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Preview: Terminator: Dark Fate – Defiance

Décidément, c’est la grande forme chez Slitherine avec des sorties qui s’enchaînent. Après un Stargate: Timekeepers qui ne m’a qu’à moitié convaincu, l’éditeur anglais revient à ses amours et plus précisément la Stratégie Temps Réel avec un Terminator: Dark Fate – Defiance qui s’avère bien plus intéressant que sa démo ne le laissait apercevoir.

En effet, vous n’aviez accès qu’à 3 missions dans celle-ci, missions dans lesquelles vous deviez résister presque statiquement à plusieurs vagues d’ennemis. Les missions de défense de base ne sont pas pour me déplaire – il faut en toute logique se débrouiller avec peu pour faire beaucoup – mais ce petit Terminator: Dark Fate a bien d’autres atouts dans la manche.

Tout d’abord, son univers : c’est tiré du film Dark Fate donc c’est sombre, le monde est en ruine et dominé par les Machines. Et au milieu des décombres les humains tentent de survivre et de reprendre l’avantage contre les grille-pains sur pattes. 20 ans ont passé depuis l’apocalypse, le futur n’est toujours pas rose mais il y a un peu de mieux.

Vous êtes un officier des Fondateurs, une unité née des restes de l’armée des Etats Unis et parcourrez le Sud à la recherche d’îlots de résistance, jusqu’à ce que vous assistiez à un bien étrange phénomène : les Machines font des prisonniers et vous interceptez un de leurs convois. Malheureusement, en rentrant à votre base, vous êtes attaqués, la base est détruite et vous vous retrouvez en slip dans la verte. C’était la fin de la démo et oui, ça n’était pas vraiment la fête…

Heureusement pour vous, vous êtes débrouillard et pouvez compter sur un noyau dur de troupes aguerries. Et c’est là que le jeu démarre vraiment. Parce que s’il est classé STR, Terminator: Dark Fate n’offre pas de construction de base ou collecte de ressources. Vous avez des troupes et… devez faire avec. Vous vous promenez donc sur une carte du Sud et allez tenter de comprendre ce qui se trame.

Il y a donc une partie gestion, avec des troupes à nourrir, des véhicules à réparer et armer, des groupes autochtones à satisfaire et avec qui marchander. Vous pouvez vendre vos véhicules, défaire des unités pour vous constituer un pool de recrues, acheter du blindage additionnel pour vos véhicules… Avec bien entendu une constante : vous êtes constamment à la rue. Oh, vous allez bien trouver que vos troupes ont de la gueule mais elles meurent tellement vite sur le champ de bataille qu’il va falloir réfréner vos instincts et y aller prudemment. Vous vous souvenez de Starship Troopers: Terran Command ? C’est à ce niveau d’exigence.

Une fois vos troupes ravitaillées, vous allez rallier des points d’intérêt et ainsi basculer sur une carte très détaillée et bien souvent très ouverte. Sur celle-ci, de nombreux points d’intérêt, des PNJs avec lesquels interagir, des factions à combattre ou à contenter et surtout des troupes ennemies. En surnombre bien entendu. Et plein d’objectifs à remplir

Si la partie gestion est agréable, avec un micro-management très pointu et une personnalisation poussée des troupes, la partie STR n’est pas en reste. Loin du simple « je me mets en position et j’attends en tirant dans tous les sens », il faut explorer, prendre des risques, jouer avec le terrain et le décor pour casser les lignes de vue.

Rentrer dans les bâtiments pour gagner en protection, faire s’allonger les soldats pour gagner en discrétion, il faut constamment avoir un œil partout et surtout chercher à tout récupérer. C’est la première fois que j’ai autant l’impression d’être dénudé dans un jeu, le moindre véhicule doit être récupéré et ravitaillé, il faut optimiser les places et la récupération de remorques. On peut même interdire l’utilisation de certaines munitions.

Si vous aviez peur que Terminator: Dark Fate ne se résume qu’à un STR bas du front, rassurez-vous ça n’est pas le cas. La variété des troupes à disposition – fantassins légers, équipes antichars, tanks ou même simples vans – et des ennemis oblige à énormément de flexibilité et permet surtout différentes approches. On peut même hacker les machines et les retourner contre les autres ! Et, cerise sur le gâteau pour les vieux comme moi n’ayant plus leurs réflexes d’antan : il y a une pause active !

Alors, c’est du tout bon ce Terminator: Dark Fate ? Alors j’ai envie de dire oui mais… il y a encore un coup de polish à passer. La gestion de l’ultrawide est par exemple catastrophique, j’ai encore eu des retours bureaux et quelques bugs mineurs.

Rien d’insurmontable pour une équipe de développeurs motivés mais bon. Surtout que le jeu est assez mignon dans le genre « monde ravagé et déprimant ». Mais j’habite en région parisienne donc mon avis est sûrement biaisé…

Ensuite, reste à voir comment la campagne se goupille, comment l’IA se comporte sur le long terme et si les missions seront suffisamment variées pour éviter la répétitivité. De ce que j’en ai vu pour le moment c’est du tout bon, l’histoire tient la route tout comme les objectifs de mission. Il y a de nombreux choix (affronter une faction ou s’en faire un allié ?), de nombreuses approches possibles.

Non franchement, si la partie technique est soignée alors nous aurons là un solide STR, recommandable à tous les fans de la franchise et à ceux qui aiment un peu transpirer.

Genre : Stratégie Temps Réel pausable

Développeur : Slitherine Ltd.

Editeur : Slitherine Ltd.

Date de sortie : 23 Février 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...