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PunchedCon 24

J’avais adoré il y a quelques années mon passage à l’Open de Paris des Jeux d’Histoire mais c’était depuis le calme plat pour moi niveau conventions dédiées aux wargames. Emoustillé par le compte-rendu de Mitchpuru qui y était allé l’an passé, je n’ai pas hésité à réserver mes billets et à abandonner femme et matous pour trois jours lorsque les dates de la PunchedCon 2024 ont été annoncées.

Oui, trois jours passés à jouer et regarder jouer plus de 150 participants, à discuter avec certains d’entre eux, à découvrir des nouveautés et des prototypes. Trois jours de bonheur ludique que je recommande à tous les amateurs !

La PunchedCon se déroule à Coventry, une ville à une heure en train au nord de Londres, au Royal Court Hotel, un immense établissement disposant d’une grande salle de conférence, réaménagée pour l’occasion avec des dizaines de tables et de chaises. Avec un grand parc dans lequel prendre des repas qui n’ont pas toujours convaincu les participants français…

Nous sommes arrivés le jeudi soir après un agréable trajet en train depuis Paris. Le temps de jeter les valises dans les chambres, nous voici en train d’inspecter les lieux et de fureter sur les stands. Nuts! Publishing, Vuca Simulations (qui présentait Traces of Hubris), Catastrophe Games, Form Square Games et même Second Chance Games sont là, d’autres sponsors comme GMT Games n’ont pu se déplacer mais ont fourni des jeux pour la tombola.

Certains joueurs commencent dès leur arrivée le setup des jeux et, pour certains, cela se comprend : ils joueront à des monster games et y passeront pour certains le week-end entier. Oui, 3 jours non-stop sur une même partie de Case Blue ou A Most Fearful Sacrifice, chapeau messieurs ! J’en profite d’ailleurs pour saluer le courage de Mitchpuru qui a joué le samedi de 9h30 à 1h30 à Fire in the Lake suivi de The Fall of Saigon. Son amour des COIN n’a pas de limite ! (NdMitchpuru : ça n’était pas prémédité du tout !)

L’organisation des parties lors de cette PunchedCon était très simple et s’est faite en amont, plusieurs mois à l’avance, avec la création d’un Google Sheet sur lequel les gens renseignaient les jeux qu’ils amenaient, le nombre de joueurs recherchés et le niveau recherché (personne n’a envie d’un débutant n’ayant pas lu les règles pour une partie de Here I stand censée durée une journée).

Chacun s’inscrivait alors, ce qui permettait de se faire son emploi du temps pour le week-end. J’avais personnellement fait le choix de ne m’inscrire que pour une seule partie le vendredi (un Successors à 5), afin de me laisser un maximum de flexibilité et de temps pour observer.

Et j’ai bien fait car cela m’a permis de jouer à de nombreux titres, dont deux avec leurs concepteurs : This War Without an Enemy avec Scott Moore et Arabian Struggle avec Tim Uren. J’ai aussi eu le plaisir de jouer au tout nouveau Port Arthur sur le stand de Nuts! Publishing (je vous prépare un article, promis), j’ai pris une fessée à Twilight Struggle face à Jérôme Lefrancq et j’ai même fait un peu de figuration sur un Forbidden Stars joué à 200 à l’heure face à Joe Dewhurst, Fred Serval et Pierre Vagneur-Jones (que vous pouvez retrouver sur la série de podcasts We Intend to Move on your Works, lancée par Homo Ludens, la chaîne de Fred Serval) et admiré la fourberie (NdMitchpuru : flamboyante !) de Mitchpuru à Brotherhood & Unity.

Mes camarades français n’ont pas été en reste, s’illustrant ici sur Here I Stand, là sur Virgin Queen et même coachant des débutants sur La Guerre de l’Anneau. Nous étions un peu moins d’une dizaine et avons bien entendu essayé de faire la meilleure impression possible…

Cette PunchedCon a donc été ludiquement intense et extrêmement plaisante. Car si passer entre les rangées de table pour découvrir des titres dont on a toujours entendu parler mais jamais eu la chance de voir, comme War Room et Europa Universalis, ou admirer des monster games tenant sur plusieurs tables, est une expérience que je recommande, ce qui m’a vraiment plu c’est cette immersion dans une communauté fantastique.

Il suffisait de lancer un simple salut pour lancer une conversation passionnée – et passionnante – sur le jeu pratiqué, les parties passées ou à venir. Ici et là on entendait des debriefings à chaud, des parties refaites autour d’une pinte (excellente idée d’avoir installé un bar dans la salle) et des propositions d’affrontement.

Ces trois jours à la PunchedCon furent donc une excellente expérience, intense et très intéressante. J’ai pu discuter avec beaucoup de joueurs, découvrir de nouveaux titres et même promouvoir Dystopeek. Un immense merci d’ailleurs à l’adorable Andrew Rourke pour la discussion passionnante et la copie de Limits of Glory: Bonaparte’s Eastern Empire dont je vais très bientôt vous parler. Merci aussi aux Grognards de Paris Stratégie avec qui j’ai voyagé, merci à Philippe pour l’orga (c’était parfait !), merci à Thibault pour les photos, et j’espère à l’an prochain pour l’édition 2025 !

Après l’effort…

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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