Magical Delicacy
Magical Delicacy est un mélange improbable. Un metroidvania cosy (oui, oui, vous avez bien lu) d’un côté et jeu de cuisine d’autre part, sur le papier, ce jeu a tout pour me plaire. Mais bon, brebis échaudée craint l’eau froide, je voulais voir ça par moi-même avant de crier victoire.
Dans Magical Delicacy, vous incarnez donc Flora, une sorcière novice qui vient s’installer dans la petite ville côtière de Grat. Sa spécialité à elle, c’est la cuisine, et elle compte bien en faire son commerce. C’est un peu le pitch classique des jeux de farming cosy, mais transposé ici pour un metroidvania.
Plongeons-nous tout de suite dans le vif du sujet, comment ça marche un combo metroidvania et un jeu de cuisine/jardinage ? En vérité, le mélange est assez simple et marche plutôt bien. Toute la partie cuisine se déroule dans votre atelier, qui au départ, il faut bien le dire, est un peu austère. Comme dans tout bon jeu capitaliste, il vous faudra économiser pour chaque pièce d’équipement afin d’améliorer votre chez-vous et réaliser de nouvelles recettes.
Qui dit recettes, dit forcément ingrédients. S’il est possible d’en planter quelques-uns dans le petit jardin de votre arrière-cour ou d’en acheter certains autres, la récolte est tout de même la principale excuse qu’utilise Magical Delicacy pour basculer sur la partie metroidvania du gameplay.
Vous voilà donc partis pour explorer Grat et ses environs, sautillant de plateforme en plateforme et vous arrêtant en chemin pour remplir votre petite besace. Comme dans tout metroidvania qui se respecte, au début, votre zone d’exploration est assez limitée et s’élargit au fur et à mesure que l’histoire progresse et que vous débloquez de nouvelles capacités. Du très classique, donc.
Le jeu possède quelques options d’accessibilité qui faciliteront la vie de ceux qui n’aiment pas les QTE ou qui trouvent la difficulté de la partie plateforming trop élevée. Cosy, on vous a dit. J’avoue, je me suis jetée direct sur l’option pour enlever les QTE, pas qu’elles soient difficiles, mais pour ma part, je les ai en horreur et elles n’apportent rien. Ca, c’est dit.
Si jusqu’ici, je n’ai pas dit grand-chose de négatif sur Magical Delicacy, malheureusement le jeu est loin d’être parfait. S’il ne souffre d’aucun défaut majeur, il est par contre parsemé de petits désagréments qui s’accumulent. En tête de liste de mes bêtes noires, la gestion de l’inventaire (particulièrement au début de l’aventure), la place très très limitée pour faire pousser vos propres ingrédients ou encore le déblocage assez tardif d’un système de voyage rapide, qui vous force à vous retaper certains passages de plateformes bien trop souvent.
Alors bien entendu, rien de tout cela n’est rédhibitoire en soi et le jeu est globalement sympa, mais ça m’empêche de vous recommander Magical Delicacy les yeux fermés. Si personnellement je suis passée au-delà des défauts, c’est parce que le combo metroidvania/cuisine est en plein cœur de mes préférences, mais c’est tellement spécifique que c’est dur de vous dire d’y aller les yeux fermés.
Développeur : Skaule
Éditeur : Whitehorn Games
Plateforme : Steam, Switch, Xbox, Gamepass
Date de parution : 16 juillet 2024
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur