Insurmountable
Au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, les roguelikes sont un de mes genres de prédilection. Mais il faut bien l’avouer, dans le genre, peu innovent vraiment, surtout dans le choix du sujet. Du coup, quand j’ai entendu parler d’un roguelike sur le thème de l’escalade, ça a éveillé ma curiosité. Je me suis donc penchée pour vous sur Insurmountable, issu du studio allemand ByteRockers’ Games.
Dans Insurmountable donc, vous incarnez un alpiniste. Vous avez le choix entre 3 personnages : une aventurière, une scientifique ou un journaliste. Mais concrètement, qu’est-ce que ça change ? Pas grand chose. La compétence et le matériel de départ et un peu de texte d’illustration sur le début et la fin de l’aventure. Pour le reste, je n’ai pas noté de grosse différence, les évènements, le loot et les traits/compétences lors des gains de niveau semblent les même.
Un fois votre personnage choisi, vous voilà parti à l’aventure. Vous abordez votre première montagne en choisissant l’une des trois routes disponibles (concrètement une sélection aléatoire de bonus/malus). Vous voilà lâché au pied de la montagne, constituée aléatoirement de cases hexagonales avec différentes surfaces (rocher, neige ou glace) et différentes élévations. Certaines de ces cases peuvent également contenir l’un des marqueurs signalant que passer sur cette case déclenchera un événement. Votre alpiniste quand à lui dispose de cinq jauges différentes : santé mentale, température corporelle, énergie, oxygène et santé physique.
Le principe d’Insurmountable est simple en soit. Il vous faudra atteindre le sommet… et en redescendre en vie. Car oui, ça surprend au début, mais l’ascension n’est que la moitié du chemin, et il n’est pas rare de mourir sur la descente si l’on n’avait pas bien géré ce détail. Il vous faudra donc trouver le juste équilibre et prendre les bonnes décisions de parcours, chaque case, transition, situation météo et évènement aléatoire ayant une influence différente sur vos attributs. Le chemin le plus court n’est pas forcément celui qui vous mènera à la victoire.
Au fur et à mesure que votre alpiniste gagne de l’expérience, vous pouvez choisir une nouvelle compétence, active ou passive. Un run complet dans Insurmountable est constitué d’une succession de trois sommets, si vous arrivez à survivre jusque là. Entre chacun d’entre eux, votre alpiniste conserve ses acquis, autant au niveau de l’inventaire que des compétences. Cependant, chaque sommet terminé ajoute aussi un malus à votre personnage, rendant le sommet suivant plus difficile.
S’il y a bien une partie très réussie dans Insurmountable, c’est la qualité visuelle. Les décors montagneux sont beaux, que ce soit en vue d’ensemble ou zoomé au plus proche de l’alpiniste. Le jeu est très fluide et je n’ai rencontré aucun ralentissement ou problème technique. Le seul petit bémol que j’aurais à émettre est peut être certains angles de caméra pas forcément les plus pratiques pour visualiser sa route, ce qui m’a parfois contrainte à rebrousser chemin pour emprunter un détour.
L’un des aspects d’Insurmountable qui ne plaira sûrement pas à tous les fans de roguelike est sûrement son rythme très lent, même en vitesse accélérée. J’ai trouvé ça relaxant, mais je peux comprendre que les fans d’action plus intense verront ça comme un point négatif. Ce que j’ai trouvé plus dommage c’est la répétition des évènements après quelques runs. Le jeu aurait gagné en rejouabilité d’avoir un peu plus de variété sur ce point. Les développeurs ont cependant annoncé travailler à améliorer ce point dans le prochain patch prévu à la fin du mois.
Au final, j’ai aimé mon expérience avec Insurmountable. J’ai apprécié la fraîcheur du thème (sans mauvais jeu de mots, je laisse ça à mes collègues) qui apporte un peu de renouveau dans un genre déjà saturé. Je ne suis pas certaine d’y passer des dizaines d’heures comme ça peut être le cas avec d’autre, mais j’en referais sans aucun doute quelques autres runs. Le rythme plus lent sera sans doute ce qui déplaira le plus à certains, si jamais vous avez un doute sur ce point, je vous conseille de jeter un œil à du gameplay avant de vous décider.
A noter pour les anglophobes que le jeu est entièrement traduit en français, ne vous fiez pas à mes captures d’écran.
Développeur : ByteRockers’ Games
Éditeur : ByteRockers’ Games
Plateforme : Steam
Date de parution : 29 avril 2021
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
Les mauvais jeux de mots sont la propriété exclusive du compte Twitter de la rédac, si certains articles se retrouvent parfois farcis d’humour douteux, c’est forcément lui le coupable.
Je voulais pas balancer de nom, démerdez vous entre vous…
Laissez Bofang tranquille !