The Fabulous Fear Machine
The Fabulous Fear Machine est le nouveau jeu de Fictiorama Studios à qui l’on devait déjà l’excellent Do Not Feed The Monkeys. Quand Harvester m’a proposé de le tester, je n’en avais pas entendu parler mais un coup d’œil à la page du jeu m’a immédiatement intriguée.
Ce qui a immédiatement attiré mon intérêt, donc, c’est d’abord ce style graphique qui m’a instantanément rappelé les comics des Contes de la Crypte et autres comics d’horreur de chez EC. Le style graphique de The Fabulous Fear Machine, tout dans ce registre pulp horror, ajoute indéniablement à l’ambiance du jeu et à son ton. Soyez d’ailleurs averti que comme pour les comics sus-cités, le jeu n’est pas pour les âmes sensibles.
Parlons à présent du jeu en lui-même. The Fabulous Fear Machine est un jeu de stratégie très appuyé sur la narration, et qui se présente un peu comme un jeu de plateau. En tant que nouveau maître de la Machine, votre but est de répandre la peur (et par extension votre influence) dans les différentes régions de la carte. Selon les chapitres, les contraintes additionnelles peuvent changer mais le principe reste globalement le même.
Afin de répandre la peur, donc, vous disposez de Légendes et d’agents à votre solde. Les légendes vont de l’histoire pour effrayer les enfants aux théories complotistes en passant par les légendes urbaines. Vous pourrez les placer sur différentes villes, les améliorer avec des ressources spécifiques et parfois même les propager à d’autres régions.
Vos agents, quand à eux, sont votre plus précieuse ressource. Ils vous permettent non seulement d’explorer la carte, étendre votre champ d’action, mais aussi de collecter des ressources ou encore espionner vos ennemis. Car oui, vous avez des ennemis, qui essayent de contrer votre influence en imposant la leur. Pour les contrer, vous devrez découvrir leurs secrets les mieux cachés et les exploiter à votre profit. Enfin, des évènements aléatoires viendront à tout moment pimenter votre aventure, soit pour vous aider soit pour vous pousser sous le bus.
Globalement, si j’ai bien aimé le gameplay, j’ai trouvé la difficulté assez légère. J’ai dû m’y reprendre à deux fois sur une ou deux missions, mais c’était plus à cause d’une erreur d’inattention de ma part que d’un véritable mur de difficulté qui se présentait à moi. Cependant, cette difficulté modérée permet au joueur d’apprécier le côté narratif du jeu.
La campagne comporte 3 histoires (en plus du tutoriel) divisées en différents chapitres. Il m’a fallu une dizaine d’heures pour terminer The Fabulous Fear Machine. Si j’ai apprécié la narration et l’humour, certaines conclusions sont assez évidentes. Pour moi le gros point fort reste les différentes légendes et l’ambiance générale du jeu.
Mon plus gros espoir d’amélioration se porte sur l’intégration d’un système de mods qui permettraient aux joueurs de créer leurs propres campagnes et de les partager en ligne. Le potentiel sur un tel jeu d’un workshop serait assez énorme. Pour l’instant le jeu ne dispose pas de traduction française cependant, donc à réserver à ceux qui maîtrisent l’anglais (ou l’une des autres langues disponibles).
Pour les fans de stratégie et des Contes de la Crypte, The Fabulous Fear Machine réussit plutôt bien son coup. J’ai adoré les styles autant graphiques que narratifs et beaucoup aimé le gameplay, même si la difficulté est un peu facile. Si le jeu n’est pas extrêmement long, le prix reste somme toute assez raisonnable. Une bonne surprise!
Développeur : Fictiorama Studios
Éditeur : AMC Games
Plateforme : Steam, GoG, Epic
Date de parution : 4 Octobre 2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
