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Early Access: Destroyer the U-Boat Hunter

Il ne faudrait jamais laisser ses pigistes partir en vacances. Prenez SAAvenger par exemple. Je lui laisse quelques jours pour ranger sa cave (il doit bientôt loger Ruvon dont on va refaire le placard) et pile à ce moment là nous arrive la preview de Destroyer the U-Boat Hunter. Vous savez, le genre de jeu où il faut le manuel de 500 pages à côté de soi pour espérer faire le moindre truc.

N’écoutant que mon courage et fort de ma récente lecture de la biographie d’Otto Kretschmer, un as des U-Boats, je me lançais donc dans le tutoriel de Destroyer the U-Boat Hunter. Et je quittais le jeu une fois celui-ci fini. Car, accrochez-vous ça va être une révélation, la production d’Iron Wolf Studio n’est pas vraiment le genre de titre qu’on lance comme ça pour se détendre vite fait.

On se croirait dans le placard de Ruvon !

Attention, n’allez pas croire que je lui jette la pierre : les développeurs ont fait tout ce qu’ils ont pu pour rendre leur simulation accessible, avec de beaux graphismes et une interface claire, mais Destroyer the U-Boat Hunter est et reste fondamentalement une simulation. Qui vous place dans le gilet de sauvetage d’un commandant de destroyer qui, pendant la deuxième guerre mondiale, doit protéger des convois des attaques des sous-marins allemands. Autant vous dire qu’on est pas mal loin dans le hardcore là.

Heureusement pour les néophytes, le tuto est très bien fait et vous explique poste après poste tout ce que vous pouvez, et devez faire, pour garder vos cargos à flot. Parce que oui, vous n’allez pas juste jouer le rôle du pacha dans son poste de commandement, café à la main, distribuant les ordres.

Non il va falloir surveiller le sonar, changer la vitesse, le cap, donner des ordres aux autres escorteurs, préparer les charges sous-marines, régler la profondeur à laquelle elles vont exploser tant que vous y êtes, surveiller à la jumelle les alentours et si vous avez le temps, donner un coup de peinture. Le tout sans pause parce que bon voilà quoi, vous n’êtes pas un marin d’eau douce sacrebleu !

Tout va bien !

Vous l’aurez compris, une fois la mission lancée, Destroyer the U-Boat Hunter ne vous permet pas de souffler. Les différents marins rendent compte à chaque évènement de ce qui se passe, vous permettant de réagir ou anticiper.

Il faut constamment écouter, lire et agir en fonction des informations entrantes. C’est assez intense car il faut se souvenir de tout ce qu’on vous a expliqué et honnêtement, c’est loin d’être évident.

Oups…

Il faut avoir des notions de combat maritime et même de navigation car intercepter un sous-marin ne se fait pas en deux clics. Il faut calculer les courses, en tenant compte des vitesses des différents vaisseaux, se positionner correctement pour lui balancer quelques grenades sur le coin de la tronche et observer les environs pour le voir éventuellement faire surface.

Autant dire qu’au bout d’un quart d’heure, pendant ma première mission, un cargo coulait déjà et je faisais désespérément des cercles comme un maquereau poulet décapité tentant de comprendre où et comment intercepter mon agresseur.

Destroyer the U-Boat Hunter n’est donc pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Mais je suppose que si vous avez lu jusque là c’est que le thème vous intéresse. Sachez que si vous vous lancez, il va falloir investir énormément de temps dans l’apprentissage.

Le jeu étant en Early Access, seules les missions simples sont disponibles (elles vont de 1 à 5h, avec des convois jusqu’à 30 navires, prévoyez du café !) mais il y a largement de quoi s’occuper avant que la campagne ne soit disponible.

Si votre définition d’un bon moment vidéoludique est de courir d’un écran radar à l’autre, de tracer des trajectoires sur une table virtuelle et de noter des relevés de position tout en bravant les embruns du large, alors Destroyer the U-Boat Hunter devrait accrocher votre sonar (oh là là, qu’est-ce qu’on se marre !).

Genre : Simulation

Développeur : Iron Wolf Studio S.A.

Editeur : Daedalic Entertainment

Sortie en Accès Anticipé : 28 Septembre 2022

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...