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King of Seas

Initialement prévu en Février dernier puis reporté au dernier moment, King of Seas est enfin sorti le 25 mai dernier. Je me suis replongée pour vous dans cet ARPG qui vous emmène écumer les mers et que beaucoup compareront à Sid Meier’s Pirates!. Mais est-il à la hauteur des attentes ?

vue principale

A première vue, King of Seas a beaucoup pour plaire. Pour commencer, le jeu est indéniablement très beau, que ce soit la modélisation de l’environnement et des bateaux ou les illustrations des phases de dialogues. Côté bande originale, j’ai été un peu moins séduite. Il n’y a que quelques morceaux qui tournent en boucle et j’ai rapidement gardé uniquement les effets sonores et ma propre musique en remplacement. La chanson originale utilisée dans la bande annonce du jeu n’est même pas reprise dans le jeu lui-même.

Certifié 100% pirate

Côté gameplay, si tant est que l’on joue à la manette, naviguer est plutôt agréable. King of Seas implémente de façon assez intéressante des éléments de RPG classiques. Ainsi chaque niveau gagné vous donne des points à assigner dans l’un des trois arbres de compétences. Le système de loot est aussi assez sympa, avec notamment différentes parties du bateau à récupérer via un système classique de rareté et statistiques aléatoires. Vous pourrez les équiper à la volée sans devoir retourner au port et ainsi améliorer votre bateau.

Arbre de talents
L’arbre de compétences

L’histoire n’a rien d’exceptionnel mais pour être honnête, elle est surtout là pour servir de prétexte à votre carrière de pirate. Vous êtes l’un des deux héritiers de la couronne et faussement accusé d’avoir assassiné votre père. Contraint de fuir la capitale et de vivre dans la clandestinité, vous devrez laver votre honneur et découvrir qui se cache vraiment derrière le meurtre du roi. Bref, rien de spectaculaire, mais c’est bien suffisant.

Le complot classique

Jusqu’ici, tout va bien me direz vous. Oui mais voilà, il y a une série de défauts plus ou moins importants qui s’accumulent et viennent entacher l’expérience. Pour commencer, si vous aviez l’intention de jouer au clavier et à la souris, passez votre chemin pour l’instant. La souris n’est pas supportée et les touches ne peuvent pas être réassignées. Les développeurs y travaillent mais à l’heure où j’écris cet article ce n’est pas le cas. J’ai trouvé ça très limite pour un jeu qui sort sur PC.

Interface des ports
L’interface des ports

Un autre souci est que King of Seas devient vite répétitif. Certes il y a de nombreuses quêtes secondaires à prendre dans chaque port, mais elles ne sont que des variations de trois mêmes quêtes. De même, l’issue de chaque bataille navale sera invariablement la destruction de votre adversaire ou la vôtre. Pas d’abordage ou de possibilité de capture des autres navires.

Si le jeu était bien équilibré, cela serait moins problématique. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Même la progression dans la quête principale est très inégale en terme de difficulté. Certains prérequis combinés au manque de variété résultent en un jeu où le grind est presque inévitable.

menu d'equipement

A cela vient s’ajouter tout un tas de détails plus mineurs mais qui affectent le confort du joueur. Ils vont de l’impossibilité de tourner la caméra à la navigation de l’interface parfois un peu approximative, en passant par l’absence de réassignation des points de compétence. Le cumul de tout cela vient faire planer une ombre sur le potentiel du jeu.

Au final, il est dur de recommander King of Seas dans l’état actuel. Les développeurs ont présenté leur plan des améliorations à venir, mais je recommanderais d’attendre de voir si elles amélioreront effectivement le jeu. Pour l’instant, le résultat est trop tiède à mon goût pour vous le recommander. Le jeu n’est pas forcément à jeter pour autant. Si vous aussi vous espériez un successeur à Sid Meier’s Pirates!, gardez un œil dessus et voyez comment il a évolué dans quelques mois.

Site officiel

Développeur : 3DClouds

Éditeur : Team 17

Plateforme : Steam, Switch, Xbox One, PS4

Date de parution : 25 Mai 2021

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

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