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Call to Arms – Gates of Hell: Ostfront

Gates of Hell est un jeu que je suivais depuis des nombreuses années, ses graphismes, l’attention apportée par les devs au réalisme (des missions, des troupes ou du son) m’avait mis l’eau à la bouche. Lorsque le jeu était passé sous la houlette d’un autre éditeur j’avais comme tout le monde un peu peur d’être face à une arlésienne. Au final, le jeu a été annoncé comme DLC du jeu Call to Arms, ce qui m’enchantait moyennement car le titre original multiplie certaines versions payantes, des versions gratuites très bridées et j’y avais au final fort peu joué (peut-être à tort).

Kaboom!

Call to Arms a la particularité d’être un jeu axé premièrement (avec la version de base) pour le multijoueur avec un système de capture de drapeau sur des zones prédéterminées et qui, une fois capturés, rapportent des points qui permettent ensuite d’acheter des unités. Bref on est assez proche du système d’Eugen Systems dans l’idée, même si le jeu a un contrôle plus fin des unités (le moteur étant une évolution de celui utilisé pour Men of War: Assault Squad 2 des développeurs de DigitalMindsoft) permettant même au joueur de contrôler une unité complètement en mode FPS. Un peu gadget selon moi mais pourquoi pas. Certes le jeu ne propose pas que ça mais les campagnes solo et les différentes factions sont elles accessibles uniquement via les DLC.

La campagne dynamique permet d’accumuler des points de recherche, de ravitaillement etc. qui permettent d’acquérir de nouvelles troupes.

Malgré tout, les premiers retours positifs m’ont convaincu d’acquérir le titre et je dois dire que je ne le regrette pas du tout. Déjà parce que l’esprit originel du jeu Gates of Hell semble être bien présent avec son accent sur le réalisme et des graphismes excellents pour un RTS, aussi parce qu’à part le fait qu’il faille avoir la version de base Call to Arms (la version payante et non la version qui fut à l’époque gratuite), le jeu est indépendant du reste et que tout le contenu s’y trouve dans ce seul DLC : campagnes solo « scénarisées » (Wehrmacht et Russie), campagne dynamique et multijoueur.

Présentation moderne, propre, efficace. J’approuve.

Le contenu est donc bien présent avec 5 missions de plus d’une heure pour chaque côté. Rien que la présentation (à part peut-être la voix du présentateur qui sonne un peu jeune et inexpérimenté) de chaque mission est vraiment très propre et plaisante. Les joueurs de Men of War: Assault Squad 2 retrouveront leurs marques directement. En effet, le gameplay est presque identique, avec possibilité d’éclater des escouades et donner des ordres à chacun de ses membres, de réparer et capturer des chars endommagés ou de récupérer des armes sur les morts, un inventaire avec les munitions, les soins etc.

Je l’avais pas vu lui !

Niveau immersion, le tout est super efficace dans la campagne, 150 unités différentes, des effets d’explosion qui varient suivant la source, un aspect sonore très travaillé et des affrontements qui peuvent parfois être assez intenses. L’IA n’est pas éblouissante et à tendance à vous foncer droit dessus mais vous devrez quand même parfois utiliser sérieusement les couvertures ou des tactiques de tirs indirects pour la vaincre sans trop de pertes. En multijoueur coop, elle est assez agressive et va vite vous submerger si vous ne vous organisez pas rapidement avec votre coéquipier.

Seuls certains éléments de décors sont destructibles ce qui fait que mes braves cannoniers vont vite se faire déborder.

Si c’est probablement le meilleur RTS sur lequel j’ai pu mettre la main depuis des lustres, est-il pour autant parfait ? Non bien sûr, la campagne dynamique limite grandement les unités que vous pouvez prendre avec alors qu’il est difficile de pouvoir bien voir la carte et les objectifs qui vont se présenter à nous (et même en jeu les objectifs en rouge sur une carte grise dans un coin de la carte, ce n’est pas toujours le choix le plus « user friendly » qui existe) et donc quels seront nos besoins réels.

Ratatata

Aussi, il y a encore quelques bugs. Certains mineurs (les sacs de sables qui s’installent à la verticale ou un pointeur qui reste alors que l’unité est détruite) d’autres un peu plus embêtants comme les véhicules qui vont écraser vos hommes en reculant et apparemment quelques soucis de déconnexion en coop. Mais avec 7 patches depuis la release début du mois passé, les développeurs ont l’air sur la brèche.

Medic !

Je ne saurais assez recommander Gates of Hell à ceux qui aiment les RTS et la Seconde Guerre Mondiale si bien sûr cela ne vous dérange pas de micro manager un peu plus vos troupes que dans d’autres titres : ici chaque soldat compte. L’évolution (graphique, sonore et étendue des cartes qui vont se dévoiler suivant certains objectifs) par rapport à MoW: Assault Squad 2 est bien visible et il reste à espérer que le soutien technique, le contenu et les mods vont suivre.

Bref reste la question du prix qui est selon moi un peu élevé pour un DLC surtout si on ne dispose pas de Call to Arms et le fait de devoir acheter « deux jeux » (même si le gameplay est proche) pour acquérir celui-ci. Mais comme dit plus haut le contenu et la qualité visuelle et sonore sont au rendez-vous et devraient donc réussir à convaincre ceux qui cherchaient un titre du genre depuis longtemps.

Développeur : Barbedwired studio, DigitalMindsoft

Editeur : DigitalMindsoft

Genre : RTS

Date de sortie : 11 juin 2021

Prix :  29,99€

Page Steam

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.