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Bugscraper

Bugscraper est le meilleur jeu 2D auquel je n’ai jamais joué. Voilà, après 40 années d’expérience dans le gaming, une expertise hors du commun mondialement reconnue par mes pairs, il m’est désormais possible, grâce à mes supers pouvoirs, de tester des jeux par la puissance de mon esprit sans même toucher à la manette.

Et je vous le dis, très chers amis, Bugscraper, développé par Yolwoocle, OLX et Ninesliced, que mon œil acéré avait repéré lors du Play Sorbonne Festival 2025 (après m’être fait virer d’un stand de jeu de plateau tout moche), fait partie de ces jeux que vous souhaiterez conserver sur un coin du disque dur dans l’hypothèse où un à trois amis viendraient vous squatter. Vous aurez probablement besoin d’une pizza et de bières mais mon expertise se limite, présentement, aux jeux vidéo.

Et maintenant que j’ai admirablement sur attirer votre attention, vous vous demandez très certainement, la main tremblante sur le portefeuille, ce que peut bien être ce Bugscraper que vous désirez désormais si ardemment acquérir sans trop savoir pourquoi.

Pour répondre à cette question, éviter encore un instant de toucher à une manette et risquer de subvertir un test aussi brillant, je me propose de recopier servilement la fiche Steam. « Bienvenue dans le bugscraper. Montez au sommet de ce gratte-ciel rempli de bêtes dans ce roguelike shooter, et affrontez des vagues d’ennemis à chaque étage sur votre chemin vers le bureau de votre patron. » Vous voyez, c’est exactement ce que j’avais décrit grâce au pouvoir vertigineux de l’esprit !

Plus précisément, vous incarnez Mio (et ses amis) : employés d’un gratte-ciel infesté de… bugs ( oui, des insectes, pour Monsieur Toubon). Et vous êtes bien décidés à monter jusqu’au bureau du patron en nettoyant chaque étage, histoire de lui apprendre qu’on ne déconne pas impunément avec la gestion des congés payés.

Bon, j’ai suffisamment brodé. Je peux maintenant vous avouer que le jeu est tout aussi basique qu’il est fun et addictif.

Concrètement, chaque étage se présente sous la forme la forme d’un écran fixe à gros pixels dans lequel vous devez occire le plus rapidement possible des vagues entières d’ennemis afin de passer d’un étage à l’autre sans vous retrouver trop rapidement submergé.

Pour vous aider dans cette entreprise de pacification massive, vous disposerez de plusieurs armes, disponibles aléatoirement, plus ou moins évolutives. L’antique Exterminator n’a plus qu’à bien se tenir, la concurrence en matière de destruction d’insectes est dans la place.

Coup de pot, la campagne peut aussi bien se jouer en solo qu’à 4 joueurs et cerise sur le gâteau, le jeu propose l’option Steam Remote Play qui permettra à l’un des quatre joueurs d’héberger une partie sans que les autres ne possèdent un exemplaire de Bugscraper. Un gros plus pour ce style de jeu.

Bien évidemment et ainsi qu’un simple coup d’œil aux captures d’écran vous le confirmera, le jeu est très clairement orienté multijoueur local et il sera plus que suggéré de faire appel à un ou plusieurs amis si vous voulez parvenir jusqu’au dernier étage où se terre un méprisable tyran qu’il faudra occire (toute ressemblance avec Dystopeek, son rédac chef ou des personnes existant ou ayant existé serait très  vraisemblablement fortuite).

Soyons honnêtes : tout comme le cultissime Bomberman, le jeu a le mérite de proposer un mode solo mais il est évident qu’il prend tout son sens à plusieurs. Bref, bougez-vous et allez chercher des amis.

Comme les plus affûtés de nos lecteurs pourront le subodorer, nos ennemis sembleront tout droit sortis de Hollow Knight ou de Microcosmos (ou de tout autre production qui aurait eu la fâcheuse idée d’utiliser des insectes comme protagonistes). Ne vous laissez pas attendrir par leur design rondouillard et leur allure globalement inoffensive, ses micro-pourritures sont là pour vous donner du fil à retordre.

C’est la jurisprudence Rayman. La mignonnerie apparente des adversaires est proportionnelle à leur fourberie et leur capacité de nuisance. Et, bien évidemment, certains étages abritent des boss nettement plus coriaces.

Fort heureusement, certaines salles vous permettent de récupérer des forces ou d’améliorer vos armes (tirs plus puissants, chargeur plus costaud, double saut, augmentation  du nombre de vie etc.). Ajoutons qu’un joueur mort au combat peut renaître si ses coéquipiers progressent suffisamment.

Notez également que le jeu a un petit côté Super Mario Bros puisqu’il sera souvent aussi, voire plus efficace, de sauter sur ses ennemis plutôt que de les flinguer. Les fans de Quake seront, quant à eux, ravis de retrouver le rocket jump.

Visuellement et comme nous nous l’avons évoqué plus avant, le jeu prend la forme d’un jeu 2D à gros pixels qui, pour une raison qui m’échappe, me fait penser aux anciens Megaman. C’est basique mais propre et ça tourne très très bien. Et, quelque part, c’est tout ce qu’on peut souhaiter dans ce type de jeu.

Oui, je sais que nous sommes abreuvés de jeux rétro à gros pixel sur Steam mais ne fuyez pas tout de suite car, cette fois, le résultat n’est pas déplaisant du tout et sert l’identité du jeu. Vu le bordel à l’écran lorsque tout le monde s’y met pour tirer dans tous les sens, vous allez vite apprécier le choix des développeurs d’avoir opté pour des graphismes plus épurés.

Je vous renvoie bien volontiers à mon test du jeu Sonic Wings Reunion (notez bien que je suis également à la bourre pour le finaliser et que je n’ai aucune idée de sa date de parution) pour voir quel problèmes peuvent poser des décors un peu trop détaillés sur la lisibilité d’un jeu d’action (je viens d’inventer le Baalim Vidéo test Universe).

En dépit des efforts des développeurs pour rendre le jeu aussi lisible que possible, ça ne vous empêchera pas de mourir de temps à autre parce que vous ne verrez plus rien ou que vous confondez votre personnage avec celui d’un de vos alliés.

C’est parfois frustrant parfois rigolo mais on ne lâche pas la manette pour autant, dès lors que plusieurs joueurs sont prêts à rempiler. Et ça, c’est un très bon signe pour ce petit jeu sans prétention. « Allez, on se fait une dernière partie et on arrête, hein ? » « Oui, promis, celle là, c’est vraiment la dernière. » « Menteur ! T’as déjà dit ça les dix fois précédentes… »

Genre : Run n’ Gun

Développeur : Yolwoocle, OLX, Ninesliced

Editeur : Ninesliced

Date de Sortie : 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Baalim

Vieux joueur, atariste convaincu, collectionneur de trucs bizarres et hétéroclites, geek à ses heures perdues, pratiquement certain de n’avoir rien signé et de ne pas être payé, il se demande encore ce qu’il fait là.

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