Super Bomberman R2

Si comme Baalim et moi vous êtes vieux, alors rien que la lecture du titre vous a tiré une larme de nostalgie. Souvenez-vous, ces soirées passées à picoler devant la console en hurlant de joie et de frustration, faisant exploser bombe sur bombe. Bomberman, que d’émotions ! Alors quand Super Bomberman R2 est sorti, j’ai tapé dans le déambulateur du moche susnommé et je me suis jeté dessus, avide d’être jeune à nouveau.

Et… le choc a été un tout petit peu rude je dois vous avouer. Déjà parce que je suis mal retombé, et à nos âges ça ne pardonne pas, mais aussi parce que pour 50€ pour un jeu dont le premier opus a 40 ans, c’est un peu raide, à moins de tout révolutionner. Et si vous faites ça, vous vous mettez à dos les anciens…

Super Bomberman R2 ne révolutionne malheureusement rien à vrai dire. Il vient même avec quelques casseroles que vous aborderons plus tard. Mais en général, il reprend les grands principes de ses aînés : poser des bombes pour faire péter les autres.

Dans une campagne solo tout d’abord, où vous devez sauver des Ellons, petites bestioles bleues disséminées sur plusieurs planètes. Vous allez donc vous promener, faire péter des trucs, récupérer des Ellons et défendre à intervalles réguliers votre château contre les méchants qui ne font rien que de vous embêter.

Ces phases sont bordéliques à souhait, déséquilibrées et un peu confuses, vous faisant préférer l’exploration. Le tout entrecoupé de cinématiques que vous zapperez d’un doigt rageur tant elles sont ridicules.

Ce mode vous amusera sûrement un peu mais sert surtout d’excuse à vous remettre en selle avant d’attaquer ce qui vous intéresse vraiment dans un Bomberman : les affrontements entre humains, qu’ils soient sur le canapé à côté de vous ou à l’autre bout du monde. Parce que ce que vous voulez, c’est les faire péter !

Et c’est là que le drame se produit : il y a bien plusieurs modes de jeu – Castle, Standard, Grand Prix et Battle 64 – mais ceux-ci sont dans un système idiot de roulement. Oui vous avez bien lu, les modes de jeu ne sont pas accessibles quand vous voulez, il faut attendre leur rotation avant de pouvoir les lancer. Ce qui est un tout petit peu frustrant…

Et vous vous retrouvez donc à jouer à des modes qui ne vous intéressent pas (au pif Castle) en attendant ceux que vous préférez (au pif Battle 64). C’est totalement idiot et difficilement justifiable, surtout pour un jeu – je le répète – à 50€. Qui se contente de regrouper des modes de jeu déjà existants sur de vieux opus en ajoutant simplement ce mode Castle dont je ne vois pas l’intérêt.

C’est donc pour cela que je vais lever un bon gros carton rouge devant Super Bomberman R2. Le solo n’étant qu’un apéritif dans ce genre de titre, il ne justifie pas l’achat, ou alors vous avez de gros soucis dans votre vie. Il fallait donc des modes multijoueurs au poil et à moins d’inviter les gens chez vous, ou d’aimer absolument tous les modes de jeu, vous allez être frustrés.

Et ce ne sont pas tous les petits trucs habituels à débloquer – personnages, costumes… – qui vont faire pencher la balance. Tiens d’ailleurs quitte à tirer sur l’ambulance, lançons une rafale de plus : il n’y a pas de cloud. Très pratique si vous vouliez alterner les parties entre votre Steam Deck et votre ordinateur…

Allez, on reste raisonnable et on n’achète pas, à moins d’arriver à convaincre quelques amis d’investir lors d’une promo. Mais quitte à avoir des potes à fond dans la franchise, autant rester sur un titre antérieur à ce Super Bomberman R2 qu’on va s’empresser d’oublier.

Genre : Action

Développeur : KONAMI

Editeur : KONAMI

Date de Sortie : 13 Septembre 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur