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Aniquilation

Un Twin Stick Shooter ne se refuse pas, même quand on sent le piège derrière. Aniquilation avait quelques bonnes idées à faire valoir sur le papier. Est-il à la hauteur de son ambition ?

Niveau histoire, nous sommes comme très souvent dans le moyen bof. Les humains n’ont plus de ressources et il faut aller en chercher sur d’autres planètes, sauf que nous ne sommes pas les seuls à vouloir piller/terraformer les planètes visitées. Rien de foncièrement original, même s’il y a un effort sur la narration entre les missions pour nous plonger dans l’univers. Il reste possible de zapper tous les dialogues pour ne se satisfaire que du gameplay.

Du point de vue gameplay, le jeu est un Twin Stick Shooter donc utilisation obligatoire d’une manette pour y jouer dans de bonnes conditions. On choisit son pilote et c’est parti pour accomplir une mission dans un temps donné. Le jeu propose de parcourir une planète avec un objectif précis : détruire tous les bâtiments, survivre à plusieurs vagues… Rien de très original de ce point de vue. L’aspect sphérique des niveaux n’est pas aussi important que prévu. Pire, il peut nuire à la lisibilité même si les développeurs ont fait l’effort de mettre des repères lumineux verticaux pour permettre au joueur de se retrouver.

Le vaisseau est équipé d’une arme de base, qui peut être changée par une arme plus intéressante si on tire sur des cristaux. Il est aussi possible d’utiliser un bouclier qui protège des tirs ennemis et une épée servant à renvoyer les vaisseaux adverses, ainsi que les projectiles. L’épée a une très faible portée, mais peut se révéler utile dans certains missions où les bâtiments comme les vaisseaux sont équipés d’un bouclier mauve les protégeant des projectiles. A cela s’ajoute une super bombe qui détruit les ennemis sur une large surface. Le vaisseau répond bien et les contrôles sont agréables.

Du point de vue visuel comme auditif, le jeu n’est pas original. Les décors comme les vaisseaux manquent de personnalité. Un peu plus d’audace n’aurait pas été de refus, surtout au niveau des planètes. Du point de vue technique, le jeu tourne sans problème et aucun problème de ralentissement n’est à signaler. La musique ne marque pas spécialement non plus et fait plus souvent office de fond sonore qu’autre chose.

Concernant mon ressenti, je voulais bien aimer Aniquilation parce que les bons Twin Stick Shooter sont assez rares et l’idée d’avoir des niveaux sphériques me plaisait. Après quelques missions, je me suis retrouvé devant un jeu qui permet aux ennemis de traverser les obstacles que le joueur ne peut pas passer sans les détruire, un niveau entier avec des boucliers mauves sur tous les bâtiments ou presque (150 environ dans ledit niveau) donc obligation d’user de l’épée et dans un temps limité, des vagues avec un certain nombre d’ennemis à tuer, mais il en surgit toujours plus que le nombre prévu par la vague.

Si le jeu proposait un challenge basé sur le talent du joueur, ce genre de niveaux ne me poserait pas de souci. Sauf que j’ai eu l’impression d’avoir des développeurs qui se sont dit que le jeu était trop facile ou pas assez intéressant alors ils ont mis énormément de bâtiments (plus d’une centaine par niveau), des ennemis qui apparaissent en permanence et un compte à rebours inutile s’ils avaient enlevé la possibilité de se soigner de manière infinie à certains points.

En résumé Aniquilation est un jeu très moyen qui ne m’a pas accroché du tout. Avec un gameplay plus abouti, il aurait pu sortir un peu du lot avec son idée de niveau sphérique (d’autres l’ont fait bien mieux). La direction artistique est beaucoup trop générique pour donner envie de découvrir la suite de l’aventure. A recommander si vous êtes vraiment en manque de Twin Stick Shooter.

Genre : Twin Stick Shooter

Développeur : R-Next

Editeur : Gamera Games

Plateforme : Steam 

Prix : 20,99€

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.