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Brochette de films #2 à la sauce Lego Horror Story

Autant j’avais une logique qui se dessinait sur la première brochette, autant sur celle-ci je n’ai pas réussi, même si j’ai vu un certain nombre de daubes dans le genre horrifique qui auraient sa place dans la brochette.

Get Out : Jordan tombe Peele ?

Ce jeu de mots. Tellement nul que j’en chiale.

Pas vraiment parce qu’à ne pas vouloir faire de son film un pamphlet politique, il tombe dans le travers du cul entre deux chaises. Get Out démarre simplement avec ce couple qui va passer le cap de la présentation à la belle famille sauf que monsieur est noir et madame blanche. Je dois avouer que ce genre de questionnement me passe au dessus, mais aux USA, cela reste une question sensible donc ça me va. Sur ce principe là, l’intelligence du film est de montrer cette maladresse quand on veut absolument ne pas passer pour un raciste. Fort heureusement, le film ne s’en tient pas à cette question et développe son intrigue avec une mise en images solide. Difficile de ne pas reconnaître le talent de Jordan Peele de ce point de vue. Sauf qu’un film n’est pas qu’une belle image et le scénario propose un twist intéressant (pas de spoiler), mais ne va pas au bout. Pire encore, le twist final est complètement désamorcé sous couvert d’humour alors qu’il y avait moyen d’être particulièrement cynique.

En résumé, un film bancal qui jouit d’une réputation un peu trop élogieuse à mon sens. Jordan Peele reviendra avec Us.

Us ou Jordan tombe face à Peele

Deux à la suite, c’est trop. Finissons-en !!!

Deuxième proposition pour le réalisateur de Get Out. Je l’ai vu relativement rapidement après Get Out. Le film débute quand le personnage principal se perd dans une fête foraine et se retrouve dans une maison hantée. Elle en ressortira traumatisée à vie. On la retrouve quelques années plus tard avec mari et enfants. Un soir, une famille habillée de rouge se plante devant leur maison de vacances et là, c’est le drame. La famille est l’exact reflet de la sienne.

Je fais partie de ceux qui apprécient quand un film d’horreur prend le temps de poser ses personnages. De ce point de vue, Us réussit son pari. On découvre les personnages, l’entourage de ceux-ci (Elizabeth Moss qui vient cachetonner) et un peu du vécu de chacun. Lorsque les doubles apparaissent, je me suis dit que Jordan Peele allait enfin y aller contrairement à Us. Il le fait sauf qu’il pousse le bouchon tellement loin qu’il m’a perdu à un moment bien particulier du film. Celui où l’histoire se déplace vers les amis des personnages principaux. Plutôt que de resserrer son film autour de la famille, il l’ouvre et donne l’impression de vouloir faire un film trop ambitieux pour ses petites épaules. A ce moment, la maîtrise formelle ne suffit plus pour faire passer la pilule et le scénario montre ses faiblesses. Autant dire que le film perd de sa superbe et sombre dans toute sa seconde partie.

En résumé, Us réussit sa première partie pour s’effondrer à cause d’un propos trop ambitieux mal amené. Je pense vraiment que de resserrer le propos sur la famille d’Adélaïde (personnage principal) aurait été bien plus favorable au film. Mention spéciale à Lupita Nyong’o qui tient le film sur ses épaules du début à la fin et heureusement qu’elle est là pour sauver ce qui peut l’être.

Lego The Movie 2 ou le retour des briques

Celui-là ne casse pas des briques.

Grand écart, mais les joueurs nains avaient aimé le premier, moi pas vraiment. A part le twist de fin qui rappelle que les Legos sont avant tout des jouets avec cette idée de transmission, du pouvoir de l’imagination, je n’ai pas un souvenir ému de ce premier film. Batman était rigolo, mais c’est tout.

Le second opus est là pour surfer sur la vague du succès avec des nouveaux Legos, un nouvel univers puisque le petit garçon a grandi et les Legos sont laissés à l’abandon. Parfait excuse pour un univers post apo qui évoque Mad Max. Du moins au départ quand des nouveaux Legos informes apparaissent. Plutôt que de laisser planer le doute, le film invoque très souvent les images réelles pour signifier que le petit garçon a une petite sœur qui veut jouer avec les Legos de son frère. Il suffit de saupoudrer le tout d’un méchant aussi fade qu’inutile et vous avez la recette de cette suite.

Le résultat est tellement intéressant que je me suis endormi trois fois pendant le film. Les joueurs nains ont apprécié. A croire que je ne suis pas la cible de ce genre de recettes.

A bientôt pour une nouvelle brochette.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.