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Overcooked: All you Can Eat

Vous n’êtes pas sans savoir, fidèle lecteur, que Mme Harvy est du genre difficile en matière de jeux vidéo (elle me rappelle quelque chose cette intro…). C’est pourquoi, quand un jeu daigne capter son attention comme Overcooked a réussi à le faire, je n’hésite pas et me jette sur tout ce qui est en rapport pour arriver à la garder pad en main. Et ce coup-ci c’est la version All you Can Eat, qui porte vraiment bien son nom.

Non, nous n’avons jamais fini Overcooked premier du nom. Ni même Overcooked 2. Pas assez de temps et aussi parce qu’à chaque fois il faut reprendre les bases. Non pas que le jeu soit difficile, il y a 3 boutons à utiliser pour moins de six actions. Non, la difficulté vient plutôt du fait qu’il faut très rapidement savoir coordonner les joueurs au poil de dessous de bras de fourmi. Les premiers niveaux sont easy peasy et ensuite les larmes arrivent. Tout du moins quand deux bras cassés comme nous sont devant l’écran.

Alors en m’octroyant Overcooked All you Can Eat à tester, je craignais un peu le pire tout en me réjouissant de passer encore un peu de temps avec ma mie devant la télé, version PS4 oblige. Et comment dire. Ils l’ont fait. Ils nous ont rendu le plus grand service du mode en implémentant un mode Assistant dans lequel les joueurs ont plus de temps et moins de points à faire pour progresser.

Il en résulte des parties beaucoup moins stressantes où la moindre erreur ne coûte plus la fameuse troisième étoile (et qu’en bon psychopathe il me faut ABSOLUMENT) et surtout où ma femme ne quitte plus la pièce frustrée de ne pas y arriver.

Pour tout vous dire, en recommençant à zéro la campagne d’Overcooked premier du nom l’autre soir, nous avions le sourire : les niveaux s’enchaînaient, elle a retrouvé ses marques très vite et le mode facile lui donnait l’impression de gérer efficacement. Et rien que pour ça, je recommande cette galette aux gens qui aiment les party games mais qui ne vivent pas forcément avec d’autres pro-gamers.

Ils pourront donc inviter des gens, ou même faire jouer les parents, sans se prendre la tête à expliquer que non, il n’est pas admissible de bousculer celui qui va livrer le burger alors que la vaisselle traîne et que BORDEL TU VOIS PAS QUE LE STEACK CRAME ?!?

Mais on blague, on blague et certains d’entre vous ne savent toujours pas ce qu’est Overcooked, malgré mon test du deuxième opus. Ça n’est pas dur, c’est un des meilleurs coop’ qui soit parce que rigolo, idiot et offrant un thème accrocheur pour quasiment tout le monde. Chaque joueur dirige un(e) chef (à choisir parmi 60 personnages différents) devant préparer des plats et les servir le plus vite possible.

Il faut donc respecter les recettes et offrir aux clients des burgers, soupes, sushis et autres selon leurs désirs pour être prêt à nourrir un monstre gigantesque dans le premier épisode et survivre à une invasion zombie dans le second. Ouais, ça ne vole pas bien haut niveau scénar et c’est parfait parce qu’il y a tellement à faire qu’on a pas trop le temps de s’attarder.

Chaque niveau propose aux apprentis cuistots une cuisine quelque peu… originale. Un coup vous serez séparés par des tapis roulants, une autre fois vous jouerez sur la banquise (et risquerez de tomber à l’eau à chaque déplacement) ou même sur une autoroute, un bateau qui gîte… L’imagination (et le sadisme !) des développeurs n’a pas vraiment de limites à ce jeu. Une fois les lieux analysés, il va falloir vous répartir dans les différents postes de travail : il faut aller chercher les ingrédients, les préparer sur des planches à découper, les mettre à cuire dans des marmites ou friteuses, mettre le tout dans une assiette, livrer et nettoyer l’assiette sale.

Rien qu’à lire ça vous sentez que ça ne va pas être simple. Il y a beaucoup à faire et tout est fait pour vous empêcher de le faire. Joueurs bloqués chacun d’un côté de la cuisine, tapis roulants empêchant de circuler librement, cuisine se séparant carrément en deux, tout, absolument tout vous oblige à constamment communiquer avec les autres.

Non seulement il faut analyser le niveau en un coup d’œil pour répartir judicieusement la charge de travail mais il faut aussi savoir réorganiser le tout à la volée quand la configuration change. C’est absolument dantesque, cela crée une tension continue à chaque niveau où on court comme un dératé pour essayer de tout faire en même temps. Alors oui, il faut un joueur alpha, qui aboie plus ou moins gentiment les ordres (pardon ma chérie, mais tu sais bien qu’il faut découper le poisson avant de le frire), pour s’en sortir.

Mais quand le déclic se produit et que chacun est dans son rôle, alors les ingrédients volent dans tous les sens, chaque « c’est prêt » tombe pile quand il faut et les joueurs reposent leur manette à la fin, satisfaits d’eux. C’est un sentiment de satisfaction comme il en existe peu, encore plus rare parce qu’il est partagé. C’est ça Overcooked. Parce que non, on ne retiendra pas les prises de bec quand il y a un couac ou que la mayonnaise ne prend pas (métaphoriquement).

A qui s’adresse ce Overcooked All you Can Eat ? Clairement pas à ceux qui ont déjà fini les deux jeux de base. Peut-être à ceux qui n’ont pas les DLCs, le jeu les proposant tous, et qui n’en ont jamais assez. Sûrement à ceux qui préfèrent jouer sur console, vautrés sur leur canapé plutôt que serrés devant un écran de PC. Dans tous les cas, c’est un must have pour tous ceux qui aiment les coop’ fendards et exigeants (même si encore une fois le mode Assistant le rend accessible aux joueurs occasionnels).

La galette est bourrée ras la gueule de contenu avec un all-in rappelant Machiavel aux heures les plus sombres de Kickstarter. Il y a de quoi faire pendant des dizaines de soirée avec les différents modes, et tout ça pour un prix modique. Je vous parlais déjà de Puyo Puyo Tetris 2, très fun et accrocheur et méritant de figurer dans votre ludothèque rayon « je reçois ce soir ». Rajoutez donc la galette d’Overcooked All you Can Eat pour être sûr de faire mouche à chaque fois…

Genre : Action, Casual

Développeur : Ghost Town Games Ltd.

Éditeur : Team17 Digital Ltd

Date de parution : 7 août 2018

Site officiel

Captures d’écran fournies par l’éditeur

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...