Funko Fusion

Je sais que vous vous dites que j’ai perdu un pari ou que j’ai craqué, mais non, j’ai volontairement choisi de tester Funko Fusion. Déjà parce que les Funko Pop me font marrer, même si elles commencent à être un peu envahissantes, et ensuite pour sortir un peu de ma zone de confort et découvrir quelque chose de plus coloré et léger que mes jeux habituels.

Niveau couleurs, je suis servi pas de problème. Dans le monde acidulé des Funko Pop, un méchant apparaît et corrompt tous les mondes existants. N’écoutant que votre courage – et aussi parce que vous avez raqué 35€ – vous partez à sa poursuite selon un schéma classique : un monde = une équipe de Pop.

Vous voilà donc à choisir entre quatre personnages par monde (j’ai commencé par celui d’Umbrella Academy, bien déjanté comme il se doit) pour aller récupérer des clés permettant d’ouvrir les mondes suivants. Chaque monde est unique, dans ses mécanismes comme ses biomes, et chaque personnage dispose de pouvoirs et d’armes personnelles.

Il faut donc, dans la plus pure tradition du genre –  dont les jeux Lego sont les meilleurs représentants – explorer de fond en comble chaque niveau afin de collecter du Vinyle, la monnaie du jeu, en tapant tout et n’importe quoi mais aussi afin de résoudre chaque puzzle bloquant votre progression. Chaque monde dispose bien entendu de ses mini-boss ainsi que de son boss principal.

Les puzzles, tout comme les ennemis, sont bien entendus thématiques : attendez-vous à latter du dinosaure, à incarner Musclor et à courir entre deux leviers pour ouvrir une porte à l’autre bout d’un pont encombré d’ennemis. Chaque monde étant unique, les premières minutes lorsqu’on l’aborde sont consacrées à une étude que l’on aimerait attentive mais qui s’avère bien plus bordélique qu’autre chose.

En effet rien n’est jamais vraiment expliqué dans le jeu et il va falloir découvrir les mécanismes spécifiques du monde tout en se défendant contre les ennemis et… la caméra, qui n’est pas très souvent coopérative et s’amuse à ne jamais vous montrer ce que vous voulez vraiment voir. Ajoutez à cela une maniabilité un peu pataude, des petits bugs de collision et vous obtenez un titre dont le gameplay aurait mérité plus d’attention.

La direction artistique de Funko Fusion a par contre bénéficié de tous les efforts de l’équipe, même si derrière les couleurs criardes et les décors surchargés de petits éléments les niveaux ne sont pas très complexes. Il faut dire que la progression sera perdue si le joueur n’atteint pas certains checkpoints, situés aux étapes majeures de l’exploration du niveau, pour sauvegarder.

On se retrouve donc à jouer par sessions, à tenter de faire un maximum de choses dans le monde débuté avant de soit… être lassé ou devoir revenir avec un personnage encore non débloqué. Oui, certaines parties ne sont accessibles qu’avec les pouvoirs de héros que l’on doit débloquer, ce dont le joueur s’aperçoit en arrivant devant. Il faut donc mémoriser – ou noter – dans quel niveau tel Funko est nécessaire et y revenir quand on a le temps.

J’ai parlé de lassitude et il faut avouer que Funk Fusion n’a pas le gameplay le plus palpitant qui soit. Il est énergique, c’est sûr, mais même si les puzzles diffèrent, il se limite à débarquer dans un monde, tout latter – décor comme ennemis – pour gagner du Vinyle pour ouvrir des coffres et acheter des objets dans les distributeurs.

Notons toutefois que chaque monde recèle les plans d’un certain objet, plans en plusieurs parties bien entendu qu’il faudra retrouver pour débloquer ledit objet à l’achat, sachant qu’il servira dans tous les niveaux. Je vous parle de trampoline, fusible et autres idioties dont vous n’imagineriez jamais avoir besoin avant de justement en avoir besoin.

Tout est un peu comme ça dans Funko Fusion : plein de choses se passent, pleins de leviers sont baissés, d’interrupteurs activés, le tout au pif avant qu’on ne visualise réellement le niveau et qu’on ne comprenne ce que le jeu attend de nous. C’est rigolo au début mais assez vite fatiguant. Heureusement qu’il est possible de faire par sessions et que les mondes sont suffisamment variés.

Globalement, Funko Fusion n’est pas un mauvais bougre, surtout pour un premier jeu. La licence est très bien exploitée (un peu trop même au vu des trop nombreux DLCs disponibles), l’esprit respecté avec des personnages idiots et rigolos mais… il lui manque quelque chose.

Les mondes sont sympas même si bordéliques, le gameplay tourne vite en rond et oblige à marteler les touches d’attaque, la caméra et le moteur physique semblent avoir d’autre intentions que vous faciliter la vie.

Ces critères seuls feront fuir les habitués du genre, qui rechercheront un titre plus travailler. Les autres, qui comme moi n’ont pas de grandes attentes, seront quand même contents de prendre la manette pour aller taper ici Skeletor, là Hazel et Cha Cha. N’achetez pas à plein tarif, mais gardez le en tête pour quand vos petits cousins et cousines viennent à la maison, il fera parfaitement l’affaire !

Genre : Action

Développeur : 1010 Games

Editeur : 1010 Games

Date de sortie : 13 Septembre 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur