The Boys
Bonjour à toi public ! En ces temps de confinement, toute l’équipe de Dystopeek a revu ses standards d’hygiène de vie et de relations sociales au plus bas (pour Harvester c’est l’état normal) dans le seul but d’avoir encore plus de temps pour t’aiguiller dans ce monde de jeux vidéo vendus à vil prix ou de films/séries gaspillant notre temps de « cerveau disponible ».
J’avais dans l’idée qu’il serait pertinent de faire un retour à propos du contenu intéressant présent sur d’autres plateformes que Netflix (que vous êtes tous en train d’écluser). Arrêtons-nous sur la plateforme Prime Vidéo d’Amazon qui a un contenu de qualité pour un prix très intéressant.
Une des série phares qui a eu un succès critique manifeste et que j’aimerais beaucoup faire rattraper à certains de nos lecteurs : The Boys, sortie en 2019.
The Boys est avant tout une adaptation basée sur un Comics Américain créé par Garth Ennis & Darick Robertson. Ce Comics, paru en 8 tomes et qui a connu lui-même un beau succès, se veut avant tout une satyre des super Héros nous donnant une image bien différente du monde parfois manichéen de Marvel avec son monde binaire répartit entre gentils et méchants (mais tous en collants moulants).
Mais cela raconte quoi en fait ?
The Boys démarre dans la ville de New York, le monde d’aujourd’hui est un monde mis sous la tutelle de super héros bienveillants qui interviennent au gré des menaces extérieures (vols, guerres, terrorisme). Ces super Héros sont rassemblés dans un groupe s’appelant « les 7 » qui ont tous des super pouvoirs différents. Ces super pouvoirs sont parfois « légers » mais sont tout simplement terrifiants concernant certains, notamment le chef de ce groupe des 7 : le Protecteur. Bref, le monde est sous contrôle et tout le bon peuple américain se sent protégé. Tout ceci semble possible grâce à des chaines TV qui retransmettent en permanence les exploits de nos super héros en collants.
Dans cette belle introduction, nous suivons Hughie, l’archétype du « loser », qui voit sa vie réduite en miettes car un des super héros de la ville (A-Train) passe au travers de sa fiancée avec ces super pouvoirs, la tuant sur le coup et laissant le pauvre Hughie avec des morceaux de sa fiancée sur lui pour tout souvenir (si tu n’aimes pas les puzzles autant dire que tu as tout perdu).
Encore sous le choc, le pauvre Hughie se verra approché par un personnage étrange du nom de Billy Butcher, qui lui révélera preuves à l’appui que le groupe des 7 n’est pas aussi vertueux et au service de la population que la presse et les autorités ne veulent le faire croire.
Enfin du Marvel pour adultes ?
En effet, nous découvrons que derrière le groupe de 7, une formidable agence de pub, Vought International, les promeut, les défend et fait coter en bourse leur « popularité ». Au même moment, une jeune recrue (Stella) sera sélectionnée pour rentrer dans le groupe des 7. Face aux révélations de Butcher et les découvertes de Stella, le Groupe des 7 apparaîtra alors beaucoup moins vertueux que prévu. En effet, l’agence cache au monde les crimes et méfaits du groupe des 7, qui ne sont intéressés que par leurs cotes de popularité et l’argent qu’ils palpent (NdHarvester : comme les rédacteurs de Dystopeek donc !).
Dès le premier épisode, la déférence de A-train vis-à-vis de l’accident avec la fiancée d’Hughie et l’acte sexuel forcé de Stella lors de son entrée dans le groupe de 7 par l’homme-poisson donnera tout de suite le ton ! Un ton résolument adulte et loin de toute binarité.
L’histoire de ces deux groupes s’entrecroisera lors des 8 épisodes de la première saison, Stella et Hughie deviendront proches en complétant leurs faiblesses, et notre ami Butcher révélera petit à petit son coté sombre et le « pourquoi » de son acharnement envers les 7. Les intrigues secondaires ainsi que les personnages seront eux aussi tout à tour complexes ou drôles, mais loin de toute simplicité.
Et sinon l’ensemble de la série ?
La série est d’une qualité scénaristique excellente ! Cette idée de bien faire paraître des super héros qui restent humains avec les mêmes faiblesses (cupide, égocentrique, sensible au pouvoir, pervers…) est grandiose.
Mais le grand succès du scénario est de nous enlever tout manichéisme trop présent dans les films à la Marvel ! Chaque protagoniste aura ses faiblesses et rien ne sera noir ou blanc (par exemple Queen Maeve, l’une des 7, se posera de graves questions à la suite d’une intervention ratée dans un avion). De même dans l’autre groupe, les motivations de Butcher apparaîtront très sombres et dénuées de tout sens moral. Les auteurs testent les limites auprès des téléspectateurs en les faisant douter.
L’histoire se concentrera sur Hughie et Stella, deux paumés qui tentent de se rejoindre sans mièvrerie, mais de manière originale et adulte. Ce côté adulte sera conservé tout au long de la série. Par ailleurs, l’origine des super héros qui sera à un moment révélée donnera froid dans le dos pour certains.
Il ne faudra pas oublier l’humour de la série, TRES gros point fort, un humour noir et décapant. A ce titre mention spéciale à l’homme-poisson, le super héros le plus inutile et le plus ridicule que j’ai pu voir (j’ai pu rire lors du sauvetage de son ami dauphin ou encore lorsqu’il est déclassé de super héros national à local dans une ville paumée)… Mais il y a toujours beaucoup d’humour présent chez tous les protagonistes.
Le jeu des acteurs est aussi excellent, ils sont charismatiques dans leurs rôles (losers ou héros) pour la plupart. Bonne qualité qui nous fait plonger avec les protagonistes dans cette histoire qui nous fait dire « allez, encore un dernier épisode ».
Vous l’aurez compris, The Boys est une série de super héros adultes, loin de tout manichéisme et s’il y a parfois des longueurs dans les longs épisodes, ils sont tous de bonne qualité… En tout cas de quoi vous faire faire un tour chez Prime Vidéo ! Personnellement j’ai adoré et je vous le recommande chaudement !
Format: série de 8 épisodes de 55 minutes
Sortie : 2019 – saison 2 prévue
Genre : Super héros & comédie noire
Acteurs : Karl Urban, Jack Quaid, Anthony Starr, Elisabeth Shue…
Produit par : Amazon Studio & Sony
Très bonne série de héros qui change du ton habituel, je recommande aussi.
Merci pour ton commentaire, effectivement pour une fois qu’on nous vend autre chose que du Marvel ! cela a été bien fait ! @ plus sur Dystopeek
Merci pour ce pertinent résumé sur la série.
Je cherchais justement une série qui sorte un peu du lot, et ta critique a suscité ma curiosité. Très bonne découverte que je conseille également.
Merci pour ton message encourageant ! d’autres articles à venir 🙂