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Dicey Dungeons

Terry Cavanagh, à qui l’on doit Super Hexagon et VVVVVV a encore frappé, s’attaquant cette fois ci au roguelike/deckbuilding, l’un de mes genres de prédilection. Certes, le marché des roguelikes est quelque peu saturé, mais nombreux sont les titres qui s’y essayent et ne réussissent pas à introduire le bon mélange d’ingrédients qui vous rendra accro, ou tout au moins vous divertira pendant de nombreuses heures. Voyons voir comment Dicey Dungeons s’en sort.

L’aspect visuel du jeu est très joyeux et coloré, accompagné par une bande son par Chipzel, qui avait déjà travaillé sur celle de Super Hexagon avec Cavanagh. Le genre musical en lui-même n’est pas ma tasse de thé mais il faut reconnaître qu’elle est de qualité. A tout cela, ajoutez une bonne grosse dose d’humour, et vous obtenez l’emballage extérieur de Dicey Dungeons. Mais ne vous laissez pas tromper, malgré ces aspects enfantins, vous êtes en présence d’un roguelike deckbuilder solide.

Les mécaniques sont un mélange de deckbuilding classique où il vous faudra choisir les compétences les plus appropriées au fur et à mesure que vous explorez les donjons, et de stratégie saupoudrée d’une pincée d’aléatoire dans la façon dont vous décidez d’utiliser vos jets de dés en corrélation avec les-dites compétences. Contrairement à d’autres jeux où le RNG est ridicule voire frustrant, je n’ai jamais encore rencontré de problème ici car il y a presque toujours une solution à votre problème.

A ces mécaniques de base viennent s’ajouter celles propres aux six différentes classes qu’il est possible de jouer, avec chacune ses spécificités, avantages et inconvénients. Chaque classe possède également un « pouvoir » spécifique dont la jauge se remplit lorsque vous subissez des dommages, et qui peut être utilisé au moment opportun une fois la jauge pleine. Les ennemis ont aussi leurs propres mécaniques, ce qui donne au final un mélange assez varié pour rendre le jeu divertissant sur de nombreuses parties.

Le jeu est assez facile et intuitif à prendre en main, mais la courbe de difficulté est bien présente et plus vous avancerez dans les niveaux/classes/modes de jeu, plus il sera difficile à maîtriser. Cela permet au jeu d’être à la fois accessible aux novices aussi bien qu’aux vétérans des deckbuilders, tout en restant fun et intéressant pour tout le monde, pour peu que vous aimiez le genre.

A noter pour les plus anglophobes d’entre vous que si la traduction française n’était pas disponible à la sortie du jeu, elle vient d’être ajoutée lors du dernier patch.

En jouant à Dicey Dungeons j’ai enfin compris tout le bien que j’entendais/lisais sur Terry Cavanagh. Cet homme comprend ce qui fait un bon jeu et sait mettre les moyens en œuvre pour le concrétiser. Au final, le jeu est plaisant et addictif tout en parvenant à être suffisamment différent de ses concurrents de qualité pour valoir le détour.

J’espère vous avoir donné envie de lui donner une chance, et sur ce, je retourne m’en faire une petite partie. Promis, une seule, après j’arrête… peut être.

Site officiel : http://diceydungeons.com/

Développeur : Terry Cavanagh

Éditeur : Terry Cavanagh

Plateforme : Steam, Itch.io

Date de parution : 13 aout 2019

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.