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Nobody Wants to Die

Nobody Wants to Die vous met en charge de démasquer un tueur en série dans ce jeu d’enquête aux parfums de films noirs et de dystopie. J’avoue, quand Harvester est venu me le proposer, je n’en avais pas entendu parler, mais la proposition semblait très alléchante. Jetez-moi plutôt un œil à cette bande-annonce :

New York, 2329. Tout est complètement pollué, le capitalisme se porte mieux que jamais, mais tout va bien, puisque l’humanité a trouvé un moyen de transférer les consciences dans un nouveau corps lorsque le précédent arrive à expiration. Du coup, plus personne n’a besoin de mourir. Enfin presque. Et surtout si vous ayez de quoi payer, bien évidemment. Car bon, faut pas déconner non plus.

Si vous êtes pauvres, c’est assez ballot, mais le gouvernement a trouvé un moyen saisir votre corps et stocker votre conscience dans une base de données géante. Ben oui, il faut bien les trouver quelque part ces corps de rechange pour les nantis. Et puis, vous n’aviez qu’à pas être pauvres, c’est bien fait. Bonne ambiance donc, en 2329, je sens que vous avez hâte d’y être.

Et justement, Nobody Wants to Die vous met dans la peau de James Karra, un flic alcoolique mis au repos forcé suite à un accident de train dont vous n’avez pas beaucoup de souvenirs, surtout depuis que vous avez des petits soucis d’adaptation dans votre nouveau corps. Mais comme tout flic qui se respecte, vous ne savez pas vous arrêter de fliquer. Du coup, quand votre chef vous colle à faire un p’tit job vite fait, facile, mais qui doit rester discret, vous vous empressez d’accepter. Vous auriez dû y réfléchir à deux fois, parce que bien sûr, tout va déraper.

Si vous avez regardé la bande-annonce un peu plus haut, vous avez pu constater à quel point le jeu est beau. Tellement beau, je vous l’avoue, que j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une grosse production, alors que ce n’est pas le cas. Ça se ressent d’ailleurs un peu sur la durée de Nobody Wants to Die, qui se finit entre 5 et 6 heures de jeu. Alors oui, c’est un peu court, mais ça n’enlève rien à la beauté de l’expérience.

Côté gameplay, c’est assez linéaire. Bien sûr, on peut explorer chaque environnement, mais pour faire avancer l’histoire, il faut suivre les gros rails prévus à cet effet. Les phases d’enquête demandent en réalité peu d’efforts de déduction de la part du joueur. Les mini-jeux qui les constituent ajoutent un peu de variété, mais on n’est pas loin d’un walking simulator ++.

Mais alors, la narration, me direz-vous, elle vaut quoi ? Et bien… j’ai trouvé ça un peu tiède. Ce n’est pas fondamentalement mauvais, loin de là, mais voilà. Disons que l’histoire part sur une base vraiment intéressante qu’elle ne développe peut-être pas assez, tout en traînant quelques trucs annexes pas forcément utiles. En fait, Nobody Wants to Die m’a laissé en bouche un goût de hors d’œuvre. N’entendez pas par là que l’histoire n’a pas une conclusion satisfaisante, juste que j’en aurais voulu plus.

Seul petit point noir technique au tableau, suite à une coupure soudaine de mon PC, je me suis retrouvée avec une sauvegarde corrompue impossible à recharger. J’y ai perdu presque 2h de jeu et je ne vais pas vous dire que ça m’a fait plaisir. Après, c’est à priori un cas assez rare et à part ça je n’ai pas rencontré d’autres bugs, mais je devais le mentionner.

Au final, pour un premier jeu, Critical Hit Games s’en sort avec les honneurs. Si vous y jouez en sachant à quoi vous attendre, c’est une aventure agréable et artistiquement impressionnante. Les fans de Blade Runner devraient, tout comme moi, passer un bon moment. Pour ma part, je surveillerai attentivement le studio, car je suis curieuse de voir ce qu’ils nous réservent, surtout s’ils obtiennent un budget plus élevé.

Site officiel

Développeur : Critical Hit Games

Éditeur : PLAION

Plateforme : Steam, PS5, Xbox

Date de parution : 17 Juillet 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.

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