Mario & Luigi Dream Team Bros : la mollesse en mode portable

Mario et moi, ça n’a jamais été le grand amour, ni la haine absolue. Je n’ai pas eu de console Nintendo avant la Wii et j’ai une 3DS. Autant dire que la série principale et les spin-off mettant en scène Mario ne me sont pas familiers au point de comparer chaque opus par rapport au précédent pour en constater les évolutions, errements ou gros défauts.

Une histoire à dormir debout

Mario et les histoires, ça n’a jamais fait bon ménage et ce Dream Bros ne fait pas exception. Mario et Luigi accompagnent la princesse Peach sur l’île Koussinos et encore une fois, elle finit enlever. Antasma sera un nouveau méchant avec l’apparition surprise de Bowser (personne ne s’y attendait). On aurait pu croire qu’avec une histoire aussi intéressante, les scénaristes se seraient contentés d’habiller le jeu de quelques dialogues dispersés tout au long de l’aventure, sauf que le jeu regorge de tunnels de dialogues sans aucun intérêt avec des boutades pas drôles et l’impossibilité de les couper. Ajoutez à cela un besoin maladif de réexpliquer le gameplay et vous obtenez des bâillements réguliers assortis de soufflements.

Des idées à foison

A défaut d’être bon sur le plan des dialogues, le jeu regorge d’idées de gameplay dans sa partie plateforme avec cette alternance entre le monde réel et le monde onirique (d’où le mot Dream dans le titre) où Luigi peut prendre des formes improbables dans des niveaux adaptés au gameplay. Dans le désordre et sans être exhaustif : le lance Mario, la boule, la toupie, la tempête, la vrille, la toupie version Mario, la balle rebondissante…

En combat, le jeu est un tour par tour plus classique où le joueur va alterner entre les chaussures et le marteau des frères pour éliminer les ennemis. Il y a aussi des attaques frères qui fonctionnent comme des attaques spéciales. Rien de très original avec en plus de l’équipement, des objets et des badges qui sont utilisables sous certaines conditions.

Une mollesse de tous les instants

Ce qui marque dans le jeu, c’est son absence totale de nervosité et ce, quelle que soit la phase de gameplay. Même les combats de boss, qui auraient pu être épiques avec une utilisation assez intéressante des deux écrans, sont simplement longs et pénibles. Les idées de gameplay sont nombreuses, mais le level design ne permet jamais de faire autre chose que ce qui est attendu. Sans laisser de place à l’inventivité, les idées restent sous ou mal exploitées au point de rendre la progression inintéressante.

Pourquoi s’infliger 30 heures de jeu ? Je me le demande encore. Peut être que ce côté pépère pantouflard me convient en ce moment, mais cela n’en fait pas un bon jeu pour autant.

Oui, non, peut être ?

Ce sera un grand non parce qu’au delà des bonnes idées, le jeu ne sait pas donner envie au joueur d’aller plus loin. Pour ma part, je continue parce qu’il est dans ma 3DS mais si un autre jeu prend sa place, je n’aurais aucun regret.

Genre : Mario Universe

Développeurs : Alpha Dream, Good Feel

Editeur : Nintendo

Support : 3DS