The Invincible

Je pestais dessus l’an passé parce qu’il n’était qu’au stade de démo mais ça y est, je tiens ma revanche : The Invincible est tout entier sur mon disque dur. Une belle version finale comme on les aime, à la fin desquelles on peut vous dire si oui ou non il faut foncer. Sauf si on ne sait quand même pas trop et qu’on vous laisse prendre vos responsabilités.

Heureusement pour vous, pour moi et pour eux, je peux sans ambages vous dire que oui, The Invincible est un jeu que je recommande. Si bien entendu vous aimez les walking simulators où, dans la combinaison de l’héroïne Yasna vous allez parcourir un petit bout de Regis III en sifflotant.

Et en paniquant aussi, parce que la promenade n’est pas si tranquille que ça. Et en vous émerveillant, parce que graphiquement ça poutre et que l’ambiance vous prendra direct à la gorge. Tout commence d’ailleurs de manière classique.

Pour info, je n’ai pas lu l’œuvre de Stanislas Lem dont le jeu s’inspire, donc je ne peux pas voir dire si c’est une adaptation fidèle. Toujours est-il qu’à l’instar de votre serviteur quand sa chère et tendre lui demande de ne pas oublier les courses, l’héroïne se réveille à la surface de la mystérieuse Regis III. Pourquoi n’est-elle plus en hibernation ? Que fait-elle seule ? Où sont ses collègues ?

Les souvenirs lui – et vous – reviendront au fur et à mesure que vous avancerez et trouverez des vestiges de votre passage ici et là. Et quand Novik, l’Astrogator (un terme compliqué pour chef de mission resté en orbite vous contactera et vous guidera. Oui, un walking sim dans lequel votre personnage parle à la radio avec un autre, qui reste invisible. Original hein ? Faudrait presque faire une version où on surveillerait des feux de forêt…

Toujours est-il que vous allez, petit à petit parce que vous êtes à pied (au début) et que la zone à couvrir est gigantesque, vous promener et recouvrer lentement la mémoire. Comprendre ce qui s’est passé. Vous étonner de l’état de vos collègues. Jusqu’à comprendre que… Pour le reste je vais m’arrêter là pour ne pas gâcher la surprise.

Techniquement, The Invincible est parfait, malgré le manque de support de l’ultrawide. C’est terrible ça en 2023 de ne pas le prendre en compte. Surtout qu’avec ses splendides paysages le jeu pousse à la contemplation.

Le gameplay est quant à lui très simple, de grosses icônes indiquent sur quoi on peut interagir, le chemin est très balisé malgré le sentiment de liberté offert par des décors très ouverts et on n’a pas à se préoccuper de quelconques jauges de soif ou fatigue.

Tout est fait pour que vous soyez happés par l’aventure. La tension est palpable, la bande son lêchée, les dialogues incessants maintiennent l’attention du joueur, la direction artistique – très SF des 70s – est à tomber et la palette de couleurs absolument fabuleuse. Il n’y a rien à jeter, on sent le travail fait avec amour

Les esprits chagrins pourront cependant reprocher au titre ses similarités avec Firewatch ou sa faible durée de vie (mais en même temps qui a envie de jouer à un jeu narratif qui durerait 40 heures) mais vous n’aurez aucune peine à les ignorer pour vous plonger dans cette excellente aventure !

Genre : Aventure

Développeur : Starward Industries

Editeur : 11 bit studios

Date de sortie : 6 Novembre 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur