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American Horror Story: 1984

Neuf saisons que Ryan Murphy et Brad Falchuk revisitent avec American Horror Story les thèmes de l’Horreur sous forme d’anthologie (la maison hantée, le cirque, l’Asile, les sorcières, l’Apocalypse,…) avec plus ou moins de talent. Et apparemment, la série devrait durer encore quelques saisons avec un éclairage sur les légendes urbaines aux USA (non, ce n’est pas un reboot du pas si mal Urban Legends) et sûrement d’autres thèmes. Avec 1984, il revisite le genre du Slasher et plus particulièrement celui des colonies de vacances dont est issu la franchise Vendredi 13 / Jason (Faut dire que Vendredi 13 2, ça ne fonctionne pas très bien en français).

Un peu de contexte.

Même si je vais me concentrer sur la série ensuite, je me permets une légère digression qui pourra éclairer sur mon avis concernant American Horror Story 1984. J’ai découvert sur le tard le genre de l’horreur et ses sous-genres. Je n’ai pas la prétention d’en avoir une connaissance exhaustive, mais j’ai vu quelques intégrales des franchises les plus connues comme d’autres beaucoup plus confidentielles. Concernant plus particulièrement AHS 1984, j’ai vu récemment l’intégrale de la franchise Jason (y compris le remake et le crossover avec Freddy). Il y aurait beaucoup à dire sur la franchise tant sa qualité est inégale et n’a jamais franchement réussi à être aussi bon que le premier. AHS 1984 s’en inspire très largement tout en explorant d’autres thèmes.

Un scénario en neuf épisodes seulement.

Grande première dans la série des AHS, la neuvième saison ne comporte que neuf épisodes au lieu des dix habituels. Le coronavirus n’est pas responsable et au vu des antécédents de la série, ce n’est pas un mal. Trop souvent, la série a rallongé la sauce, pris des chemins de traverse pour tenir sur la longueur et trop souvent, elle est partie dans le grand n’importe quoi au niveau de son histoire.

Dans AHS 1984, nous suivons une bande de jeunes qui veulent fuir Los Angeles pour l’été à cause d’une série de crimes violents qui ont eu lieu. Ils pensent que c’est une bonne idée de partir faire les moniteurs dans une colonie de vacances qui réouvre ses portes après plusieurs années de fermeture suite à un massacre où le tueur, Mister Jingles (je regarde en VO) a tué des moniteurs/monitrices avant de leur couper les oreilles pour en faire un collier. Comme dans tout bon slasher, Mister Jingles revient faire des siennes quand les monos arrivent.

Après Glee, je retourne en colo.

Le scénario de cette saison est beaucoup plus convenu que les précédentes saisons et ne sort jamais franchement des sentiers battus du genre. On a même droit à la scène du bateau et d’autres scènes bien connues des amateurs. C’est toujours aussi jouissif même si peu original. En neuf épisodes, on a le droit à un jeu de massacres qui se tient pas mal et ne part pas dans tous les sens. On pourra reprocher une surenchère à certains niveaux, mais pas sur le gore.

Une réalisation au top.

Les années 80.

S’il y a bien une série qui a toujours réussi ses génériques, c’est American Horror Story et 1984 ne fait pas exception à la règle avec un générique qui met tout de suite dans l’ambiance.

Dès l’intro du premier épisode, la série nous embarque en 1984 avec une scène d’aérobic surréaliste sans remise dans le contexte de l’époque. C’est ringard à souhait, mais ça fonctionne. Le reste est du même acabit avec un profond respect des codes du genre sur le plan visuel et des références plus ou moins subtiles aux films de l’époque (Evil Dead de manière évidente), à la mise en place du suspense comme les clés du croquemitaine, l’inévitable scène du ponton… C’est toujours très bien mis en scène et la série a démontré plus d’une fois que son visuel pouvait l’emporter sur le fond.

Evoquer la réalisation sans évoquer l’habillage visuel serait omettre un des très gros points forts de AHS 1984. En effet, la bande son est bourrée de tubes de l’époque qui feront mal aux oreilles des plus sensibles ou réveilleront de vieux souvenirs comme :

Conclusion

Avec un scénario plus convenu que d’habitude et une réalisation toujours aussi solide, American Horror Story 1984 est une saison assez réussie dans l’ensemble tout en rendant hommage à un genre qui aura connu son heure de gloire dans les années 80 avec quelques soubresauts dans les décennies suivantes. Pour les fans d’American Horror Story, certains acteurs récurrents n’ont pas participé à la saison (Sarah Paulson entre autres) et même si cela est dommage, ce n’est pas une raison de la bouder surtout si on aime le genre.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.