Strike : le jeu de lancer de dés.

Parler de jeu de dés est un tabou quand on est en présence du rédac’ chef, même s’il se cache pour jouer à Death Angel afin de garder sa réputation de Dice Hater. Alors lectrices et lecteurs, j’ose briser avec flamboyance le tabou (pas le jeu qui prend deux O) en parlant d’un jeu qui ne comporte pas grand chose d’autre que des dés : Strike.

Le thermoformage et le matériel

Difficile de faire plus simple avec la boîte de jeu Strike. Elle se compose de 31 dés et de la boîte qui fera office d’arène pour lancer les dés lors de la partie. La règle tient en quatre pages. Le jeu annonce la couleur avec une boîte qui ne dégueule pas de matériel et qui justifie sa taille par son aspect fonctionnel. Niveau qualité, nous sommes loin du haute gamme pour l’arène qui est en plastique et une boîte en carton tout ce qu’il y a de plus classique. La qualité des dés est un peu meilleure, mais elle se justifie par le gameplay qui va mettre leur solidité à rude épreuve lors d’une partie. Rien de folichon non, mais ils font le job qui leur est assigné.

Lancer des dés c’est bien, mais comment on gagne ?

Simple non ? En fait, c’est un peu plus compliqué que cela, mais le but du jeu est de s’arranger pour que les adversaires n’aient plus aucun dé et vous, au moins encore un en main. Mais comment faire ?

Chaque joueur, à son tour, doit lancer un de ses dés (de 6 à 9 selon le nombre de joueurs) dans l’arène. Si certains dés indiquent la même valeur, le joueur les gagne et son tour s’arrête. Si tous les dés indiquent des valeurs différentes le joueur peut relancer un nouveau dé de sa réserve ou arrêter. A chaque lancer de dé on essaie de faire tourner les dés déjà dans l’arène. Quand un dé montre la face X, il est éliminé du jeu. Quand un joueur n’a plus de dés, il est éliminé.

La règle est tellement simple que j’ai réussi à la comprendre en ne la lisant que trois fois avant de lancer mon premier dé. Il y a quand même quelques petites restrictions et subtilités à savoir :

1. Tout dé lancé qui n’est pas dans l’arène est automatiquement enlevé. Bourrins s’abstenir.
2. S’il n’y a plus de dés dans l’arène, le joueur suivant doit faire un grand lancer, c’est à dire qu’il doit lancer tous les dés qu’il a. C’est dans ces moments là que tu comprends l’aversion du patron pour les jeux de dés. 3. Il est interdit d’empiler les dés pour faire la plus belle tour, mais il est possible de les déplacer sans changer la face. 4. Il est, parfois, plus intéressant de s’arrêter que de continuer.

C’est bien ou ?

Strike est un jeu avec un temps de partie très court. Il faut compter une dizaine de minutes au grand maximum pour en terminer une. Il faut aussi avouer que l’envie de revanche vient assez vite et permet d’enchaîner les parties. Pas de grande subtilité à prévoir dans le gameplay, ni de nœuds au cerveau pour trouver le meilleur angle. Strike se veut simple et accessible et conviendra aux joueurs non avertis ou entre deux gros jeux pour détendre l’atmosphère. On couine autour de la table et on râle devant la chance de son adversaire alors que c’est la guigne pour soi.

C’est un jeu qui marche très bien ici pendant les petits temps morts de la journée ou du soir. Il sort facilement et s’installe en moins de deux minutes : ouverture de la boîte, distribution des dés, lancer du premier dé dans l’arène et c’est parti. Le prix est aussi assez contenu.

Titre : Strike

Nombre de joueurs : 2 à 5

Age conseillé : 8 à 99 ans 

Auteur : Dieter Nüssle

Design : Cactus

Editeur : Ravensburger

Prix : 14,99€