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Chivalry II

Chivalry II avait réussi à attirer l’attention grâce aux streamers et sa beta ouverte qui ont permis aux joueurs de voir son gameplay « over the top », ses situations parfois dignes de Monty Python et ses graphismes aguicheurs. L’opération a tellement bien réussi que le premier jour les serveurs étaient à genoux à cause de l’affluence.

Une bagarre générale ? Ca me va.

J’ai joué par-ci par-là aux jeux de combat médiéval, plus par intérêt pour la période que pour le style de jeu qui est souvent brouillon ou au contraire trop technique pour moi (For Honor je pense à toi). Le gros point fort de Chivalry II c’est qu’une fois son tutoriel passé, on a la bête bien en main. Pas de coups directionnels à maîtriser, juste arriver à bien prendre en compte la portée de l’armée et apprendre à profiter de celle-ci en mouvement. Tourner son corps avec le coup va permettre à celui-ci de toucher plus rapidement. Et on est donc assez rapidement à foncer tête baissée dans la mêlée pour tenter de passer la garde des ennemis tout en évitant de toucher de trop vos alliés alors que vous asséner coups sur coups de votre arme.

Prêt pour la bataille rangée ?

Le jeu propose quatre classes principales : une à distance (qui en fait pester beaucoup mais qui demandera quand même une certaine acclimatation pour viser juste) et trois qui ont un attirail un peu différent pour varier la résistance et les dégâts. L’une aura une hallebarde, l’autre un bouclier et une épée, la première une trousse de soin, la dernière une bombe incendiaire. Chacune a aussi son propre look customisable pour les deux factions existantes (faction qui ne servent que pour la cinématique de début et les éléments cosmétiques disponibles vu que vous serez de toute façon mis dans l’une des deux au hasard lors de chaque bataille).

Vous débloquez des options au fur et à mesure des niveaux et l’argent en jeu permet d’acheter les différents éléments de chaque classe, nouveau look de casque, nouvelle présentation de l’héraldique choisie etc. Evidemment, les plus impatients peuvent dépenser de l’argent réel pour passer tout ce système, ce qui fait que le système de progression est un peu artificiel et peu utile une fois que vous aurez débloqué les 2 évolutions de chaque classe.

La tour prend garde de te laisser abattre

Graphiquement Chivalry II a vraiment une bonne ambiance et chacune de ses cartes arrive à faire voyager un peu, même si on est clairement là pour la castagne. Et le design des cartes est assez bon. Non seulement chaque carte (5 avec objectifs de conquête, trois en team deathmatch) a ses propres objectifs (tuer les villageois, voler l’or, défendre un portail…) qui varient les plaisirs mais la mise en position est parfois bien immersive, le jeu va littéralement vous propulser vers le combat avec parfois une première phase qui débute en bataille rangée.

Drôles d’oiseaux ces gars là

Les combats de Chivalry II sont violents, rapides avec des petits éléments gores pour agrémenter le tout. C’est assez fun, on coupe un bras, fait voler un casque, notre bouclier se désintègre sous les coups, on met un ennemi au sol mais on se fait éliminer par un arbalétrier avant d’avoir pu l’achever. Le tout est assez chaotique et le jeu ne cherche clairement pas à tout baser sur le jeu d’équipe qui n’est vraiment encouragé même si celui-ci va évidemment aider dans un jeu à objectifs.

Vous reprendrez bien un petit caillou?

Vous mourrez ? Pas très grave (enfin ça peut évidemment diminuer les tickets de votre équipe sur certains objectifs), vous réapparaîtrez quelques secondes plus tard, lancé en pleine course vers l’objectif à partir d’une zone assez proche des combats. C’est à la fois un point fort qui évite les temps morts et un point faible pour l’aspect « stratégique » des combats. Vous voyez un ennemi isolé et lui courez sus et voilà qu’apparaissent une floppée d’ennemis à quelques mètres alors que vous commencez à peine à échanger les coups avec lui.

Vous êtes en plein combat, parez, frappez…, boum vous êtes encerclé et mourrez d’un coup dans le dos, surtout que tous les mouvements nécessaires au combat n’aident pas toujours à bien avoir conscience de ce qui se passe autour. Bref on est plus dans le côté bourrin de la chose mais ça amène des situations cocasses, des surprises et des moments intenses qui permettent de ne pas trop s’en faire.

La customisation fait pas rêver mais bon elle existe.

Niveau situations cocasses le jeu propose d’ailleurs assez d’éléments pour que les joueurs en créent facilement, vous pouvez bien sûr vous faire lancer par une catapulte, vous battre avec un chandelier, lancer votre hallebarde ou vous prendre un tir de baliste qui vous clouera au mur. Le tout fait partie du chaos ambiant et contribue à donner vie au champ de bataille où les cadavres s’empilent.

En général il y a plusieurs chemins qui permettent de contourner un objectif, pas ici. Baston !

Fun et agréable à jouer, Chilvary II est une réussite, en tout cas à court terme. Avec un système de progression assez léger, il faut voir si les développeurs pourront fournir du contenu pour varier les plaisirs à moyen terme. Jeu très pop corn, il est évident qu’une partie des joueurs va passer à autre chose une fois l’effet nouveauté passé mais malgré tout, la facilité de prise en main augmente l’envie de relancer juste une partie pour le plaisir sans se prendre la tête. Et ce côté peu exigeant le met vraiment à part de la concurrence. Bref, si vous voulez un jeu beau, bourrin et sans prise de tête qui a de grande chance de vous arracher un sourire de par ses situations cocasses, ne cherchez pas plus loin.

Développeur : Torn Banner Studios 

Editeur : Tripwire Interactive

Genre : Combat médiéval multi-joueurs

Prix : 35,99€

Site Web

Page EGS

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.