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Early Access: Giants Uprising

Il nous avait prévenu pourtant. Il nous avait dit que ça risquait d’être médiocre. Mais forcément, vu qu’il est Belge on ne l’a pas écouté… Oui vous ne rêvez pas, je vais peut-être donner raison à SAAvenger concernant son jugement de Giants Uprising. Tout fout le camp chez Dystopeek !

Greeeeeeuuuuuuuuuh?

Comme ne l’a pas résumé mon collègue dans son aperçu, parce que le scénario est effectivement aussi con que ça, dans Giants Uprising vous dirigez un géant accompagné d’un humain et voulez aller casser les rotules d’un méchant empereur qui fait rien que d’embêter les autres. C’est fin, c’est frais et parfaitement en adéquation avec un gameplay réduit à sa plus simple expression : trois touches pour taper, une pour parer et deux autres pour des bricoles.

En même temps, vu le concept même, il n’y avait pas besoin de plus. Se tailler une route au milieu des villes et fortifications humaines ne nécessite guère plus de neurones et bien rares seront les occasions où vous vous demanderez comment aborder l’obstacle. Pour le moment, Giants Uprising est un gigantesque couloir dans lequel vous avancez en pestant beaucoup.

Et c’est ça qui est dommage car soyons francs : le concept est plutôt sympa. Jouer un gros bourrin, tout casser, ramasser des vaches pour récupérer de la vie, balancer des poutres gigantesques sur des tours de défense, ça laisse entrevoir un jeu défouloir à lancer après une dure journée de labeur. Sauf qu’au lieu de défouler le joueur, Giants Uprising le frustre.

Oui je sais qu’il est encore en Early Access et qu’il y a une petite chance que les défauts que je vais aborder vont être gommés. Mais globalement mon instinct de journaliste professionnel auto-proclamé me hurle de désinstaller le jeu et d’attendre quelques mois. Ou de l’oublier, parce qu’en l’état…

Greeeeeeuuuuuuuuuuh!

Parlons du plus évident : les contrôles. Ok vous dirigez un géant et ce type de bestiole doit logiquement être moins véloce qu’une ballerine sous acide. Mais là quand même… Votre bonhomme est lent, extrêmement lent. Et pataud. Et malgré sa taille et sa force, la moindre cahute moisie lui arrivant à peine à la cheville le bloquera. Il faudra la détruire en lançant une attaque basse. Et là l’animation du géant va prendre deux plombes.

Et la moindre attaque va la stopper. Et il faudra recommencer 5 mètres plus loin. Et c’est pénible, très pénible. Il faut donc louvoyer pour se mettre au milieu, marteler comme un débile, bouger à nouveau de quelques mètres, le tour en essayant d’avoir auparavant détruit les tours de défense humaines. Cerise sur le gâteau ? Le village d’après ça sera pareil. Et après la forêt que vous voyez au loin ? Pareil.

Alors oui, vous pouvez remplir des défis pour débloquer des améliorations, vous aurez aussi des boss à combattre (spoiler alert : bloquez, balancez 2 coups, bloquez…) et il y aura même des dialogues poignants entre votre humain et vous (par contre vous ne savez dire que « greeuuuu greuuuu » c’est ballot). Mais à part ça et passé le plaisir de la découverte, il n’y a pour le moment pas grand-chose à retenir. Impossible de verrouiller une cible, la caméra a un peu tendance à faire ce qu’elle veut, les graphismes sont pas mal sans plus. Non franchement c’est pas la joie.

Alors, est-ce que le Belge le plus désabusé de Dystopeek avait raison ? Force est d’admettre que oui. Même à 16€, il est difficile de vous conseiller Giants Uprising. Vous pouvez le garder en wishlist au cas où mais honnêtement n’espérez pas un grand jeu. Même si les soucis techniques et de lourdeur du personnage sont résolus, ça ne restera qu’un simple jeu de destruction, au pitch un peu original certes, mais au concept limité passé les premières heures de jeu. C’est dommage, j’avais vraiment envie que SAAvenger ait tort d’y croire et de disposer d’un bon petit jeu défouloir.

Genre : Action

Développeur: VARSAV Game Studios

Editeur : VARSAV Game Studios

Date de sortie en Early Access : 2 Novembre 2021

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...