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Micro Games #1 : L’Ile des Prédateurs

Lorsque Matagot a décidé de localiser les jeux de la gamme Wallet de Button Shy, je n’attendais que Sprawlopolis parce que je ne connaissais pas les autres jeux. Le principe de la gamme est de créer un jeu avec seulement dix-huit cartes dans un porte-cartes. Tous les jeux ne se valent pas dans la gamme, mais elle recèle quelques petites perles. Débutons le tour d’horizon avec L’Ile des Prédateurs.

L’Ile des Prédateurs est un jeu où le but est de réduire le nombre de cartes visibles à un minimum de trois en sachant que l’objectif ultime étant qu’il n’en reste qu’une. Pour cela, le joueur va disposer les seize cartes animaux dans un carré de 4X4 et conserver les deux animaux marins sur le côté. Ils feront office de « joker » à utiliser quand la situation ne permet plus de jouer. Mais alors comment on va pouvoir réduire le nombre de cartes ? C’est très simple. Chaque animal a une valeur (de 0 à 15) et un pouvoir qui lui est associé.

Chaque animal ne peut manger (comprendre se poser sur un autre animal) que si sa valeur est inférieure de trois maximum et qu’il lui est adjacent orthogonalement (haute, bas, gauche, droite) sauf condition particulière induite par le pouvoir de l’animal qui a mangé le tour précédent. Dis comme cela, le jeu peut apparaître simpliste et pourtant, il n’est pas aussi évident de gagner parce que l’animal qui mange va laisser libérer une place en se nourrissant et de ce fait, isoler un peu plus une carte. Au bout de dix à quinze minutes, la partie se termine par une victoire ou une défaite.

Au niveau sensations de jeu, l’Ile des Prédateurs est vite devenu un des jeux que je sors le matin avant d’aller au boulot. Le défi de base est intéressant et sa durée de partie très courte permet de la sortir facilement (5 minutes pour moi). Plus le nombre de parties avance, plus le défi initial du jeu semble accessible. Scott Almes, l’auteur l’a bien compris en proposant quelques variations avec la possibilité de ne pas utiliser les animaux marins (ce que je conseille au bout de quelques parties) et des mises en place alternatives.

Ces mises en place vont forcer le joueur expérimenté à sortir de ses automatismes acquis. Pour ma part, j’ai réussi presque tous les défis et le seul qu’il me reste est de finir la partie avec un seul animal. L’aspect puzzle du jeu est renforcé par les pouvoirs des animaux. Utilisés à bon escient, ils permettent de se sortir de situations qui peuvent sembler insurmontables.

En conclusion, par son format mini et sa durée de vie aussi grande, l’Ile des Prédateurs est une excellente surprise pour les amateurs de puzzle où la réflexion va se réduire avec la maîtrise du jeu. Les pouvoirs sont clairs et ne souffrent pas d’ambiguïté. Le prix est doux et j’espère que Matagot localisera les extensions. Je recommande chaudement.

Genre : puzzle game solo

Auteur : Scott Almes

Illustrateurs : Annie Wilkinson (Ile des prédateurs) et Ardialh (Au Griffon Fonffon)

Editeur : Button Shy et localisé en français par Matagot

Prix : 6,90€

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.