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Subnautica: Below Zero

J’avoue, je n’ai jamais fini Subnautica. J’étais proche de la fin, il me restait une étape pour finir ce qui devait l’être et zou, direction l’espace. C’était avant de réinstaller mon PC, croyant avoir bien mis mes sauvegardes sur le cloud. La vie est parfois cruelle. Toujours est-il que je n’ai jamais eu le courage de tout refaire, ni de commencer Subnautica: Below Zero quand il était encore en Early Access.

Mais quand la v1.0 est sortie en Mai, autant vous dire que je n’ai pas traîner, suivi à quelques coups de palme par le Mouton Maléfique. Les premières heures de Subnautica sont toujours fabuleuses : on se lance dans l’inconnu, on nage pour trouver des ressources, on essaie de découvrir ce qu’il va falloir faire et on se trouve un petit coin bien placé pour établir une base classe. C’est con comme la lune, des dizaines de jeux essaient de faire pareil et se vautrent immanquablement. C’est triste, mais c’est comme ça !

Alors, pourquoi est-ce que la mayonnaise prend si bien avec Subnautica, et encore plus avec Subnautica: Below Zero ? Tout d’abord le cadre : plutôt que de vous balancer dans un énième monde médiéval ou moderne, les p’tits gars (et filles bien sûr) de Unknown Worlds Entertainment préfèrent vous balancer sur des planètes inconnues, dans un futur plus ou moins proche, histoire de pas être embêtés avec les « ouais mais c’pas réaliste, t’vois » des chieurs joueurs pointilleux. Une fois cette base posée, ils peuvent (et vont) faire ce qu’ils veulent, bridés seulement par leur imagination.

Rassurez-vous, fans de la première heure, dès les premières minutes vous serez en territoire connu. Enfin, si on met de côté toute cette neige. Et ces bestioles qui essaient de vous bouffer. Et aussi ces… et ces… Non rassurez-vous, ce test sera sans spoiler ! Sachez seulement que contrairement à son aîné, Subnautica: Below Zero voit son histoire bien mieux menée et est bien plus facile à suivre. Un point extrêmement positif, surtout si comme moi vous devez faire une pause en plein milieu pour finir d’autres articles.

Une histoire plus facile à suivre donc, mais une aventure toujours aussi passionnante. Il va toujours falloir trouver les ressources indispensables à la survie et surtout explorer un maximum pour trouver les plans de nouvelles technologies. A ce propos, chapeau pour l’invention du Sea Truck qui, comme son nom l’indique, est conçu pour la mer. Euh non pardon, permet d’accrocher des « remorques », c’est-à-dire des modules spécifiques : un avec un fabricateur, un autre avec des espaces de stockage… De quoi se faire un petit train et se la jouer « Bébert part en goguettes » en partant loin de sa base tout en restant autonome.

Il va aussi falloir composer avec le froid, qui vous tue tout aussi sûrement que le manque d’oxygène, pour explorer de grandes étendues verglacées sur lesquelles vous n’aurez guère le loisir de flâner, poursuivi que vous serez par une faune très encline à vous serrer dans ses pattes. A moins bien sûr que vous n’ayez construit le snowfox, une petite « hoverbike ». Quoi qu’il en soit, et c’est peut-être un (sinon LE) défaut du jeu, du moins pour moi : que ce soit sur terre ou dans les différents biomes marins, il est toujours aussi difficile de se repérer et mourir en tournant en rond vous arrivera sûrement un paquet de fois.

De nouvelles technologies, de nouveaux biomes, une faune et une flore renouvelées, le tout enroulé autour d’une histoire intéressante. De quoi faire du jeu LE titre de survie que tout le monde attendait ? Je n’ai pas testé toute la concurrence, mais pour moi oui, mille fois oui. Parce que tout se fait si naturellement, tout est si calibré pour que dès que le joueur commence à tourner en rond ou à se demander quoi faire, paf quelque chose se produit. Cela peut être la découverte d’une nouvelle zone, l’arrivée d’un message radio… Toujours est-il que l’intérêt est relancé et que ça repart comme en 40.

Et en plus de cela, il y a l’élément imparable des Subnautica : le contemplatif. Comment ne pas s’extasier devant ces fonds sous-marins, cette flore qui s’agite au gré des courants, ces bancs de poissons qui passent devant les hublots de notre base. Ah la base, parlons-en. Passer une heure à chercher des ressources pour construire cette salle qui va permettre d’accueillir l’aquarium géant, cette chambre décorée de posters trouvés dans les bases abandonnées (chut, pas de spoiler !), ce jukebox… C’est simple, c’est un plaisir. Au contraire (tiens, un deuxième défaut) de cette gestion des stocks qui oblige, dans la base à tout avoir sur soi pour construire quelque chose. Cela oblige à de fastidieuses séquences de « mais bordel dans laquelle de ces 30 armoires est cette bobine de cuivre » et fait perdre un temps incroyable.

Oui, un défaut qui passerait presque inaperçu dans tout autre titre est ce qui me fait presque râler dans Subnautica: Below Zero. C’est vous dire la qualité du titre qui, malgré quelques petits bugs ici et là (des poissons qui nagent dans la base, des objets qui restent coincés entre deux éléments de décors), est un plaisir de bout en bout. EvilBlackSheep et moi, en suivant des routes totalement différentes, avons mis tous les deux 35 heures pour voir la cinématique de fin et honnêtement, si je le pouvais, j’oublierais tout pour repartir à l’aventure. Ou je vais tenter d’enfin finir son grand frère, en m’amusant avec les différents mods. Quoi qu’il en soit, si vous ne devez acheter qu’un jeu pour passer l’été, alors ce sera Subnautica: Below Zero !

Je rejoins l’avis d’Harvester sur à peu près tous les points, autant positifs que négatifs, y compris bien entendu sur le Dystoseal. J’avais attendu impatiemment la sortie d’Early Access pour m’y plonger, ayant adoré le premier. Je n’ai eu quasi que des bonnes surprises, en faisant l’un de mes coups de cœur de ces derniers mois. J’ai même préféré la protagoniste de ce Below Zero à celui, plus générique, du premier épisode. J’ai trouvé la progression moins linéaire comme le disait mon collègue dans sa conclusion, il est possible d’atteindre la fin en prenant des chemins bien différents.

C’est presque avec un pincement au cœur que j’ai conclu l’aventure (après avoir passé un dimanche après midi entier, à 10 minutes de la fin du jeu à entièrement reconstruire et redécorer ma base), un peu triste de tourner la page. J’ai le secret espoir que le studio en fera un troisième, ou tout du moins un jeu dans la même veine, pour pouvoir me replonger dans ce genre d’aventure un peu magique. Bref, jouez-y.

Genre : Aventure, Survie

Développeur : Unknown Worlds Entertainment

Editeur : Unknown Worlds Entertainment

Date de Sortie : 14 Mai 2021

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...