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Iron Marines: Invasion

Je vais être honnête avec vous : en voyant les captures d’écran et vidéos d’Iron Marines: Invasion, j’ai pris peur. Des graphismes kikoolol et un gameplay qui semblait tiré d’un jeu pour mobiles… Mais bon ça vient d’Ironhide Game Studio, auteur entre autres des Kingdom Rush.

Un STR grand public avec des graphismes choupinou et ultra-colorés alors que je sors à peine de The Troop et Combat Mission : Fortress Italy, le choc fut rude. Les 20 premières minutes je vomissais des arcs-en-ciel mais étrangement je n’avais qu’une envie : continuer.

Le pitch d’Iron Marines : Invasion est des plus raffinés : dans un univers parallèle, des méchants attaquent les gentils dont le Conseil vous envoie pour leur dire que non c’est trop il faut arrêter maintenant. Vous voilà donc partis pour une trentaine de missions à travers la galaxie.

Parce que bon, quitte à diriger une armée multiraciale interstellaires, autant faire les choses en grand. Chaque mission est l’occasion de visiter une nouvelle planète et de récupérer de nouvelles technologies ou troupes. Celles-ci sont réparties par groupes de trois, représentant chacune des dix races disponibles.

Les humains vous fourniront par exemple des Space Marines, Sniper et autres lance-roquettes pas chers, les Crapauds de l’Espace des troupes chères mais résistantes, vous aurez aussi des Méchas et autres bizarreries…

A chaque mission vous devrez choisir trois races pour vous accompagner, ainsi que trois pouvoirs spéciaux (bombes chimiques, équipes de commandos…) qui coûtent des ressources. Votre héros – car il en faut évidemment un – gagnera quant à lui de l’expérience au fil des combats, ce qui lui permettra de débloquer et améliorer trois pouvoirs.

C’est simple et complet, surtout si vous rajoutez par-dessus un mini-arbre technologique, des missions secondaires pour gagner des bonus et même des challenges quotidiens débloquant des récompenses. Petit bonus que j’ai beaucoup aimé, si vous débloquez un succès, vous aurez une récompense pécuniaire ! Un bon moyen pour récompenser les joueurs acceptant de jouer le jeu le temps d’une mission.

La campagne est racontée grâce à des bandes-dessinées ultra-cartoon toutes choupis et si vous survivez à la débauche de couleurs, vous pourrez vous lancer dans ce qui est le cœur du jeu : la partie stratégie temps réel. Et là, surprise : elle est épurée au possible et… fonctionne très bien.

Il n’y a pas à proprement parler de construction de base, vous capturez juste un point qui fait apparaître tous les bâtiments autorisés pour la mission, les ressources se récoltent toutes seules et vous n’avez qu’à acheter vos troupes et spécialiser vos tourelles de défense.

Les missions en elles-mêmes sont très classiques : défense ou attaque, vous êtes constamment en sous-effectifs devant l’ennemi et devez exploiter au mieux tous vos pouvoirs. C’est très nerveux, très facile à prendre en main et la difficulté n’étant pas extrême, les moins aguerris s’en sortiront quand même.

Techniquement, si le jeu ne supporte pas l’ultrawide et se prend les pieds dans le tapis au moindre alt-tab, tout est propre et tournera bien évidemment sur la moindre petite configuration.

Iron Marines: Invasion coche donc à ma grande surprise toutes les cases du bon STR : gameplay nerveux, évolution et montée en puissance, plaisir immédiat et énorme contenu. Entre les missions de la campagne principale, les défis quotidiens et autres missions secondaires, vous en avez pour votre argent. Ce qui me permet de vous donner une dernière très bonne nouvelle : il coûte moins de 15€. Ce qui ne fait pas cher le vomi arc-en-ciel si vous voulez mon avis !

Iron Marines: Invasion prouve qu’il ne faut jamais juger un moine à la couverture du livre qu’il lit, et un jeu vidéo à la tronche de ses captures d’écran. Si vous aimez les STR aux parties rapides et aux décors choupinous, que vous voulez jouer sans vous prendre la tête le soir en rentrant, alors foncez.

Genre : STR kikoolol

Développeur : Ironhide Game Studio

Editeur : Ironhide Game Studio

Date de Sortie : 3 Novembre 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...