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Early Access: Renown

Je me dis souvent qu’il ne faut pas perdre de vue que derrière chaque jeu, même mauvais, il y a des êtres humains, sensibles et fragiles. J’aimerais pouvoir en dire de même concernant les pigistes mais quand je regarde la rédaction de Dystopeek, je me dis que cela ne serait pas trop crédible. Des êtres humains qui développent des jeux donc et qui à l’instar de Léo, développeur de Bugscraper, le font par passion pour apporter du bonheur aux gens. C’est donc avec cette image en tête, à laquelle je vais m’accrocher très très fort, que je vais débuter ce test de Renown, la dernière production des Australiens de RDBK Studios.

Enfin je dis dernière production comme si le jeu était fini. Mais non, Renown est en Early Early Access, dans un état que je qualifierai pudiquement de bien trop vert pour être qualifié de beta. Oui, la course à l’Early Access n’en finit plus et je pense que la prochaine étape est de mettre en vente un jeu encore au stade d’idée.

Mais bon, restons gentils et bienveillants, les gens tout ça. Surtout que bon, les Australiens ont assez de boulot à essayer de survivre à toutes les bestioles voulant les bouffer dans leur pays, on ne va pas les accabler. Ni leur demander de bosser sur un quelconque scénario ou twist d’ailleurs.

Renown, comme l’immense majorité des titres ne rentrant pas dans les catégories roguelike, colony sim ou deck builder, est un jeu de survie se passant dans un Moyen-Age tout ce qu’il y a de plus classique, si on part du principe que tout doit y être moche avec des textures atroces sur des graphismes du début des années 2000.

Une fois le premier choc visuel passé – en se répétant que c’est un Early Early Access donc que tout va bien – on débarque dans le monde armé d’un simple bâton qui va nous permettre, en tapant des arbres et des pierres, de collecter du bois pour crafter des outils. Oui taper sur un arbre avec un bâton fonctionne, je vous laisse essayer ce soir dans le parc municipal.

Une fois ces ressources en main, enfin sur votre dos – à noter que vous n’êtes pas limités par le poids mais par le nombre de cases de votre inventaire, ce qui est tout à fait logique et justifiable – vous voilà partis dans la campagne (moche) pour trouver un lopin de terre sur lequel construire votre logement (moche). Et lutter contre les autres personnes perdues elles aussi sur le serveur.

La première fois que j’ai lancé Renown, une fois les larmes de sang taries, je me suis dit que je n’allais pas tenir bien longtemps devant un jeu ne présentant au final que peu d’intérêt. Et j’avais raison. Tout ce qu’il tente de faire est fonctionnel dans 200 autres jeux, il n’amène absolument de nouveau et sa réalisation antédiluvienne ne donne pas envie de s’accrocher.

La direction artistique est inexistante, le feeling des armes et autres outils est aux abonnés absents et j’ai surpris l’interface en train de vomir sur la définition même de QOL. Non vraiment, Renown est pour le moment un ratage complet sorti bien trop tôt et de manière bien trop opportuniste. Imaginez des décors vides, une interface qui ne vous propose que 4 emplacements rapides – sachant que l’arc et le carquois en prennent deux… – que la moindre animation est saccadée. Le tout pour 25€ !

La seule chose positive que je peux dire est que ma première expérience fut égayée par la rencontre d’une bande de chevaliers en armure que j’ai accompagnés – en slip ou quasiment, vu que je venais de démarrer – dans le raid d’un château.

Nous avons tout fouillé – j’en ai profité pour récupérer plein de ressources et d’outils de meilleure qualité -, trouvé la bannière de l’infortuné joueur (elle sert à prendre possession d’un terrain) et ouvert les 350 portes que ce psychopathe avait placées.

Bernd, que t’est-il arrivé ?

Son château était moche, pas décoré mais il avait dû y passer des dizaines d’heures dessus. Lassé, je suis reparti à l’aventure et j’ai trouvé non loin de là le corps sans vie et en slip de CallmeBernd, ce qui m’a rendu très triste. Bernd, étais-tu le propriétaire du château ? Ou un simple vagabond aveuglé par la mocheté et la vacuité de ce titre ? Nous ne le saurons jamais.

Ce que je sais par contre c’est qu’avant de se déconnecter, mes compagnons m’ont rappelé que le serveur est remis à zéro tous les vendredis. Oui vous lisez bien. J’ai donc préféré rejoindre Bernd et désinstaller le jeu. Et en regardant les stats de fréquentation, je me dis qui je suis loin d’être le seul. Vous tirez un peu trop sur la corde de ma bienveillance, RDBK Studios…

Genre : Survie en milieu hostile et très moche

Développeur : RDBK Studios

Editeur : RDBK Studios

Date de Sortie en Early Access : 22 septembre 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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