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Preview: Distant Worlds 2

Je reviens arpenter brièvement les studios pour vous parler d’un jeu qui est tout à fait dans mes cordes, j’ai nommé Distant Worlds 2 qui, pour les plus distraits d’entre vous (on vous connait bien chers lecteurs), est la suite de Distant Worlds: Universe. Distant Worlds était de ces jeux qui, lorsque je l’ai découvert, m’ont fait rêver. Enfin un 4X dans l’Espace avec de grandes étendues et non pas une petite centaine de pauvres systèmes, enfin plus de quelques maigres ressources à gérer.

Oh la belle bleue

Enfin un niveau de richesse (et de complexité) qui se rapprochait du fameux Aurora (plus une DB Access qu’un jeu à l’époque mais le détail était tel qu’il fallait faire le design de ses missiles et puis s’assurer que les vaisseaux puissent les emporter. On pouvait même attribuer des médailles aux officiers…). Si Distant Worlds accuse maintenant son âge que ce soit au niveau graphismes ou interface, aucun autre jeu du genre n’était jusqu’ici arrivé à sa cheville. Seul l’aspect politique était au final absent (mais à part Stellar Monarch et Star Dynasties peu de jeux s’y intéressent).

Les vaisseaux Ackdarian.

Vous comprenez donc ma confiance et mon impatience face à Distant Worlds 2 qui sortira début Mars. Grâce à Slitherine j’ai pu mettre mes petites mains fatiguées dessus et je reviens donc brièvement vous faire un compte-rendu de ce que j’ai pu y trouver. Et il y a de quoi faire… car il y en a sous le capot enfin sous le moteur à Ions.

Graphiquement déjà, sans pour autant être à la pointe, on se retrouve devant une présentation bien plus soignée et agréable à l’oeil. L’interface, si elle n’est pas non plus aguicheuse, est cependant beaucoup plus facile à naviguer. Bref dès le premier abord on comprend qu’un gros effort a été fait pour rendre le jeu plus accessible.

C’est vaste l’univers, des heures de jeu et je n’en ai vu qu’un bout.

Et c’est un élément important car il y a normalement beaucoup de choses à gérer dans Distant Worlds 2 : des dizaines de ressources (primaires ou de luxe), une galaxie qui peut s’étendre jusqu’à 2000 systèmes différents, la gestion de la recherche, de l’économie, de la diplomatie (avec les empire, les colonies indépendantes, les factions pirates), la production et l’organisation de vos flottes militaires, etc.

Par défaut la majorité de ces éléments sont automatisés (tout ceci est cependant paramétrable si vous voulez gérer plus de choses par vous-même), l’IA vous proposera donc les lieux où créer votre prochaine station minière ou de recherche, les points chauds où envoyer vos flottes, les planètes à coloniser etc. On arrive donc à avoir toute la richesse de l’opus précédent sans pour autant en avoir toute la complexité.

Le début peut sembler assez lent, il vous faudra rapidement rechercher des moteurs de saut afin de visiter d’autres système à explorer et la recherche a donc un aspect assez primordial, surtout qu’elle sera limitée par le nombre de vos stations de recherches et que vous ne pouvez construire celles-ci qu’à certains endroits spécifiques. L’écran de recherche n’a pas vraiment évolué et peut aussi sembler assez austère mais le système reste riche avec des arbres à découvrir au fur et à mesure (et un aspect de départ aléatoire qui peut être déterminé en début de partie).

Mais au fil du jeu (le tout est en temps réel avec mise en pause) votre empire deviendra de plus en plus vivant car l’IA va gérer une ribambelle de vaisseaux civils qui auront leur propre économie privée. Vous aurez donc assez rapidement l’opportunité de voir le trafic entre vos mondes se densifier. Et c’est vraiment avec ce genre de détails que le jeu arrive à vous immerger dans son univers. Car l’univers en question est vaste, prend du temps à découvrir et coloniser, il est vivant et la diplomatie avec les autres factions prendra elle aussi du temps à s’activer vu qu’il faudra tout d’abord passer la barrière de la langue.

Évidemment la gestion d’autant de vaisseaux sur une carte a parfois un petit impact sur les performances, j’aime pousser tous les paramètres au maximum et certains niveaux de zoom ont connu de sérieux ralentissements après quelques heures avec certains éléments d’interface (comme les navires en cours de construction dans mes spatioports) qui ne se rafraichissaient plus et même un ou deux crashes en vitesse supérieure. Reste à espérer que tout ceci soit lissé et corrigé d’ici la sortie. J’ai aussi trouvé que les événements étaient assez rares pour l’instant (à part des catastrophes et révolutions, j’ai eu au final assez peu de contacts avec les empires voisins ou des découvertes surprenantes).

J’avais pas prévu que la base allait m’envoyer tout ses chasseurs sur la tronche et je n’avais pas vraiment de défense utile contre ça.

L’économie gérée automatiquement met un temps à répercuter ce qui est visible à l’écran, j’ai pu jouer très longtemps avec des rentrées négatives avant de soudainement me retrouver à compter mes sous car d’autres éléments rentraient en jeu. Se retrouver en négatif un court moment ne semble pas avoir eu de réel impact non plus. Autre petit bémol, la quantité de factions pirates rencontrées. Même en indiquant vouloir en avoir peu, j’en avais déjà deux dans mon système originel, on se retrouve vite avec plus d’une dizaine de factions qui vous demandent rançon pour vous laisser tranquille et dont les bases ne sont pas si aisées que ça à détruire en début de partie (ce qui est normal mais pour les plus belliqueux d’entre vous, la prudence sera de mise)

Pziuu Kaboom !

A part ça, j’ai apprécié pouvoir me replonger dans un 4X sans concessions, riche et vaste. Envoyer mes flottes à mes frontières pour éliminer telle ou telle menace afin de protéger les vaisseaux civils ou éliminer une faction pirate qui a fait un raid sur une station spatiale. Tenter d’être le premier à atteindre une planète où un artefact a été découvert en orbite. Organiser ses recherches afin de bien planifier le moment où mettre à niveau vos flottes afin que la prochaine invasion ne soit pas un fiasco etc.

Le monstre s’est mangé tout ce que ma flotte a pu lui envoyé dans la tronche, il a pas fait long feu.

S’il est beaucoup plus accessible que son prédécesseur, cela reste un jeu riche qui demande un peu d’investissement et de patience de la part du joueur mais il est clair pour moi qu’à nouveau la série va s’installer comme étant la plus riche et la plus étendue à ce jour. J’attends donc la sortie pour pouvoir enfin assurer l’hégémonie de mon Empire sur la galaxie (le truc que le Chef m’avait promis quand j’avais commencé à écrire pour Dysto en fait). C’est pour moi déjà un titre à ne pas rater pour tous les amoureux des 4X.

Développeur : Code Force

Editeur : Slitherine

Date de sortie : 10 mars 2022

Genre : 4X

Prix : 41,99€

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.