. : les images viennent de Koch Media et si vous pensez que c’est laid alors imaginez en jeu que c’est encore pire, mais c’est en mouvement.

Jeu : Warrior Orochi Ultimate 4

Genre : Musô

Développeur : Omega Force, Koei Tecmo Holdings

Editeurs : Koei Tecmo, Koch Media

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.