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Early Access: Project Genesis

Tous les amoureux des jeux spatiaux ont déjà rêvé de pouvoir faire des combats titanesques au milieu des étoiles et de se lancer à l’abordage d’un navire ennemi. Star Citizen étant loin d’une sortie officielle et demandant un investissement important, je me suis penché sur Project Genesis, à l’Alpha duquel j’ai pu avoir accès.

Officiellement le jeu est fini à 42%… il y a donc encore du chemin à faire.

Project Genesis est un jeu indé des devs de 8 Circuit Studios ayant réussi à attirer l’attention de la presse lors de ses présentations et il faut avouer que le jeu a de la gueule. Il est censé sortir en Early Access ce 22 mai. Alors qu’est-ce que ça donne actuellement ? Chose que j’apprécie déjà, c’est que dès l’écran de chargement, les développeurs vous informent de l’état d’avancement de chaque élément de jeu. C’est clair et précis pour le joueur et ça évite les déconvenues.

Pas d’ennemi en vue, les objectifs sont clairs.

Pour commencer vous avez droit à 4 personnages : 2 hackers et 2 technomancers (la seule différence notable pour l’instant étant leur arme de départ, l’un ayant une SMG, l’autre un shotgun), chacun avec un panel de vaisseaux, l’un rapide, l’autre plus solide. Vous pouvez ensuite vous lancer dans une partie en ligne. Peu de choix, c’est une rotation de cartes et d’objectifs fixes.

Pas de dégâts spécifiques au vaisseau mère, juste une destruction des boucliers.

Le jeu étant en Alpha et ayant été majoritairement testé en période non Américaine (oui, je dors)(NdHarvester : si tu pouvais éviter pendant tes heures de présence à la rédac’…), il y avait peu de monde sur les serveurs. Je n’ai donc pas vraiment pu apprécier le côté « épique » du jeu. Il y a deux modes de jeu principaux, un « Flag Capture » avec différents points éparpillés sur la carte qu’il faudra capturer à l’intérieur des structures/vaisseaux et un mode « versus » où le but est de détruire le vaisseau-mère ennemi avant de se faire détruire le sien. Les objectifs se situent eux aussi à l’intérieur du vaisseau ennemi.

Pression d’une touche et hop ! On pénètre le vaisseau ennemi.

Vous l’aurez compris, il vous faudra donc basculer de votre vaisseau à votre personnage. C’est fait de manière assez simple, la pression d’une touche vous faisant rejoindre votre vaisseau-mère ou votre vaisseau de combat. Pour pénétrer le vaisseau-mère ennemi en revanche, il faudra d’abord détruire ses boucliers et puis sélectionner un point d’entrée, qui vous permettra de lancer une capsule d’assaut et de pénétrer à l’intérieur de la coque.

Dans mon pod, prêt à l’insertion!

Franchement, le principe est sympathique de par sa facilité d’utilisation, on bascule de l’un à l’autre sans trop de difficultés, même si évidemment en petit comité il est impossible d’être partout et il faudra choisir l’endroit où vous voulez vous focaliser. Les objectifs de mission sont pour l’instant assez simples et un peu trop facilement atteignables. Le jeu a clairement pour but d’être joué par des équipes qui se coordonnent un peu, pas de bots pour protéger les points sensibles, pas de pièges ou de tourelles. On pénètre le vaisseau ennemi et on parcourt les couloirs pour désactiver la sécurité, capturer le noyau IA, poser des bombes dans les réacteurs et puis bye c’est fini.

Ce sera pas le FPS de l’année mais ça fait le boulot

Les animations et mouvements sont un peu raides à pied et les combats manquent un peu de punch, le côté FPS ne fera rêver personne pour l’instant. Il faut plusieurs coups au but pour éliminer l’adversaire, même avec un shotgun. Les effets de grenade ont tendance à « aveugler » une large zone mais manquent un peu de feedback visuel et de clarté quant à leur zone d’effet. Lorsqu’un joueur est éliminé, il peut alors choisir un autre de ses 4 personnages pour réapparaître dans son vaisseau. Les combats en vaisseau sont plus classiques mais ont un bon feeling, boost, persistance de la direction dans laquelle on est en mouvement (attention aux collisions qui vont désactiver vos boucliers) et je dirais que le seul point noir pour l’instant est l’équilibrage.

Chaque vaisseau ayant ses armes propres, il y a des différences notables quant aux dégâts infligés ou la résistance à ceux ci, ce qui donne à certains ont un gros avantage en 1v1. Les combats rendent assez bien visuellement et sont même visibles de l’intérieur de la passerelle des vaisseaux-mère, détail sympathique. Je trouve quand même un peu dommage que les boucliers des vaisseaux-mères ne reviennent pas ou que l’on a pas d’indication de l’endroit où une brèche est détectée, si un ennemi est à bord ou non etc. Surtout que les objectifs sont capturés très rapidement, on a donc trop peu de temps pour agir si on n’est pas sur place.

L00T!

Une victoire vous rapportera assez d’XP pour améliorer vos niveaux, chaque niveau vous donnant de nouveaux objets ou vaisseaux. Bref si visuellement certains manquent encore de finition, le contenu semble être prévu pour durer à ce niveau, même si on est encore loin de ce que Fractured Space offrait à l’époque dans le même genre. Je dirais juste qu’actuellement, les objectifs sont un peu trop simples et manquent encore de variété mais Project Genesis n’étant pas encore à la moitié de son développement, il y a encore de la marge pour évoluer.

Les graphismes sont assez réussis

Project Genesis semble être un petit jeu agréable pour l’instant, sympa pour de petites sessions si vous avez des amis avec qui jouer mais qui doit encore étoffer son contenu, peaufiner son équilibrage et, je l’espère, proposer plus de variété dans les missions. Si les joueurs suivent, on peut avoir des combats mémorables mais il faudra pour cela des serveurs assez remplis et une bonne coordination. Reste que le prix devrait se situer autour des 30€ et là j’ai quand même de gros doutes.

Développeur et éditeur : 8 Circuit Studios

Genre : PVP Combats spaciaux, FPS

Prix : 29,99€

Page Web

Page Steam

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.