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Eastward: Octopia

Près de trois ans après la sortie d’Eastward, Pixpil nous revient avec un DLC un peu étrange intitulé Octopia. Entendons-nous bien, si je dis étrange, ce n’est pas négatif, c’est juste pour vous prévenir que ce n’est pas forcément ce que vous imaginez quand vous pensez à un DLC pour Eastward. Voyez plutôt…

Si vous avez regardé le trailer ci-dessus, vous l’aurez déjà compris, mais je vais clarifier pour les autres. Octopia est un Stardew-like dans l’univers d’Eastward, mais qui ne nécessite pas d’avoir joué au jeu de base (même si vous devez le posséder). C’est un jeu complet en lui-même, vendu comme un DLC (et à un prix franchement tout doux). Bien entendu, vous raterez tout un tas de références, car le casting est le même, mais Octopia se déroule dans un univers parallèle à celui des évènements du jeu de base.

On y retrouve John et Sam, ou plutôt une version alternative de nos deux protagonistes dans un univers beaucoup plus paisible. Comme dans tout bon Stardew-like qui se respecte, ils ont récemment acquis une modeste propriété dans un ancien parc d’attraction désaffecté, Octopia. L’endroit est en ruines et il faudra tous vos efforts pour le remettre en état. Et bien sûr, comme souvent, ça repose principalement sur vous.

Octopia ne réinvente pas la roue du genre. On retrouve donc de la collecte de ressources, de la plantation/récolte, de la pêche et de la cuisine, le tout saupoudré d’un poil d’exploration. La plupart des quêtes tournent autour de la préparation de plats spécifiques pour certains PNJs, ce que l’on peut bien souvent ramener à l’obtention d’ingrédients spécifiques à la dite recette.

Le jeu a certaines petites améliorations si on le compare aux bases du genre qui améliorent la qualité de vie du joueur. Par exemple, il n’y a pas de saisons, et par conséquent, vous pouvez faire pousser n’importe quoi n’importe quand (si tant est que vous ayez accès aux graines). De même, j’ai apprécié le fait que les principaux outils soient « multifonctions » et réduisent ainsi le besoin pour le joueur de constamment changer de l’un à l’autre. Le jeu de pêche est assez original et plutôt simple à prendre en main. Globalement, la plupart des mécaniques du jeu tentent à rendre l’expérience le plus tranquille possible à tous les niveaux.

Malgré tous ses bons côtés, Octopia souffre malheureusement de quelques défauts. Si les points cités plus haut améliorent la vie du joueur, certains choix incompréhensibles des développeurs la compliquent de façon inutile. Au banc des accusés, notamment, se trouve l’impossibilité de cuisiner plus d’un plat à la fois. Ainsi, si vous voulez cuisiner une dizaine de « copies » du même plat, il vous faudra refaire les actions une dizaine de fois. Il n’y a aucune raison spéciale à ça et il n’y a aucun possible impact sur le résultat si ce n’est de rendre l’expérience pour le joueur un peu pénible.

Au même niveau, Octopia a un léger problème de rythme. Il démarre lentement, ce qui, vous me direz, est assez normal dans les jeux du genre, avant de trouver son rythme de croisière. Mais soudainement, alors que vous approchez de la conclusion, à nouveau, le déroulement des évènements amenant à cette fin sont espacés de telle manière que le joueur se retrouve à ne savoir que faire de ses journées. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas dramatique au point de gâcher le jeu, mais ça m’a fait changer d’avis quant à lui attribuer un Dystoseal.

Il m’a fallu une vingtaine d’heures pour atteindre la conclusion de l’histoire, et si je l’ai trouvé un peu lent sur la fin, il faut bien reconnaitre que pour moins de 6 euros, Pixpil ne se moque pas du monde.

Si au final, Octopia n’est pas un Stardew-like parfait, il offre tout de même une expérience agréable pour les amateurs du genre. Son rapport qualité-prix est plus qu’excellent, surtout si vous possédez déjà Eastward. Dans le cas contraire, celui-ci est souvent trouvable en promo. À l’heure où certains vous vendent deux missions et un costume pour quinze euros, à la rédac de Dysto, on apprécie ce genre de contenu supplémentaire qui vaut le détour.

Site officiel

Développeur : Pixpil

Éditeur : Chucklefish

Plateforme : Steam, Nintendo Switch

Date de parution : 31 janvier 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

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