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Steam Game Festival: Summer Edition #2

C’est la faute à la société : vous n’en avez jamais assez, et nous non plus. C’est pourquoi la rédaction de Dystopeek vous offre un deuxième service de jeux issus du Steam Game Festival: Summer Edition. Avec 600 titres sur 7 jours, on a bien failli perdre certains rédacteurs dans l’avalanche. Profitons donc une dernière fois de ce qu’il convient bien d’appeler une orgie de démos. Blurp.

No Umbrellas Allowed

Peut être le jeu le plus étrange et inattendu que j’ai essayé lors de ce Steam Game Festival, No Umbrellas Allowed est un simulateur de magasin d’occasion sur fond de dystopie totalitaire. Vous avez différents outils et critères pour évaluer la valeur des objets, négocier leur prix d’achat et de vente, etc… Le jeu m’a fait penser à un mélange entre Recettear pour le principe et Papers, please pour l’interface et le style visuel en général, mais en plus coloré. Le genre est assez niche, et à part quelques rares exceptions, j’ai souvent été déçue. S’il exécute ce que la démo promet, ce jeu pourrait bien faire partie de ces rares exceptions.

no umbrellas allowed

Rustler

rustler

Rustler est sous-titré « Grand Theft Horse » : vous saisissez immédiatement que l’humour est dans le pré. Joli et bien animé, ce GTA-Like en vue de dessus à l’époque médiévale est un festival de références, de clins d’œil, d’anachronismes qui viennent égayer vos quêtes ou vos errances. On vole des chevaux, on échappe aux gardes après des poursuites épiques, on tabasse qui on veut, on pique des sous, on progresse en importance…
C’est un monde ouvert qui s’ouvre au fur et à mesure de votre progression, avec une bande son « Hip Hop/Rap médiéval » qui colle bien au mélange. On rigole bien sur la démo, je me demande si le style de jeu (monde ouvert) et le gameplay (combat à l’épée à la souris vu d’en haut…) séduiront les joueurs. Une pièce sur oui.

rustler

Industria

Industria est un FPS avec une histoire. Comme souvent pour ce type de projet, c’est alléchant. En 1989, à la fin de la Guerre Froide, vous explorez une dimension parallèle pour retrouver un collègue disparu. L’ambiance est soignée, mystérieuse et un brin onirique, avec un petit goût de City 17 ou des cités un peu désertes de Half-Life 2.
Mais il y a du boulot sur le plan technique, le gameplay est pour le moment lui aussi des années 90. Je n’avais plus l’habitude galérer pour emprunter une échelle de descente. Sans se consoliser, c’est le genre d’obstacle du gameplay qui appartient au passé. Venu avec les yeux qui brillent, je ressors un peu déçu… et avec l’envie de me taper un bon mod HL2.

industria

Sovereign’s Will

Suivant le même principe que Suzerain, Sovereign’s Will vous place, lui, dans la peau d’un jeune suzerain dont le père à disparu. Il va devoir composer avec trois différentes factions chacune composée de cinq membres dont il devra assurer la loyauté, déjouer les complots ou tenter de convaincre afin d’avoir leur support . Avec une carte mignonne et des personnages très cartoon, le jeu se veut plus léger. Le joueur a plus de contrôle sur ses actions soit en interagissant directement avec un personnage ou une faction, soit en construisant des améliorations à son château ou en promulguant de nouvelles lois dans le royaume.
La démo est un peu courte pour juger de l’histoire, on tente simplement de déjouer un complot. Chaque tour vos finances, forces et votre légitimité augmentent et les actions ont des coûts. Si la partie gestion est un peu plus libre, la partie textuelle est elle servie par des murs de textes plutôt que des dialogues, c’est un peu moins immersif. Mais le tout reste agréable à jouer, même si l’interface pourrait être un peu plus moderne (afin par exemple de pouvoir voir les détails des personnes auxquelles un événement fait référence). Tous les éléments d’interface ne sont pas encore présents mais c’est à suivre.

Sovereign's Will

Secret Government

Partant d’une idée très sympathique, Secret Government, vous met à la tête d’une société secrète qui doit recommencer à partir de rien. Recruter des agents, étendre votre influence sur l’Europe de l’époque et éviter de se faire repérer par les forces gouvernementales de chaque pays. Vos agents auront des compétences qui influenceront le coût et les chances de succès de leurs actions, il est évidemment plus facile de travailler avec des gens du cru que des étrangers.
L’interface, si elle fait le boulot, manque encore un peu de certains éléments (tel que savoir rapidement le nom de votre agent sans devoir aller voir ses détails) et le jeu doit encore s’étoffer avec des événements historiques et des actions. Pour l’instant on lance une action dans le but d’avoir de quoi lancer plus d’actions et on attend. Et si la musique est sympa et la carte fait penser à Crusader Kings II, ça ne suffit pas vraiment a en faire un jeu passionnant pour l’instant.
Difficile donc de se prononcer sur cette démo mais il y a selon moi encore pas mal de travail à faire pour que le titre puisse se réclamer de la Grande Stratégie alors que l’Early Access a pointé son nez quelques jours à peine après la démo.

secret government

Trepang 2

Trepang c’est apparemment un concombre des mers… Je ne connais pas Trepang 1 et je ne sais pas ce que ça vaut mais le 2 m’interpellait après avoir vu une vidéo de gameplay. Et je dois dire que je ne suis pas déçu. Le jeu débute de manière très classique : vous êtes entravé et recevez un message vous prévenant qu’ils viennent vous tuer et qu’il faut vous enfuir.
Qui ? Pourquoi ? Aucune idée. Vous vous faufilez dans les couloirs vides jusqu’à avoir une arme. Vous disposez de deux pouvoirs : l’un permettant de ralentir le temps, l’autre d’avoir un effet de camouflage permettant de disparaître quelques instants (mais pas de ne pas faire de bruit). Je ne sais pas ce que va donner l’histoire du jeu, j’avoue que je n’en attends pas grand chose et les décors ne font pas rêver.
En revanche, je peux déjà dire que les combats sont spectaculaires. Ça pète dans tous les sens, les balles fusent, les murs s’effritent, les balles passent à travers les portes, laissant filtrer les rayons de lumière. L’IA est agressive, court, se penche pour vous viser (même si les ennemis ne sont pas pour autant difficiles à abattre). J’ai rarement eu de telles sensations dans un FPS à part les Max Payne et le premier FEAR. Bref c’est violent, jouissif et ça explose de partout, que demande le peuple ?

trepang2
Kaboom

Gloria Victis: Siege Survival

Avec un nom pareil je m’attendais à un jeu bourrin où de preux chevaliers se foutent joyeusement sur la tronche (comme Gloria Victis quoi… j’avais pas vu le « survival » !). Mais en fait Gloria Victis: Siege se rapproche plus de This War of Mine en 3D isométrique et un peu moins sombre. Vous contrôlez des personnages coincés dans une ville assiégée. À vous de survivre et d’aider la garnison à tenir le siège. Chaque nuit, vous pourrez aussi vous infiltrer dans des zones de la ville occupée afin de récupérer des ressources. Evidemment il faudra éviter de se faire repérer, mais il faudra aussi s’aventurer de plus en plus loin dans la ville.
Le temps passe assez vite, les ressources partent vite, vous n’aurez donc la possibilité de ne faire que quelques actions avant de devoir fuir ou aller récupérer de quoi tenir une autre journée. Nourrir les animaux, vos hommes et la garnison, réparer les armes de celle-ci, fournir de quoi réparer les murs tout en ayant assez pour vous crafter ce qui est nécessaire pour la suite.
J’ai bien aimé l’atmosphère du jeu et je suis curieux de voir les choix qui s’offriront au joueur. Bref, si ça ne détrônera probablement pas This War of Mine, le changement de paysage est original et sympathique. Je compte bien suivre le développement du jeu.

gloria victis
Et je tape tape tape…

Ostranauts

Je l’attends depuis un moment celui-là. Nouveau jeu de l’auteur de l’excellent Neo Scavenger, Ostranauts est un RPG qui nous place aux commandes d’un vaisseau spatial. Il promet de l’exploration, du recrutement et de la gestion d’équipage. Mais la démo m’a laissé un gros goût d’inachevé. Bordélique, peu lisible avec sa vue de dessus, ses zones interactives peu claires, le premier contact est brutal et encore un peu buggué. Par contre les possibilités semblent immenses et laissent espérer un jeu profond et exigeant. J’aurais préféré une démo plus aboutie, mais ça ne refroidit en rien mon enthousiasme ni ma confiance en Blue Bottle Games pour réussir son gameplay.

Ostranauts

The Iron Oath

Encore un RPG narratif avec combats en tour par tour, cette fois-ci avec des graphismes en pixel-art. On retrouve des hexagones pour les combats, ce qui ne gâche rien, et des compétences qui prennent en compte le placement des différentes unités. Les animations sont un plaisir pour les yeux, les trois-quatre personnages jouables ont tous des capacités différentes et le gameplay est très facile à prendre en main. On combote, on lance des sorts et on massacre des créatures surnaturelles à grand renfort d’hémoglobine. La partie exploration de la démo est assez limitée, mais le bref aperçu sur la carte laisse envisager un monde ouvert assez étendu. J’en voulais vraiment plus, mais il ne faut qu’une petite demi-heure pour venir à bout de la démo. Ça s’annonce très bon, riche et soigné. Vivement la sortie.

the iron oath

Partisans 1941

J’ai dû gruger un peu pour le faire tourner sous Windows 7 (ne me jugez pas), merci les forums Steam. Partisans 1941 est un Commandos-like, qui se passe durant l’opération Barbarossa. On y dirige un petit groupe de résistants russes, pris en tenaille entre les troupes du Reich et les collabos russes qui se sont empressés de se mettre à leur service. Le gameplay est du classique Commandos (infiltration discrète, élimination silencieuse, planquage des corps, gestion des lignes de vue et du bruit…), avec tout de même pas mal de possibilités de combat à l’arme à feu, le tout en temps réel presque pausable pour planifier ses actions.
Graphiquement très propre, les doublages en VO sous-titrés en anglais sont un régal ; la version finale devrait comporter un doublage en anglais, mais j’ai du mal à en voir l’intérêt. La démo se boucle en trois petits quarts d’heure qui passent tous seuls. Il ne devrait pas décevoir les amateurs de Shadow Tactics et autres Desperados.

Snowtopia: Ski Resort Tycoon

Dans la grande famille des tycoons, il manquait un jeu de gestion de domaine skiable, et c’est une bonne idée d’en sortir un avant que les pistes ne disparaissent avec le réchauffement climatique. Dans cette démo, on découvre surtout l’outil de création de remonte-pentes et de pistes. On ajoute deux cabanes pour les réparateurs et les dameuses, et on descend tout schuss en direction des après-ski. C’est plutôt mignon avec ce low poly basique, il faut s’inquiéter du flow des skieurs (ce qui influe sur leur satisfaction) mais l’interface ne donne que très peu d’infos.
Je ne sais pas s’il faudra aussi construire le chalet du réconfort qui vend des grogs à 72€ et des tartiflettes surgelées aux pigeons touristes, parce que la démo se concentre sur les tire-fesses. Intéressant mais assez basique et casu dans son état actuel, j’espère que le jeu proposera un peu plus de challenge et d’outils pour gérer tout ça.

Sail Forth

La mer, c’est dégueulasse, comme disait le poète. Mais pas dans ce joli jeu que les jeunes de votre entourage qualifieraient volontiers de “chillax”. La navigation avec stimulation du vent, les combats et la gestion de la flotte promettent de stimuler juste assez le cerveau pour atteindre cet état de relâchement propice aux soirées de canicule qui s’annoncent.

Bofang

J'écris pour justifier le temps perdu à jouer pendant que d'autres montent des start-up.

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