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Dragon’s Dogma

Comme Castlevania avant lui, Dragon’s Dogma fait une apparition en série animée sur la plateforme de streaming Netflix pour une adaptation du jeu vidéo. 7 épisodes reprenant les sept pêchés capitaux. Castlevania n’a pas franchement réussi à me convaincre, Dragon’s Dogma sera t’il un meilleur candidat ?

Un scénario bien paresseux, malgré un pitch qui fait envie.

Scénariste, tu es ? Stop, on n’en a pas besoin.

Quand un homme d’un petit village, qui voit ledit village partir en cendres à cause d’un dragon revenu après plusieurs décennies d’exil, décide de venger femme, futur enfant et enfant adoptif, ça ne fait pas franchement envie de prime abord. Et pourtant, l’histoire du dragon qui décide de prendre le cœur de l’homme tout en l’enjoignant à le défier intrigue. La venue d’un pion en soutien de sa quête surprendra ceux et celles qui ne connaissent pas le jeu vidéo.

Il faut reconnaitre que sept épisodes de 30 minutes maximum ne permettront pas de développer l’intrigue au delà de la quête de vengeance du héros. Quand les scénaristes ajoutent le principe du monstre de la semaine, ça laisse encore moins de place à la psychologie des personnages et à une quelconque évolution. Le scénario se révèle trop souvent paresseux et n’explore jamais vraiment son sujet au profit de l’action décérébrée.

Monstre pas gentil, tuer monstre pourrait résumer aisément les sept épisodes que compte la série. Seule la fin apporte une conclusion surprenante à cette quête, mais logique.

Une direction artistique aussi générique que surprenante.

Je ne suis pas un spécialiste de l’animation et encore moins des techniques, mais la série semble avoir des décors en 2D alors que les personnages et les monstres sont dans une 3D qui fleure bon le pas cher (comprendre que ce n’est pas forcément la direction artistique le problème). Le premier épisode m’a légèrement rebuté sur ce point alors que les suivants sont mieux passés (pas que celui de la luxure). En clair, ça se regarde mais il ne faut pas s’attendre au haut du panier en matière d’animation.

Ceci n’est pas une image truquée.

La direction artistique est très générique et particulièrement dans le design des monstres mythologiques. Il n’y a jamais vraiment de liberté prise avec les représentations classiques de ces êtres et je ne parle même pas des humains qui ont des costumes que tous les personnages d’Heroic Fantasy portent. Les décors sont pauvres et je me demande s’il est possible de faire encore plus impersonnel. S’il n’y avait que ce problème de direction artistique un peu fade, je serais passé dessus très rapidement. Mais le design de certains monstres avec leur technique 3D donne un rendu que je qualifierais de spécial pour rester poli. La première apparition du dragon (principal antagoniste de la série) est presque une ode au mauvais goût tant il rappelle les plus sombres années des effets spéciaux (explosion du château de Beowulf, je t’invoque). On n’est jamais loin du raté.

Conclusion

Dans l’ombre, ma beauté est éclatante.

En pêchant tant sur le fond que la forme, Dragon’s Dogma est une adaptation d’un jeu vidéo qui n’en demandait pas tant. La série fait partie de la brouette de séries que Netflix lance à intervalles réguliers pour satisfaire les abonnés, mais pas certain qu’elle revienne en seconde saison. A voir pour ceux qui ont une après-midi à perdre ou par curiosité. Sinon passez votre chemin.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.